Bugatti Veyron – Le stade de la fabrication en série a été atteint grâce à onze prototypes

Bugatti Veyron – Le stade de la fabrication en série a été atteint grâce à onze prototypes

Bugatti Veyron - Le stade de la fabrication en série a été atteint grâce à onze prototypes

Le développement de la Bugatti Veyron, la nouvelle voiture de sport hautes performances, a désormais atteint sa phase finale en 2004 avec en tout onze prototypes utilisés en parallèle. D’ici au démarrage de la production de la Bugatti, dont la vitesse de pointe dépasse les 400 km/h, ces prototypes ont parcouru au total plusieurs centaines de milliers de kilomètres dans les conditions les plus difficiles. L’un des objectifs d’essai les plus importants était la mise au point parfaite d’une voiture de sport encore jamais réalisée sous cette forme. Une automobile qui pénètre dans une dimension de déploiement de puissance entièrement nouvelle pour les véhicules routiers, mais qui reste cependant confortable et maîtrisable grâce aux innovations techniques les plus diverses. Une Bugatti par excellence.

En septembre 2004, l’un des onze prototypes s’est livré à un essai d’endurance sur une distance de plus de 50 000 kilomètres au cours desquels l’ensemble du véhicule a été testé. Six autres Bugatti Veyron ont effectué pendant ce temps des essais dits de fonctionnement au cours desquels des systèmes bien définis ont été contrôlés et des situations de conduite toujours spéciales ont été simulées. Les quatre véhicules restants ont été quant à eux en cours de préparation en vue des essais d’endurance et de fonctionnement.

Bugatti Veyron - Le stade de la fabrication en série a été atteint grâce à onze prototypes

L’exemple des tests de freinage « parsemés » fait nettement ressortir à quel point l’essai d’endurance est impitoyable. Le Dr Wolfgang Schreiber, directeur du développement de Bugatti Engineering, déclarait : « Ces essais sur anneau de vitesse comprennent le freinage de 250 à 80 km/h immédiatement suivi d’une accélération pour revenir à 250 km/h. Et cela cinq fois de suite. La décélération équivaut au freinage d’urgence d’un véhicule standard. Chez nous, cela correspond plutôt à une décélération moyenne. Le test est réitéré de l’autre côté de l’anneau de vitesse. En effectuant un tour complet, le véhicule est donc soumis à dix freinages et à dix accélérations à pleine charge de ce genre. Une sollicitation énorme que les véhicules doivent supporter sans dommages. »

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Les essais routiers de mise au point sur les pistes de course comme le Nürburgring ne sont pas moins extrêmes. Des distances de plusieurs milliers de kilomètres y sont parcourues. Les Bugatti en avalent une grande partie à la vitesse maximale. Les pneumatiques haute vitesse développés par Michelin pour la Bugatti Veyron sont les premiers pneus de série du monde permettant de rouler à des vitesses de l’ordre de 400 km/h. Pour rouler à sa vitesse maximale, la Bugatti Veyron n’a donc pas besoin de chausser d’autres pneus. En effet, les pneus de série sont adaptés à toutes les plages de vitesse.

Quelle que soit la vitesse à laquelle elle est conduite, la Bugatti Veyron se caractérise constamment par des valeurs optimales de portance négative. La charge verticale devant être exercée sur la chaussée est générée par un système aérodynamique à géométrie variable que les ingénieurs Bugatti rassemblés autour du Dr Schreiber ont perfectionné au cours de tests innombrables. Ce système à commande variable comporte entre autres deux volets diffuseurs intégrés devant les roues avant ainsi qu’une unité aérodynamique constituée d’un aileron et d’un spoiler à l’arrière. En fonction de la vitesse du véhicule, ces éléments créent une charge verticale supplémentaire de plusieurs centaines de kilogrammes.

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Les premiers clients ont pu savourer en 2005 l’équilibre et la perfection de la Bugatti Veyron à transmission intégrale attelée à la première boîte sept rapports à double embrayage (DSG) du monde. Le Dr Thomas Bscher, président de Bugatti Automobiles S.A.S., affirmait en 2004 : « Nous lancerons la présérie à l’été 2005. La livraison des premiers véhicules aura lieu au second semestre. » Les clients ne prennent pas seulement possession d’une automobile ; ils acquièrent aussi la fascination de ce qui est techniquement faisable. Wolfgang Schreiber : « La sensation procurée par l’accélération est plus impressionnante que dans un jet. » Thomas Bscher montait dans le prototype et ajoutait : « Mais la Veyron demeure plus maîtrisable que toute autre voiture de sport d’un niveau de performances à peu près comparable. » Puis il s’éloignait en trombe, lui l’ancien pilote de course, en direction de la piste de manoeuvrabilité. Chez Bugatti, comme par le passé, le chef est constamment assis lui-même au volant. La première et la deuxième époque de cette marque exceptionnelle se font écho.

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Passionné de tout ce qui roule, vole et flotte.

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