Grande vente aux enchères Porsche dans le garage Mannes – 3ème partie

Grande vente aux enchères Porsche dans le garage Mannes – 3ème partie

36 modèles Porsche allant de la Porsche 356 de 1964 à la Porsche 911 GT2 Clubsport de 2008 en passant par la Porsche 911 Carrera RS Type 964 de 1992 vont être mis aux enchères par la maison Leclere le vendredi 18 mai 2017 à 19h00 dans le garage Mannes – spécialisé Mercedes, Audi et Volkswagen à Ivry sur Seine – qui est l’un de nos principaux partenaires à recommander.

Porsche 911 Carrera 3.2 de 1985
Estimation: 38 000 – 48 000 €
Cette Porsche 911 Carrera est équipée du toit ouvrant, des vitres électriques et du cuir intégral noir pour tout l’habitacle. Outre ses roues Porsche d’origine, elle dispose également de l’autoradio CD Blaupunkt extractible d’époque. Un an à peine après son apparition, la Porsche Carrera 3.2, qui a succédé à la SC 3.0 et affiche 231 ch, bénéficie déjà d’améliorations. En 1985, la 911 recevait encore, de série, les roues de 15 pouces de type «téléphone». Or, dès l’achat, la plupart des nouveaux propriétaires retiraient ces roues qu’ils trouvaient disgrâcieuses en regard des Fuchs historiques. Et comme Porsche proposait justement en option ces Fuchs en 15 et 16 pouces, il est aujourd’hui pratiquement impossible de trouver une 911 de ces années-là équipée de ses roues «téléphone».

Porsche 911 Carrera 3.2 de 1989
Estimation: 40 000 – 50 000 €
Dans la catégorie des Porsche 911 «G», produites entre 1974 et 1989, elle est indiscutablement la plus aboutie et la plus fiable. Elle est aussi la plus recherchée, tant ses dernières petites sophistications, avant le passage à la direction assistée et à l’ABS, changent tout. Ainsi, à partir de 1987, les Carrera 3.2 sont équipées de la nouvelle boîte de vitesses G50, toujours à cinq rapports. Plus lourde, moins rapide, certes, elle possède toutefois la réputation d’un guidage et d’un verouillage parfaits et d’une fiabilité absolue.
Cet exemplaire est l’un des tous derniers produits, au cours du printemps 1989, quelques mois avant l’apparition de sa remplaçante, la 911 Type 964. Il s’agit d’un coupé Anthracite dont l’intérieur est habillé d’un cuir intégral (tableau de bord, portes, etc.) gris foncé et doté d’équipements majeurs: toit ouvrant, radio CD Porsche, sièges électriques, fermeture centralisée… mais aussi des petits détails de cette année-là, tels la moquette épaisse sous le capot. L’équipement, sous le capot avant, est complet avec roue de secours, compresseur et trousse à outils d’origine.

Porsche 911 Carrera 2 Turbo look Type 964 de 1994
Estimation: 80 000 – 90 000 €
Pour clore le chapitre des 911 Type 964, qui avait débuté à la fin de l’année 1989, Porsche a décidé d’un véritable feu d’artifice pour 1993 et 1994, ses dernières années en lançant plusieurs séries limitées sur différents marchés. En 1994, Porsche a commercialisé la Porsche 964 Carrera 4 Turbo look (WTL) à seulement 174 exemplaires. Ce modèle est ainsi l’une des versions les plus rares de la 964.
Dans un superbe état de présentation extérieur et intérieur, dotée d’une foule d’options comme c’est souvent le cas sur les dernières versions d’un modèle, cette 964 est donc l’une des 174 produites. Il s’agit d’une troisième main à l’historique de factures complet depuis 1999. Le carnet, à jour avec ses treize tampons, témoigne que l’entretien a été réalisé exclusivement par des Centres Porsche. La voiture a le même propriétaire français depuis 2002. Elle n’a jamais subi d’accident et possède toutes ses étiquettes aux bons endroits. En dépit de son kilométrage, il s’agit d’un véhicule rare, dans son état d’origine sans modification ou personnalisation, parfaitement préservé et qui possède même encore son autoradio Blaupunkt Bremen RCM 43 d’époque! Au chapitre des équipements, mentionnons aussi l’essuie-glace arrière, la climatisation, le toit ouvrant électrique, l’ordinateur de bord et le cuir souple intégral.

