Rétromobile 2017 – Réplique de la Bugatti Type 57 Cabriolet de 1939 carrossée par Saoutchik & Van Vooren – La Bugatti du Shah d’Iran

Rétromobile 2017 – Réplique de la Bugatti Type 57 Cabriolet de 1939 carrossée par Saoutchik & Van Vooren – La Bugatti du Shah d’Iran

Présente depuis plusieurs années au salon Rétromobile, la société Auto Classique Touraine a su s’imposer depuis quelques années comme l’une des meilleures sociétés françaises spécialisées dans la restauration de véhicules d’exception. En 2017, une fantastique voiture était présentée, mettant en avant leur savoir-faire : une réplique de la Bugatti du Shah d’Iran, la Bugatti Type 57 C de 1939 carrossée par Saoutchik & Van Vooren.

Après plus de 5000 heures de travail, le résultat est là : une superbe réplique exacte de l’ancienne Bugatti du Shah d’Iran.

Histoire de la Bugatti Type 57 Cabriolet Saoutchik & Van Vooren du Shah d’Iran
Cette voiture a eu une histoire tumultueuse. Lors de son premier mariage avec la princesse Fawzia, fille du roi Fouad d’Egypte, le 16 mars 1939 au Caire, le Shah d’Iran – Mohammad Pahlavi – a reçu de somptueux cadeaux de la part de beaucoup de pays (avion, voitures, …) et notamment cette Bugatti Type 57 Cabriolet carrossée par Saoutchik & Van Vooren, offerte par le Gouvernement Français de l’époque.

Cette voiture est unique, dessinée par Figoni et Falaschi. Basée sur le châssis 57808 d’une Bugatti Type Cabriolet, la carrosserie a été réalisée conjointement par Jacques Saoutchik et Van Vooren. Son pare-brise n’est pas très haut, donnant un aspect très massif à la carrosserie. La capote n’est pas visible, cachée sous un capot. La fluidité des lignes était très recherchée et chaque détail avait son importance.

Jusqu’en 1979, la Bugatti du Shah est restée en Iran au sein de la cour royale. Avec l’arrivée au pouvoir des Ayatollahs (l’histoire se répète malheureusement), la voiture est passée à 2 doigts de la destruction et fut sauvée in-extremis d’une fin tragique par un  américain contre quelques centaines de dollars.

La voiture fut équiper d’un gros moteur V8 et a reçu certaines autres modifications indignes de son rang. Elle fut ensuite entièrement restaurée à l’original en Angleterre par l’atelier Rod Jolley et Louis Giron.

Le fameux musée Petersen, situé en Californie, a récupéré ce joyau et le possède toujours dans sa collection unique au monde.

Construction de la réplique à l’identique
Depuis 1997, une société qui a rapidement su se faire un nom dans ce petit milieu des restaurateurs automobiles d’avant-guerre – Auto Classique Touraine –  a eu une commande folle mais géniale de construire la réplique de la Bugatti du Shah d’Iran : la fameuse Bugatti Type 57 Cabriolet de 1939 carrossée par Saoutchik & Van Vooren. En effet, un riche client indonésien voulait cette voiture dans sa collection. Après une commande passée en 2013, le projet de construction a débuté à partir d’un châssis Bugatti Type 57 C existant.

Afin de reproduite parfaitement la voiture, des mesures ont été prises directement sur le modèle original au Musée Petersen et de nombreuses photos ont été prises sur place.

Comme son nom l’indique, Auto Classique Touraine se situe en Touraine à Veigné. Petite société de 6 salariés avec différents spécialistes, elle a su donner vie à cette voiture impressionnante par sa taille et sa stature. Je ne parle même pas de la qualité du travail qui est tout simplement exceptionnel. Tous les détails sont reproduits au mm près.

Nous avions déjà pu admirer dans le passé une construction d’une superbe Audi Type C de 1913 et autres Bugatti. Le gérant d’Auto Classique Touraine est M. Patrick Delage, arrière-petit-fils du constructeur Louis Delage. C’est pour vous dire la passion qui règne dans la société!

Durant la construction de la carrosserie, le client indonésien s’est déplacé dans les ateliers à 2 reprises afin de suivre le travail.

Côté moteur, il a été fourni par un spécialiste anglais de Bugatti, afin d’avoir une voiture identique à l’originale. La voiture a demandé plus de 5000 heures de travail, beaucoup de sueur et de la patience. Le résultat vaut le détour. Le prix de la voiture est estimé au delà d’un million d’euros.

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