Audi Rosemeyer concept de 2000 – Un hommage au passé sportif d’Auto Union

Audi Rosemeyer concept de 2000 – Un hommage au passé sportif d’Auto Union

Le jeudi 1er juin 2000, Audi avait fait sensation en dévoilant à l’inauguration de l’Autostadt à Wolfsburg un magnifique concept de voiture sportive tout en aluminium rendant hommage aux Flèches d’argent des années 1930 (les célèbres et victorieuses Auto Union Typ C de course) : l’Audi Rosemeyer concept portant le nom du célèbre pilote Auto Union – Bernd Rosemeyer. Découvrez en exclusivité sur 4Legend.com l’histoire passionnante et longtemps restée secrète de cette étude de style mêlant passé et futur, conçue dans le plus grand secret par une petite équipe du département Audi Design à Ingolstadt…

Un présentation spectaculaire à l’Autostadt en 2000
Entre juin 2000 et décembre 2000, l’Audi Rosemeyer concept a été dévoilée aux premiers visiteurs de l’Autostadt – le nouveau parc à thème du Groupe Volkswagen basé à Wolfsburg en Allemagne, à côté de l’usine VW. 4Legend.com / AudiPassion.com était présent à l’époque lors de l’exposition de ce concept car Audi dans le pavillon Audi. Que de souvenirs et d’émotions…

Remontons le temps pour s’arrêter en juin 2000. A la fin de la visite du Pavillon Audi, les visiteurs sont conviés en petits groupes à descendre dans une salle souterraine et à s’asseoir sur des sièges baquets et de s’y attacher. C’est le clou du spectacle. Les sièges sont disposés en U, autour d’une place centrale vide, face à un grand miroir. Une fois tout le monde installé, la salle tombe dans une totale obscurité. Que va-t-il se passer? Tout le monde retient son souffle. Puis, dans un vacarme assourdissant, une trappe dans le sol s’ouvre pour laisser apparaître une sorte de grand caisson en tissu alors que quelques projecteurs s’allument pour une petite chorégraphie de lumière. Une ombre apparaît à travers ce caisson, une drôle de voiture!

Puis, d’un coup les parois de ce caisson disparaissent :  une voiture surgit sous le feu des projecteurs : elle n’est pas de ce monde – du moins, c’est la première impression qu’elle créé. Tapie bas, comme si elle attendait de bondir! Un paquet concentré d’énergie abondante et de géométrie précise. Gracieuse avec des lignes aérodynamiques à couper le souffle et une carrosserie en aluminium, l’Audi Rosemeyer surgit de l’obscurité pour un très court moment. Les visiteurs ont juste le temps de l’apercevoir après quelques jeux de lumière.

Un deuxième regard, et les caractéristiques familières commencent à apparaître : la grille massive du radiateur rappelle immédiatement les Auto Union historiques, les « Flèches d’Argent » (Silver Arrow) qui étaient des voitures de courses au palmarès hallucinant. Son long capot moteur tombe à l’arrière, avec ses fentes d’entrée d’air verticales. Comme les historiques « Flèches d’Argent », la finition de la carrosserie en aluminium brossé capte la lumière et fait apparaître une atmosphère magique.

Durant 16 secondes exactement (en référence au moteur V16 des Auto Union Type C de course), les visiteurs ont pu découvrir ce nouveau concept car spectaculaire. Cela va si vite, que j’ai dû refaire cette présentation 3 fois afin de profiter du spectacle et la prendre en photo (avec un appareil photo non numérique à l’époque!). Cet environnement est hors du commun tout comme ce concept qui combine le passé avec le futur et l’élégance avec des lignes épurées.

Une référence aux Auto Union Type C de course des années 1930
En la voyant, une chose est immédiatement claire : comme les fameuses « Flèches d’Argent », ce coupé rabaissé (dénommé Rosemeyer en hommage au légendaire pilote de voitures de courses Auto Union des années 1930 – Bernd Rosemeyer) aurait pu également être motorisé par un moteur 16 cylindres et les designers l’avaient bien intégré durant sa conception. Il y a beaucoup d’espace entre les roues gigantesques et les hautes arches de roue incurvées. Un long empattement créé de l’espace pour les deux occupants ainsi que pour un moteur de grande taille situé en position centrale avant l’essieu arrière.

