La Formule E, la première étape vers les voitures autonomes?

La Formule E, la première étape vers les voitures autonomes?

Double coup de tonnerre dans les sports automobiles. En octobre 2016, par la voix de son PDG Rupert Stader, Audi annonçait son retrait des courses d’endurance, pour « se concentrer uniquement sur les courses centrées sur l’énergie électrique ». En juillet dernier, Porsche faisait exactement la même annonce. De quoi remettre en question l’avenir de la discipline et de la course mythique des 24 heures du Mans. Le PDG d’Audi justifiait ce choix par le fait que de plus en plus de voitures de sa gamme fonctionnent à l’énergie électrique. L’investissement colossal dans les courses automobiles a toujours été justifié par les marques par une recherche de prestige (Ferrari) mais également par des considérations de recherche et développement. Une nouveauté est très souvent testée sur une voiture de course avant d’être commercialisée à grand échelle. Ce changement de catégorie reflète tout simplement une évolution plus générale de l’automobile, laissant de plus en plus de côté le moteur classique à explosion. Et si ce changement n’était que le début d’une mutation encore plus grande ? Car, en parallèle des recherches sur le moteur électrique, celles sur la voiture autonome avance à grand pas. Même si le plaisir de conduire une Porsche 911 Carrera ou une Audi TT est incomparable, la voiture autonome frappe à notre porte. Petit aperçu des avancées.

Le concept de voiture autonome vient des progrès de l’intelligence artificielle (IA ou AI en anglais). Vous avez suivi son évolution ces dernières années via les infos. Tout le monde se souvient de la victoire de Deep Blue, l’ordinateur conçu par IBM, sur le champion d’échec Gary Kasparov en 1997. Ce fut un coup de tonnerre car pour la première fois, l’être humain reconnaissait qu’une intelligence artificielle était plus performante que l’un de ses plus brillants cerveaux. Depuis, des expériences similaires se multiplient. Un robot a même réussi à battre deux joueurs professionnels du club de Leicester City dans des exercices basiques de football.

L’IA s’est donc également attaqué au monde l’automobile. On distingue 2 catégories de véhicules : les voitures autonomes et semi-autonomes. Une voiture autonome n’a pas besoin de conducteur alors que la semi, oui. Dans le dernier cas, le conducteur bénéficie tout de même de beaucoup plus d’aide à la conduite que dans une voiture classique.

Comment fonctionne un véhicule autonome ? Grâce à deux choses : la multiplication des prises de données (sonars, capteurs, cameras, les GPS voiture…) et de leur traitement en temps réel par des logiciels en 3 dimensions.

De nombreux constructeurs (dont Audi) ont des projets uniquement dédiés à l’autonomie. Nissan annonce même vouloir commercialiser les premiers modèles en 2020. Google voulait devancer tout le monde avec sa Google Car, mais un accident et les départ d’un ingénieur vedette ont repoussé la fin du projet, initialement prévue pour 2016.

En Europe, le projet CATS a été mis en place pour vérifier la faisabilité d’une mise en place de tels systèmes. La conclusion fut positive et déboucha sur la déclaration suivante : celle de mettre en place une ligne commune en matière de voiture autonome dans toute l’Europe.
Comme vous pouvez le constater, la voiture autonome, c’est pour demain et Audi y travaille ardemment. Mais rassurez-vous, vous pourrez toujours avoir le choix de conduire par vous-même et ainsi profiter du plaisir des marques Porsche et Audi pendant encore longtemps.

Photos : 4Legend.com / Audi

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