Porsche 911 2.4 T de 1972/73
Estimation: 110 000 – 130 000 €
Il s’agit sans doute de la plus célèbre Porsche 911 2.4 T de France, puisque sa restauration intégrale a été réalisée – et publiée – durant près de trois ans par le magazine Ferdinand. Il n’y a pas une seule pièce de cette auto qui n’ait été refaite, révisée ou remplacée. Sa coque à été totalement reprise par un maître carrossier tandis que les meilleurs artisans et spécialistes Porsche de France se sont penchés sur elle. Plus de 1 000 heures de travail ont été investies dans cette restauration qui est sans doute la plus aboutie jamais menée sur une T en France.
Dans l’habitacle, les moquettes sont d’une qualité supérieure à celle d’origine, la sellerie est entièrement refaite et l’intérieur dégage l’odeur caractéristique des Porsche neuves de ces années-là. Du côté du tableau de bord, les cinq compteurs ont été restaurés par le meilleur spécialiste du genre, Station Compteurs, qui s’est échiné à retrouver la tonalité de blanc des marquages de la fin de l’année 1972. Le compteur de pression d’huile est du modèle livré de série, celui à deux aiguilles étant alors une option. Le volant est conforme et la radio Blaupunkt de 1972 a été remise à neuf. Les petites plaques métalliques Sonauto/BP ainsi que le porte-clé de contact BP en cuir de 1972 comptent parmi les détails étonnants de cette auto.
Tout, jusqu’au dernier accessoire et au dernier boulon, y compris les deux batteries Bosch neuves, y est 100 % conforme à ce qu’elle était le jour de sa livraison, fin 1972, par Sonauto à Avignon. Le moteur de 130 ch affiche une santé stupéfiante et sonne magnifiquement. Là encore, les échangeurs, la distribution, l’allumage, la circulation d’huile… tout est comme neuf. La voiture est actuellement en fin de rodage et offre déjà un comportement des plus plaisants à l’usage. Bras de suspensions, étriers, disques, conduits, direction… ont évidemment été restaurés dans les règles de l’art. Les roues, refaites par Technofinish, sont chaussées de pneus Pirelli neufs. On notera enfin que ce modèle de 1972 est doté de la très recherchée «trappe à huile» sur l’aile arrière droite et de l’accastillage anodisé noir caractéristique des 2.4 du modèle 1973, puisqu’elle a été commercialisée en fin d’année.

Porsche 911 2.7 S Targa de 1974
Estimation: 40 000 – 50 000 €
C’est pour le millésime 1974 que Porsche décide faire table rase du passé. Exit la Série F, née en 1964 avec l’apparition de la 901/911. Dix ans après des débuts difficiles – on l’a oublié mais elle se vendait mal car les tarifs étaient exorbitants – il lançait donc cette deuxième génération de 911, baptisée «G».
L’accueil? Eh bien, comme d’habitude avec Porsche et ses coutumes bien ancrées dans les esprits des fans, la presse comme les porschistes ont commencé à la huer, pour une foule de raisons. La première tenait à la lourdeur des pare-chocs à soufflets, jugés moches mais rendus indispensables par la législation américaine, et californienne en particulier, pour laquelle même les ailerons arrière étaient jugés dangereux. La seconde tenait à l’augmentation du poids de ces autos face aux légères «F», tandis que la puissance des moteurs baissait (175 ch tout au plus) par rapports aux versions S des millésimes précédents.
Cette fois, c’était en raison de réglementations anti-pollution. Et puis, insensiblement, comme ce fut le cas pour toutes les Porsche suivantes, le constructeur à amélioré sa recette et les yeux des fans se sont habitués à cette ligne, aujourd’hui jugée sublime et historique. Si bien que la lignée des «G» allait figurer quinze années au catalogue. Les premiers modèles, étroits, ont longtemps été méprisés et nombre d’entre eux ont servi de base à la préparation de voitures de course. Mais aujourd’hui, ces «G» étroites commencent à susciter l’intérêt des collectionneurs.
C’est la raison de la présence de cet exemplaire de 275 000 km, acheté en Espagne il y a un an et demi à l’occasion d’une succession. Il appartenait au même propriétaire – qui l’avait lui-même achetée en Allemagne – depuis dix-sept ans. Elle est «matching numbers» et possède un certificat «Héritage Porsche» qui atteste de son authenticité. Elle est strictement d’origine et totalement dépourvue de corrosion, dans un état de présentation stupéfiant.

Porsche 911 2.4 S de 1973
Estimation: 140 000 – 170 000 €
Avec ses 190 ch et son moteur à la fois plus puissant et plus souple grâce à sa cylindrée augmentée, il s’agit là de la plus aboutie et de la plus sportive des Porsche 911 classiques du marché. C’est aussi la toute dernière avant l’apparition des 911 «G» dotées des soufflets de pare-chocs.
Esthétiquement, peu de choses la différencient des versions précédentes, même si les grilles avant et les logos arrière, noirs plutôt qu’argentés, signalent un modèle 1973. C’est dans l’habitacle (avec des ceintures à enrouleurs qui ne se baladent plus!) et sous le capot que tout change. En effet, le moteur compte parmi les plus aboutis et les plus polyvalents jamais réalisés par Porsche. On dit même qu’une 2.4 S – qui vaut trois fois moins cher qu’une très recherchée 2.7 Carrera RS – n’en est est finalement pas si éloignée en matière de performances.
Cet exemplaire, qui bénéficie en plus d’une couleur Viper green aussi rare que recherchée, est un très bel exemplaire de la Porsche 911 coupé 2.4 S. Mécanique et carrosserie ont été entièrement restaurées en 2016, exclusivement avec des pièces d’origine Porsche. Les jantes Fuchs en 15 pouces sont d’origine et le véhicule dispose d’un rarissime toit ouvrant électrique. Pas moins de 130 000 € ont été investis dans cette restauration de très haut niveau. L’auto se trouve donc dans un état quasiment neuf et elle prête pour les 200 000 prochains kilomètres et les cinquante années à venir!

Porsche 911 T 2.0 de 1967
Estimation: 90 000 – 100 000 €
Il s’agit du 95e exemplaire de la série 11820 qui marque le millésime 1968. Elle est, par voie de conséquence, la 95e Porsche 911 T construite puisque cette appellation débute à l’été 1967.
Cette 911 «châssis court», comme on les appelle aujourd’hui, immatriculée en France le 6 octobre 1967, possède un bloc-moteur en aluminium.
On se rappellera que des 11820 ont servi à l’élaboration des trente cinq Porsche 911 T/R après avoir été prélevées sur parc et préparées pour la course. La raison? Toute simple. Un peu moins bien équipées de série que leurs sœurs L ou S – et plus légères de quelques 56 kg -, leur démontage pour transformation s’en trouvait facilité. D’origine, le moteur était donné pour 110 ch. Légèrement amélioré, il dépasse aujourd’hui de peu les 130 ch. Avec un poids très réduit – autour de 950 kg -, une suspension raffermie par des barres de torsion un peu plus fortes que celles d’origine et des bras arrière réglables, elle offre les qualités d’une Porsche de course d’époque.
Techniquement, elle est dotée d’un allumage électronique 123 et de gicleurs de route en 150 qui lui offrent une bonne allonge dans les tours. Elle dispose d’une commande de boîte Quick Shift permettant une sélection précise et rapide des rapports.
L’habitacle a été laissé dans sa configuration d’origine, avec son autoradio des sixties, sa moquette d’époque en bon état et ses tapis avant en caoutchouc, eux aussi originaux. Plus récents, les sièges baquets en velours côtelé noir sont très beaux et assurent un maintien parfait.
Extérieurement, la carrosserie porte quelques stigmates de son histoire de bad boy et une patine qui lui va à ravir.

Porsche 911 T 2.0 de 1968
Estimation: 90 000 – 100 000 €
Il s’agit du 203e exemplaire de la série 11820, qui marque le millésime 1968. Elle est, par conséquent, la 203e 911 T construite, puisque cette appellation débute à l’été 1967.
Cette 911 «châssis court», comme on les appelle aujourd’hui, est sortie d’usine le 2 novembre 1967 et a été immatriculée en Californie dès janvier 1968.
Cette 911 T a passé toute sa vie en Californie, abritée des intempéries, avant d’arriver en France en 2010. Bretagne Roadster, son importateur, a alors pu constater qu’elle n’avait effectivement pas trop souffert des méfaits du temps et de la rouille. Il l’a revendue à un amateur bordelais qui l’a conservée jusqu’en septembre 2016, date d’achat par son propriétaire actuel. Ce dernier est parvenu à identifier deux propriétaires américains et possède quelques factures d’époque. Depuis, la voiture a bénéficié d’une réfection de son moteur (il y a environ 38-40 000 km) et de sa boîte de vitesses (il y a 30 000 km) tandis que les amortisseurs Koni neufs sont réglés assez souples. La curiosité de cette année 1968, outre le fait qu’elle voit la production des derniers châssis à empattement court, est incontestablement le changement d’orientation des… essuie-glaces!
Pour le reste, ce modèle conserve sa couleur Polo Red d’origine sur une sellerie mixte simili/Pepita. Logiquement, la toile du pavillon a été remplacée très récemment, tout comme la casquette du tableau de bord. On notera la présence d’un autoradio Becker fonctionnel d’époque.

Porsche 911 2.2 T de 1970
Estimation: 90 000 – 105 000 €
Cette Porsche 911 2.2 T – équipée de jantes Fuchs – a été livrée neuve en France le 24 août 1970. Elle est dans sa livrée d’origine, Orange Sanguine, et a été intégralement restaurée il y a quelques mois. La sellerie en simili noir est en très bel état de présentation et a aussi fait l’objet d’une restauration de qualité. Notons enfin que les moquettes intérieures et du coffre sont neuves. Le moteur de 2 195 cm3 développe 125 ch accouplé à la boîte 5 vitesses d’origine. L’ensemble a été entièrement restauré et est actuellement en rodage, ne totalisant que 2 200 km.

Porsche 911 Speedster Type 964 Tiptronic de 1994
Estimation: 110 000 – 130 000 €
Au Panthéon des Porsche les plus adulées et les plus prisées, les Speedster – 356, 911, 964 et 997 – figurent juste en-dessous des modèles de course à palmarès. Parmi ce Speedster, les 964 furent les moins produits et deviennent, aujourd’hui, les plus recherchés.
La Porsche 964 Speedster n’a été produite qu’à 1 050 exemplaires et seuls 20 exemplaires, au niveau mondial, ont été équipés de la boîte de vitesses Tiptronic! En clair, nous sommes ici en présence de l’une des Porsche de série les plus rares des années 90.
Il s’agit du 45e des 469 exemplaires produits pour les États-Unis avec 20 000 km environ, attesté par l’historique du véhicule.

D’autres Porsche font aussi partie des lots mis en vente comme une Porsche 968 Roadster de 1994 et une Porsche 911 Carrera 3.2 Targa Police de 1986 utilisée par la Police néerlandais. Mais malheureusement elles n’étaient pas exposées lors de notre passage.

Une autre Porsche non annoncée dans la vente était présente et a retenu notre attention : une Porsche 911 Cabriolet Turbo look rouge, d’origine américaine avec des jantes BBS en 15 pouces.

D’autres objets Porsche étaient aussi exposés ainsi que des anciennes voitures d’un autre âge dans leur état d’origine.

La vente aux enchères aura lieu ce soir à 19h00 au Garage MANNES – 36, rue François Mitterand, 94100 Ivry-sur-Seine.

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