Des courts surplombs, taillés apparemment dans la masse, accentuent ces proportions et donnent par la vue de côté sa puissance spéciale et sa présence. Un moteur de forte puissance avec ces 16 cylindres – et soudainement le spectateur se souvient : c’était juste le nombre de cylindres qu’avaient les Auto Union de courses et les voitures de records des années 1930. Les automobiles de courses avec des pilotes légendaires comme Bernd Rosemeyer et Tazio Nuvalori qui allaient de victoire en victoire. Aucun moteur n’a été construit pour cette voiture et aucun chiffre sur sa cylindrée et sa puissance ont été définis. Ce que l’on peut lire à droite et à gauche ne sont que des spéculations infondées!

La tradition et l’héritage ne sont naturellement pas les seuls facteurs significatifs mais également l’une des premières rencontres avec cette voiture incroyable sous le toit du pavillon Audi. Ses contours clairement définis avec un toit bombé, les passages de roue semi-circulaires et de très grandes tailles – ils reflètent tous la philosophie de Audi dans le design, la relation avec la première Audi TT apparue à la fin des années 1990, voiture ayant remporté beaucoup de récompenses pour son design.

Cette création de l’équipe du design d’Audi était le point culminant dans la présentation de la marque à l’Autostadt. Elle enjambe le trou entre le passé et le présent, entre la tradition et la vision, et prolonge la ligne du passé vers le présent de la marque, sa philosophie et sa culture de design, et dans son futur. Sa conception ne se satisfait pas avec sa citation et sa variation, mais extrait à la place de nouvelles qualités à partir de la tradition historique.

L’étude de style d’Audi à l’Autostadt de Wolfsburg n’était pas un prototype prêt à être piloté, ni un véhicule créé pour être commercialisé; il était d’ailleurs non roulant et non motorisé. Mais ce véhicule prévoyait un potentiel technologique de la marque Audi. Un design léger, un dynamisme ultime et une précision fonctionnelle caractérisent la place de chaque détail, de chaque composant.

Un design à couper le souffle avec une carrosserie en aluminium
Au tout premier regard nous pouvons voir les énormes disques de freins ventilés derrière les roues géantes. Ils reflètent les performances de ce très puissant moteur.

D’énormes jantes en aluminium poli à écrou central ont été spécifiquement développées par Ronal, avec sur chaque écrou les inscriptions en allemand : arrière droit, arrière gauch, avant gauche, avant droit. Les pneus sont aussi sur mesure, conçus par Michelin et dotés du système PAX permettant de rouler à plat sans endommager la jante en cas de crevaison. Les pneus arrière sont en 295-750 R 600 A et les avant en 255-710 R 580 A.

Le système quattro d’Audi lui fournirait incontestablement la base parfaite pour convertir la puissance d’un grand moteur, de faire une voiture de sport aboutie à travers une étude pouvant se nommer une « machine de conduite parfaite ».

Les entrées d’air sont un élément formel en tous points de l’étude de design d’Audi sur cette carrosserie en aluminium brossé, et nulle part ailleurs qu’à l’avant. Les phares dans le nez aérodynamique semblent se concentrer résolument sur la route : compacts, puissants par l’utilisation de phares Xenon éclairant à travers des vitres transparentes. Les phares sont protégés par des panneaux de métal qui glissent vers le haut quand on allume les phares.

La présence de grands rétroviseurs extérieurs était difficile à accepter pour les designers concernant l’aérodynamisme qu’ils souhaitaient parfait. Afin de bien voir ce qui se passe derrière cette grande voiture de sport (une sorte de Bugatti Veyron alors que cette dernière était en projet en parallèle), des caméras vidéos projettent des images de l’arrière et des côtés de la voiture sur un écran placé dans l’habitacle. Deux caméras sont placées de chaque côté dans les sortes d’ « oreilles » sur le toit.

Les ouïes du capot moteur font référence aux capots des Auto Union de course et permettent à l’air chaud du moteur de s’échapper. Deux entrées d’air latérales (une à gauche et à une droite) permettent d’alimenter le moteur en air frais.

Dernier détail qui a son importance : l’aileron rétractable, situé au niveau des anneaux à l’arrière, permet une grande stabilité de la voiture à haute vitesse. Cet élément est assez méconnu du grand public, n’ayant jamais été montré déployé, hormis sur certains croquis.

Un intérieur rétro et moderne – Ambiance des années 1930
A l’intérieur de ce superbe modèle sportif, la clarté comme mélange d’élégance et d’efficacité fonctionnelle a été recherchée et se trouve ici. L’intérieur est équilibré avec une garniture inflammable Nomex comme dans les voitures de courses (ou dans un cockpit d’hélicoptère). Deux sièges baquets en cuir reçoivent le conducteur et le passager derrière un large pare-brise panoramique qui est assez rond. C’est la suite logique de l’architecture intérieure de l’habitacle pur du TT.

Le tunnel central, abritant la transmission intégrale, avec ses tubes en aluminium poli et la position haute de la vitre intègre la position du conducteur dans la voiture d’une façon ergonomique, faisant ainsi le centre nerveux de cette superbe voiture de sport. Un lieu de travail au centre d’une automobile.

Une vitre à l’arrière de l’habitacle offre un vue claire du cœur puissant de cette voiture, le moteur.

Un énorme compte-tour analogique montant jusqu’à 8000 tr/min traduit sa puissance. Comme les autres instruments plus petits indiquant la vitesse, la pression d’huile, le voltage, le niveau de carburant, son design prend le thème esthétique des unités légères. Un écran central est caché derrière une trappe en aluminium s’escamotant pour la rétrovision.

Des pédales de course ajustables, une boite de vitesses à 6 rapports avec une grille apparente et un volant à quatre branches avec un intervalle de 90° rappelant celui des Auto Union de courses, sont les instruments idéaux pour le conducteur afin qu’il ait une performance optimale de sa voiture sous un contrôle parfait.

L’aluminium brossé et le cuir de la plus haute qualité définissent le caractère de l’intérieur qui maintient sa pureté claire sans concession à l’ambiance d’une voiture de luxe. L’art de la précision peut être trouvé partout : il a laissé sa marque indubitable de la perfection sur chaque objet et sur chaque détail. L’intérieur reflète les voitures des années 1930.

Origines et conception minutieuse dans le plus secret
L’Audi Rosemeyer concept est le fruit d’un long et difficile labeur pour quelques membres de l’équipe Audi Design qui ont dû garder ce projet secret dans un local situé dans le complexe Audi d’Ingolstadt. Le projet a débuté en 1997 quand le projet de construction de l’Autostadt avait été lancé. La marque Audi comme les autres marques du Groupe Volkswagen avait un pavillon dédié au sein du parc thématique. L’objectif était de faire impression afin de mettre en avant la passé glorieux de la marque tout en lui donnant une vision futuriste. Le dirigeant d’Audi de l’époque, Dr. Franz Josef Paefgen, voulait un véhicule en plus de l’Audi TT en bois qui était exposé au premier étage du Pavillon Audi. A la fin des années 1990, l’Audi TT était l’ambassadrice de la marque aux quatre anneaux par son design avant-gardiste.  La voiture supplémentaire pour cette exposition à l’Autostadt devait retenir l’attention des visiteurs et mettre en valeur le prestige de la marque et son Patrimoine.

Une Horch berline ultra luxueuse
Une première idée a été soumise au printemps 1999 par le designer Audi, Frank Lamberty : une grande Horch berline ultra luxueuse avec un énorme toit vitré panoramique. Horch était avant le Seconde Guerre Mondiale l’une des marques de voitures les plus luxueuses en Allemagne au même niveau que Maybach. Ce choix était ainsi judicieux. Après la réalisation de croquis, de modèles à taille réelle en adhésif (voir plus loin dans l’article) et même d’une maquette à l’échelle 1:4, ce projet a été malheureusement abandonné. Il n’a pas convaincu le Directoire d’AUDI AG. Il fallait trouver un autre véhicule.

Les projets Type 22 et Type 52 de Ferdinand Porsche comme inspiration
L’américain Jess Harder, alors en charge du design extérieur chez Audi depuis 1998, portait un grand intérêt au passé de la marque Audi au travers des modèles de courses Auto Union des années 1930 et avait notamment vent d’anciens projets initiés par Ferdinand Porsche dans les années 1930, lui qui était à l’origine de la conception des Auto Union de course ainsi que de la marque de voitures de sport portant son nom et qu’il a créé en 1948 : Porsche.

