Rouler en roadster ne s’apparente pas à décapoter seulement lorsqu’il fait chaud et ensoleillé. C’est un plaisir de rouler cheveux au vent dans toutes les conditions climatiques, excepté lorsque la pluie se fait trop présente. Nous faisons partie de cette catégorie de roadsteriste qui profite au maximum et les conditions changeantes de ce lundi matin de fin avril ne nous ont pas empêché de profiter du TT mk3 roadster 230 quattro S-Tronic mis à notre disposition par la concession Jean Lain Autosport de Chambéry.
C’est tout naturellement que l’essai fut réalisé décapoté, si vous cherchez des informations sur l’isolation phonique et thermique de la capote, vous faites fausse route, l’article ne traitera certainement pas de ce point.
Le TT a toujours eu une place particulière dans mon coeur depuis la présentation du concept TT Coupé au salon de Francfort et concept TTS Roadster au salon de Tokyo en 1995. Ce dernier donnera naissance au TT roadster en août 1999 en ne subissant que très peu de modifications avec une présentation du modèle au salon de Genève de la même année. La deuxième version dite mk2 arrivée en 2006, tout en restant un TT, avait pour moi perdu un peu de ce charme qui faisait la spécificité du mk1 et même s’il reste désirable pour les passionnés que nous sommes, on avait du mal à retrouver le style de ce véhicule hors du commun. A mes yeux, le TT mk3 revient sur ce qui a fait le succès de la première génération. Faisons ensemble le tour du propriétaire.
Lorsque nous avons pris possession du TT à la première heure, le ciel commençait seulement à se dégager. Après un petit parcours sur voie rapide où le TT n’a rien à prouver, nous avons pris la direction du massif des Bauges jusqu’au col des Près qui culmine à 1135m d’altitude avec une petite surprise sur la route.
Malgré une petite quantité de neige et les pneumatiques Bridgestone S001 en 19 pouces, la transmission quattro s’est jouée des conditions humides et très changeantes selon les virages. La transmission Haldex présente sur les deux générations précédentes donnait un caractère trop sous-vireur au TT. L’évolution est palpable sur le mk3.
La transmission quattro du TT mk3 est associée à l’Audi drive select ce qui procure des facettes de conduites totalement différentes selon les modes (dynamic, confort ou auto). Le mode dynamic accouplé aux aides à la conduite déconnectées permet au train arrière d’être mobile à l’accélération sans pour autant dépasser les compétences du conducteur ou pilote. La répartition du couple est typée traction en condition normale 90-10 et peut passer en 10-90 en cas d’évolutions de ces conditions. Pour reprendre la publicité Audi actuelle, « en toutes conditions, la perfection ».
Notre TT d’essai est équipé du pack extérieur S-Line composé des bas de caisse spécifiques, du bouclier avant
et arrière avec sorties d’échappement chromées entourées par le diffuseur laqué gris platine.
Moulures de seuil avec inscription S-Line.
Logo S-Line sur les ailes avant.
Avec les vitres remontées et le filet anti-remous électrique, les remous d’air sont réduits. Le système de chauffage de nuque avec diffuseurs d’air est disponible en option sur les sièges sport S. Réglable sur trois positions, la puissance de la climatisation et du chauffage variera en fonction de l’ouverture ou non de la capote et devient nécessaire à mes yeux pour les longs trajets autoroutiers décapotés (non présent sur notre modèle d’essai).
Les sièges chauffants participent au confort lorsque les températures sont très fraîches comme ce lundi matin.
En cas d’averse surprise, il ne faut que 10 secondes pour refermer la capote tissu isolant 3 couches. L’ouverture ou la fermeture peuvent être réalisées jusque 50 km/h.
Le bouton de gauche permet de manipuler la capote, alors que celui de droite est utilisé pour le filet anti-remous.
L’Audi virtual cockpit indique l’état de position de la capote.
Le crochet se verrouille ou se déverrouille automatiquement sur sa base.
Et les ailettes mobiles lors du déplacement de la capote.
Déjà à l’époque du mk2, le 2.0 TFSI me paraissait moins avare que le 1800T de la première génération. Le 2.0 230 chevaux surpasse mes attentes, surtout accouplé avec la boîte S-Tronic 6 vitesses (le 230 chevaux quattro n’est disponible qu’en S-Tronic, si vous désirez la boite manuelle, il faut se satisfaire du modèle traction avant). J’ai toujours préféré les boîtes de vitesses manuelles pour l’implication qu’elles demandent dans le pilotage mais lors des différents essais, que ce soit sur route avec le 230 chevaux en coupé et roadster ou que ce soit avec le TTS (S-Tronic 7 vitesses) sur circuit au Castellet lors de l’Audi TT Driving Experience, le feeling est bien meilleur que les boîtes S-tronic des anciennes générations. Lorsque j’avais l’occasion d’essayer les générations précédentes de S-Tronic, il y avait toujours un décalage entre le moment où la gestion engageait le rapport supérieur et le moment où cela devenait nécessaire à mes yeux. Dans le mk3, j’étais en accord avec le mode automatique. Et il y a surtout une chose qu’il n’est pas possible de réaliser avec une boite mécanique et qui apporte une ambiance sportive lors de la conduite, ce sont les borborygmes entre chaque passage de rapports (exclusivement en mode S). Sur des routes encaissées ou dans les tunnels, ce bruit à l’échappement devient c’est un véritable plaisir.
Afin de pouvoir tester dans d’autres conditions que sur la neige, nous sommes redescendus du massif des Bauges pour prendre la direction du col du Granier, en Chartreuse où la forêt fait écho à ces fameux borborygmes….ambiance rallye.
Le clapet dans l’échappement.
Le couple de 370 Nm présent entre 1600 à 4300tr/min catapulte le TT entre chaque virage. En comparaison le TT mk1 1800T 225 chevaux était donné pour 280 Nm entre 2200 et 5500tr/min. La différence n’est que de 0,3s sur le 0 à 100 km/h comparé au coupé équipé lui aussi du 230 quattro S-Tronic.
La fin de l’essai s’est déroulé sous le soleil autour du lac du Bourget.
La trappe à essence du mk3.
Phares Xénon plus.
Jantes Audi Sport finition titane mat et polies brillant avec inscription RS en 19 pouces.
De retour à la concession après 200km d’essai, nous avons pu comparer esthétiquement le coupé et le roadster.
Un TT + en roadster, c’est l’addition parfaite pour la multiplication du plaisir de rouler différent. Le 2.0 TFSI 230 chevaux ne manque pas de vigueur malgré les 90 kilogrammes de différences entre le coupé et le roadster et si pour vous rouler cheveux au vent est une philosophie de vie et que la capote ne sera utile exclusivement pour ne pas se mouiller, alors cette TT est faite pour vous.
Nous remercions Maud Gallice de la concession Jean Lain Autosport de Chambéry pour la réalisation de l’essai.
Suite des photos de cet essai: