Épisode 4 – Restauration d’une Porsche 911 Carrera 3.2 Clubsport de 1988 par le Centre Porsche Rouen – Concours de Restauration Classic 2017

Épisode 4 – Restauration d’une Porsche 911 Carrera 3.2 Clubsport de 1988 par le Centre Porsche Rouen – Concours de Restauration Classic 2017

Après vous avoir précédemment présenté le projet ainsi que différentes étapes de la restauration de la carrosserie de la Porsche 911 Carrera 3.2 Clubsport de 1988 par le Centre Porsche Rouen pour le Concours de Restauration Classic 2017, passons à la partie mécanique avec la réfection du moteur et de la boîte de vitesses manuelle ainsi que du châssis.

Cette Porsche 911 Carrera 3.2 Clubsport a été acquise roulante par le Centre Porsche Rouen avec 115 600 km au compteur. La voiture semblait belle de loin mais elle était loin d’être belle!

Elle est restée stocker de nombreuses années sans rouler, dans des conditions de stockage peu optimales. Cela se voit en mettant la voiture sur le pont élévateur.

A la première inspection avant le démontage, les freins étaient grippés. Puis en montant à bord, il y avait de nombreuses zones de moisissures, ce qui n’était pas bon signe.

Ainsi, lors du démontage complet de la voiture, tous les défauts ont été mis à jour et des travaux ont été entrepris.

Dépose et démontage du moteur
Le moteur de la Clubsport a été déposé afin de le remettre en route. Il a été monté sur un support moteur permettant de travailler dessus et le faire pivoter.

Le moteur présentait des problèmes d’étanchéité avec des suintements apparents sur le dessous.

Une oxydation omniprésente a été observée tout comme des traces de suintement d’huile (sur le moteur et sur la boîte de vitesses) dues à l’immobilisation prolongée du véhicule.

Les tubes de retour d’huile d’origine présentaient de fortes traces de corrosion à la limite de la perforation.

Ainsi, pour étanchéifier le moteur, les tubes de retour d’huile ont été remplacés par un nécessaire de tuyaux télescopiques.

La coiffe du moteur a été décrassée et repeinte en noir.

Tous les composants métalliques du moteur ont été déposés pour être rénovés en utilisant la technique du bichromatage.

Il s’agit d’un traitement de surface qui se fait par trempage à base de chrome. Ce type de traitement est fait principalement pour une protection contre la corrosion. On plonge l’objet dans un dernier bain-mort qu’on appelle le « bichromatage », qui produit des ocelles bleutés qui prennent la lumière en s’irisant. L’aspect du bichromatage est doré avec une irisation verte et bleutée.

Le boîtier papillon et les injecteurs encrassés ont été nettoyés aux ultrasons et en sont sortis comme neufs.

Le faisceau électrique du compartiment moteur avait subi quelques modifications et dégâts : des fils avaient été coupés et le faisceau avait été adapté pour la mise en place de sièges électriques et d’une alarme. Tout le faisceau va être remis comme à l’origine.

Un moteur est lié à un échappement. Ce dernier ayant bien vécu, il fallait le rénover. L’échappement a été microbillé et a eu le droit à un zingage. Le zingage est un traitement de surface entraînant la formation d’un revêtement métallique de zinc. L’objectif est d’empêcher la dégradation du métal recouvert par la corrosion. En effet, le zinc est un métal très réducteur qui est donc oxydé à la place du métal qu’il protège. L’aspect du zingage est argenté brillant.

Les brides d’échappement vont être remplacées vu leur état.

Les derniers travaux autour du moteur sont la rénovation des tôles de canalisation du flux d’air de refroidissement. Elles ont été microbillées, traitées avec un apprêt anti-corrosif et repeintes en noir.

Démontage de la boîte de vitesses
Comme sur le moteur, la boîte de vitesses n’a plus son étanchéité et suinte. Elle a été fixée sur un support de travail afin de la démonter.

Elle a ainsi pu être contrôlée et étanchéifiée. Les pignonneries ont été ainsi démontées. L’état des pignons, des roulements et des synchros ont été contrôlés. Ils sont en très bon état et ne nécessitent pas de réparation ou de remplacement. Tout a été soigneusement graissé et huilé.

Les carters vont être microbillés pour leur redonner leur éclat.

La boîte sera ensuite remontée et testée.

Réfection du châssis : freins, cardans, amortisseurs, bras de suspension
Le châssis doit aussi être rénové et réparé. Côté freins, des étriers de freins sont fortement corrodés. Il y a beaucoup de poussière de rouille à l’intérieur des jantes.

Les triangles et les bras de suspension sont oxydés et doivent être rénovés. Ils ont eu droit à un microbillage. Les roulements ont été remplacés.

Les cardans étant en bon état, ils ont été décrassés et repeints en noir. Les soufflets de cardan sont aussi en très bon état et ne nécessitent pas d’être remplacés.

Les derniers éléments du châssis à rénover sont les amortisseurs qui ne présentaient pas de défaut, ni d’étanchéité, ni d’efficacité. La choix a été fait de les garder, de les décrasser et de les repeindre en vert comme à l’origine.

Suppression du poste autoradio
D’origine, la Porsche 911 Carrera 3.2 Clubsport avait le pré-équipement autoradio, mais pas de poste. L’ancien propriétaire avait équipé la voiture d’un autoradio à cassette. Afin d’être conforme à l’origine (sortie d’usine), cet élément de confort a été démonté et remplacé par un cache.

Dans le prochain épisode, nous verrons de nouveaux travaux et normalement le début du remontage.

Articles sur la restauration de la Porsche 911 Carrera 3.2 Clubsport de 1988
Épisode 1
Épisode 2
Épisode 3
Épisode 4
Episode 5
Episode 6

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