Les deux projets en question sont le Type 22 qui évoluera plus tard en Type 52, un projet de supercar dérivé des voitures de courses Auto Union. Ces deux projets n’ont jamais vu le jour en série, bien que deux prototypes de l’Auto Union Type 52 ont été fabriqués en 1934. Parmi les caractéristiques, la Type 52 devait être motorisée par un moteur 16 cylindres issu de la compétition, développant plus de 200 ch, placé en position centrale arrière, avec une carrosserie en aluminium ultra légère et aérodynamique, un siège conducteur central (comme sur la McLaren F1) entouré de 2 sièges passagers légèrement reculés et même avec 2 places arrière sur un autre modèle, un design rappelant les voitures de courses Auto Union avec de nombreuses ouïes et aérations, …

Ces deux projets étant tombés à l’eau à la veille de la Seconde Guerre Mondiale et avec le succès des Auto Union en course, Jess Harder s’en inspira fortement pour son étude de style rendant hommage au prestigieux passé d’Auto Union. La pièce la plus proche des projets Type 22 et Type 52 initiés par Porsche est la calandre.

Afin de faire valider son projet, il a réalisé quelques esquisses et un petit modèle de son idée à l’échelle 1:4. Les dirigeants d’Audi étaient emballés par le projet et ont ainsi donné leur feu vert à l’été 1999 pour réaliser le véhicule.

Les esquisses des designers
Une fois l’idée retenue, il fallait démarrer la mise sur papier du projet. C’est là qu’interviennent les designers qui soumettent d’abord des silhouettes afin de valider les grandes lignes du véhicule puis les détails sont affinés via des croquis plus précis afin d’obtenir des volumes plus proportionnés. Tout se base sur les roues puis sur les lignes de la voiture qui sont le fils conducteur du départ.

Une fois ces étapes réalisées, des choix sont faits parmi toutes les propositions. Ensuite, le design des détails extérieurs sont traités pour affiner le projet : phares, feux, calandre, poignée, découpes des éléments de la carrosserie, rétroviseurs, jantes, vitres, aérations, …

Une fois le modèle validé, la prochaine étape est de faire des croquis plus détaillés, colorés et sous différentes perspectives : sous différentes lumières incluant des ombres et ainsi des contrastes. On se rend ainsi mieux compte de la voiture en 3D toujours sur papier.

Cette étape est très importante car elle permet de bien imaginer la voiture, de choisir les bons matériaux à utiliser ainsi que les teintes des différents éléments de la voiture. Les ingénieurs sont consultés pour avoir leur avis et savoir si techniquement la voiture est réalisable.

Les croquis sont améliorés avec beaucoup plus de détails, de contrastes et de couleurs. La voiture commence à prendre vie. Les designers utilisent différents outils comme des crayons à papier, des feutres, de la peinture appliqués avec différents pinceaux et même des aérographes. L’ordinateur est également de plus en plus utilisé en design notamment pour modéliser la voiture en 3D de manière réaliste.

Tout au long de la conception virtuelle de la voiture, les designers confrontent leurs idées et dessins via des réunions de brainstorming afin d’avancer plus précisément. Le design est un travail d’équipe où chacun apporte une pierre à l’édifice.

Une fois le design quasiment figé, l’équipe d’Audi Design est passée à l’étape « Tape » consistant à dessiner sur une grande affiche à la texture spécifique, quadrillée (longue de plusieurs mètres) et fixée au mur, les lignes principales de la voiture à l’échelle 1:1 via des morceaux plus ou moins longs d’adhésif noir. Cela permet de se rendre compte à taille réelle des dimensions de la voiture.

Les responsables du projet et de la marque peuvent ainsi avoir une meilleure vision et donner ou non leur aval pour poursuivre le projet dans cette voie.

Cette étape permet d’ajuster le design en décollant certains adhésifs et en les repositionnant ailleurs. On peut ainsi améliorer l’aspect de la voiture à taille réelle. Les adhésifs utilisés sont larges de 1 mm jusqu’à 20 cm. Si on souhaite par exemple élargir un passage de roue ou descendre les lignes horizontales de la voiture, cela se fait facilement et rapidement.

Par la suite, on peut appliquer à l’aérographe des couleurs, des ombres, et autres détails au modèle mural afin de poursuivre le processus de conception du futur concept car. Les formes et les dimensions de la voiture sont validées pour la prochaine étape : le modèle réduit puis le modèle à l’échelle 1:1 en argile.

