Un an après le lancement de la Bugatti Veyron 16.4 Grand Sport, Bugatti Automobiles S.A.S. profite du Salon de l’automobile de Genève pour présenter deux modèles Grand Sport personnalisés. Une exposition spécialement consacrée à la technologie Bugatti permettra aux visiteurs de découvrir l’univers fascinant qui se cache sous la carrosserie de la Grand Sport.
Toute sa vie, Ettore Bugatti n’a cessé d’expérimenter en jouant sur les matériaux et les couleurs pour créer des véhicules d’exception. Aujourd’hui, Bugatti Automobiles S.A.S. perpétue la tradition et s’inspire des suggestions de ses clients pour développer des produits sur mesure. En collaboration avec les équipes de designers et d’ingénieurs, les clients Bugatti peuvent personnaliser leur propre véhicule à l’aide d’une vaste gamme de matériaux haut de gamme et de coloris. Les deux modèles présentés à l’occasion du Salon attestent de cette volonté de diversifier le choix des options qui s’offrent aux clients Veyron et Grand Sport.
Peinture carbone 2 tons Royal Dark Blue et Arctic White
Pour le premier des deux modèles exposés à Genève, le capot, le monocoque et la poupe sont en carbone teint en Royal Dark Blue. Les fibres du carbone subliment la couleur au travers du vernis. Les prises d’air et les grilles de ventilation sont également peintes en Royal Dark Blue, de sorte que cette partie centrale tranche avec la teinte Arctic White des parties latérales de la carrosserie. À l’exception de la grille du radiateur, qui est polie, toutes les grilles – comme, par exemple, l’intérieur des jantes, dont le dessin reprend le thème du fer à cheval – sont peintes en Royal Dark Blue. Les logos EB que l’on trouve sur les roues et les caches des réservoirs d’essence et d’huile restent en aluminium poli. La peinture 2 tons si typique chez Bugatti est ici exploitée jusque dans les moindres détails.
Ce contraste entre le bleu et le blanc se retrouve également à l’intérieur du véhicule. Le tableau de bord, la console centrale, les sièges, l’habillage intérieur sont tous tapissés de cuir bleu indigo foncé. Les coutures et surpiqûres blanches du volant, des sièges, de la console centrale et du levier de vitesse ont d’autant plus de relief. Le motif dessiné par les coutures accentue la ligne dynamique et sportive. Le véhicule a déjà trouvé acquéreur au prix de 1,65 million d’euros.
Peinture horizontale 2 tons fibre de carbone gris foncé et aluminium poli
Le deuxième modèle, quant à lui, arbore une interprétation totalement différente du jeu bicolore, que Bugatti avait présentée pour la première fois avec la Sang Bleu. Les parties supérieures de la carrosserie, portes et les ailes comprises, sont en fibre de carbone gris foncé. Elles sont encadrées par un fuselage en aluminium poli. Les grilles d’aération inférieures sont polies miroir. Les jantes, déjà utilisées sur la Pur Sang, sont peintes en Ebony Pearl à l’intérieur et en Diamond Cut à l’extérieur. Les insignes EB et les vis sont en aluminium brillant.
Sur ce véhicule, le tableau de bord, la console centrale, les sièges et l’habillage intérieur sont également tapissés de cuir. Le contraste entre la teinte argentée et les coutures et surpiqûres est moins marqué que sur le cuir bleu, produisant ainsi un effet plus doux et plus élégant. Ce modèle a également été vendu, au prix de 1,75 million d’euros.
Au Salon, les clients Bugatti qui se sentent inspirés par ces deux véhicules pourront créer le véhicule qui leur ressemble dans le «Lounge du sur-mesure». Dans cet espace dédié, les clients trouveront une multitude d’échantillons de couleurs et de matériaux qu’ils pourront combiner à leur gré pour habiller l’extérieur et l’intérieur de leur propre Grand Sport ou Veyron Coupé.
L’art de la technique
La création de chefs-d’oeuvre aussi fascinants relève d’un savoir-faire artistique et artisanal de haut niveau qui met en oeuvre une grande méticulosité et l’utilisation de matériaux et de techniques modernes. Au Salon de l’automobile de Genève, le public pourra découvrir en exclusivité un aperçu des secrets techniques de la Bugatti Veyron 16.4 Grand Sport. Dès leur première apparition, la Veyron et la Grand Sport sont devenues de véritables objets cultes et sont entrées dans l’histoire de l’automobile. Elles ont d’ailleurs été élues «Voiture de la décénie» par les plus grands titres de la presse spécialisée anglophone « Top Gear » et « Robb Report ».
Sur son stand à Genève, Bugatti présente une exposition technique de la Grand Sport avec ses composants les plus importants : l’avant de la voiture monocoque et l’arrière abritant le moteur et la transmission. Ces deux parties sont normalement assemblées par des bielles en titane. Une fois ouvert, l’arrière fait apparaître l’extraordinaire pot d’échappement en titane. Il est encadré du mécanisme du déflecteur aérodynamique à commande électro-hydraulique avec le double aileron (peu visible) qui sert autant de stabilisateur que de frein. De l’autre côté de la partie arrière apparaissent, à gauche et à droite, les réservoirs d’huile en aluminium anodisé. Au-dessus, côté passager, l’arceau de sécurité en CFK rigide est apparent, alors que du côté conducteur, il est recouvert par les prises d’air. On identifie parfaitement la structure fibreuse du monocoque, dont les longerons horizontaux et verticaux sont en carbone léger, mais très résistant. À l’intérieur, le réservoir d’essence est installé dans une position sécurisée, protégé du moteur par un pare-feu. L’exposition technique dévoile également les puissants disques de frein en céramique et les suspensions en acier inoxydable, qui sont habituellement cachés derrière les pneus.
Cette présentation exceptionnelle sera sans aucun doute une des principales attractions du salon. Une attraction qui sera complétée par une présentation du moteur et de la transmission de la Bugatti Veyron. Bugatti Automobiles S.A.S. est le tout premier constructeur à utiliser la boîte DSG en version à sept vitesses. Sur la Veyron tout-terrain, ce système est monté de manière longitudinale devant le moteur médian. La boîte, tout comme le moteur, est conçue comme ensemble mécanique à carter sec – ce qui permet d’abord d’obtenir un centre de gravité du véhicule le plus bas possible. Quant à la répartition de la force motrice entre les trains avant et arrière, Bugatti utilise en aval du différentiel de l’essieu avant un coupleur Haldex. Le différentiel arrière se caractérise par un blocage transversal à empilage de disques.
Avec ses 710 millimètres, la taille du moteur central de 16 cylindres n’exède pas les cotes d’un V12 conventionnel. Sa compacité, unique en son genre, résulte de la disposition en W des rangées de cylindres. Très compact, son banc de cylindres. Deux blocs VR8 avec un angle à 15° sont réunis au sein d’un seul carter moteur. Les deux huit cylindres s’opposent à un angle de 90° et font appel à quatre turbos alimentés par les gaz d’échappement. Le moteur développe 1001 ch à 6’000 t/min et produit un couple maximal de 1250 Nm entre 2’200 et 5’500 t/min.
Même si pour Bugatti comme pour tout le reste de l’industrie automobile, 2009 n’a pas été une année facile, l’entreprise a tout de même livré 50 véhicules. Alors que 255 clients ont passé commande pour une Bugatti Veyron, 230 ont été livrées. Sur les 26 Bugatti Veyron Grand Sport commandées, 9 ont déjà été remises à leurs nouveaux propriétaires.