Réalisation des maquettes et du modèle à taille réelle en argile
La seconde grosse étape de la réalisation des maquettes de l’Audi Rosemeyer Concept. Après avoir fait des maquettes à tailles réduites de la voiture en mousse ou en argile, afin de bien valider son design et ses proportions, vient la création du concept à taille réelle sous forme de maquette en argile à l’échelle 1:1.

Aujourd’hui, des machines vont tailler d’immenses bloc en argile suivant des modèles numériques conçus par ordinateur. A l’époque, la majorité de la conception des modèles en argile se faisait à la main. Aujourd’hui, il y a encore beaucoup de travail manuel et minutieux requérant l’expertise de certains employés. Les lignes sont dessinées sur le modèle avec des adhésifs puis les éléments en 3D commencent à ressembler aux éléments du design final.

Une fois le modelage de la voiture terminée, cette dernière est placée dans un four à 50°C afin de durcir sa texture. Elle est ensuite habillée d’éléments adhésifs peints avec l’impression de certains détails. L’équipe du design d’Audi obtient ainsi une maquette réaliste du modèle final avec les couleurs choisies et les différents détails qui seront présents sur le concept car.

On fait de même avec l’habitacle de la voiture qui prend forme à taille réelle avec les différents éléments.

Fabrication du concept car
Le modèle en argile est primordial pour la construction du concept car. Les différents éléments de la carrosserie sont moulés sur ce derniers afin de constituer les différents panneaux de carrosserie.

En parallèle, une équipe créé la structure tubulaire en acier du concept car qui va supporter l’énorme poids des différents composants.

Chaque pièce moulée est ensuite positionnée sur la structure qui commence à donner vie à l’Audi Rosemeyer concept.

Au fur et à mesure de l’avancée, les détails sont assemblés sur la concept car qui s’allègent.

Les premiers éléments de carrosserie en fibre de verre sont remplacés par des pièces en aluminium plus légères qui seront définitivement assemblés sur la structure.

Les éléments comme les freins, les suspensions, les phares, les poignées, les éléments chromés font leurs apparitions avec des visseries comme sur une voiture de série.

La réalisation de ce concept car est faite à la main, sans machine comme en production de série. Il s’agit d’un modèle unique. A ce stade, le design est figé. En cas de modification, beaucoup de travail serait à refaire engendrant des coûts très élevés et un temps énorme.

Une fois l’extérieur terminé, l’intérieur peut être monté avec les différents câblages, calculateurs, éléments fonctionnels, … Tout est par la suite soigneusement contrôlé et testé, voire rectifié.

Le voiture est ensuite terminée, prête à s’exposer devant des yeux admiratifs.

Un précurseur de l’Audi R8 rejoignant les concepts de supercars du Groupe Volkswagen
L’Audi Rosemeyer concept a suivi la voie de certains projets de marques du Groupe Volkswagen. Le public et la presse spécialisée ont chaudement accueilli ce concept resté très énigmatique suite à sa présentation obscure. Bugatti avait présenté le 18 octobre 1999 à Berlinson concept Bugatti EB 18/3 Chiron en hommage à Louis Chiron, puis le concept Bugatti EB 18/4 Veyron le 20 octobre 1999 au salon de Tokyo. Le 26 mars 2000, Bugatti présente à Mulhouse le prototype Bugatti EB 16/4 Veyron qui a été très bien accueilli. Volkswagen avait aussi lancé 3 concepts de supercars : les VW W12 apparus entre 1997 et 2001.

Avec toutes ces supercars, la fin des années 1990 était passionnante au sein du Groupe Volkswagen. Audi est ainsi entrée dans la danse et a voulu mettre en avant son histoire, son savoir-faire et donner une image de son orientation future. Quelques années plus tard, à l’IAA 2003, est apparu la concept Audi Le Mans, préfigurant la future Audi R8 qui deviendra la première supercar de la marque aux 4 anneaux, s’étant inspirée de l’Audi Rosemeyer concept.

Sa calandre a aussi inspiré l’un des éléments emblématiques des actuelles Audi : la calandre singleframe qui est toujours d’actualité.

Photos : 4Legend.com / Audi

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