Depuis près de 40 ans, Audi teste ses différents modèles à travers des tests d’endurances assez sévères et éprouvants afin de certifier la tenue dans le temps de ces modèles, notamment au niveau de la corrosion et du bon vieillissement des matériaux. C’est l’INKA-test (INgolstädter Korrosions- und Alterungstest – test d’Ingolstadt sur la corrosion et le vieillissement).
Développer et construire une voiture est une chose. La faire rouler durant des décennies sans qu’elle rouille ou qu’elle ne soit en panne en est une autre. Audi a su bâtir sa solide réputation de constructeur haut de gamme avec des voitures extrêmement bien finies et robustes via des tests sévères.
Heiko Pries, 36 ans, est le responsable des tests corrosion. A peine la nouvelle Audi Q7 commercialisée, il en réceptionne un exemplaire fraichement livré sur le site des tests d’Audi à Neustadt an der Donau, à l’Est d’Ingolstadt.
Dès sa réception, il procède au premier test. « Sans rayures, aucun résultat. » dit Heiko Pries. Il prend un couteau et taillade la porte d’entrée du SUV gris flambant neuf. Un petit crissement se fait entendre lorsque la lame pénètre dans les quatre couches de peinture. il s’agit de la toute première étape des tests.
Puis il prépare le SUV pour l’une des séries de tests les plus difficiles pratiqués chez Audi: l’INKA-test simulant une vie de douze ans de la voiture en seulement 19 semaines. Déjà durant la pré-production de la voiture, le département du développement technique teste les modèles Audi au niveau de la corrosion, du vieillissement et de l’usure.
L’assurance qualité d’Audi lance de nouveaux tests dans des conditions client après le démarrage de la production en série. Ils permettent de voir comment les véhicules vont réagir lors de tests dans différentes conditions climatiques du monde entier – le froid glacial du cercle arctique jusqu’au soleil brûlant dans le désert.
Il y a près de 40 ans Audi a inventé l’INKA-test, des tests simulant des conditions réelles qui mettent à très rude épreuve tous les modèles de la marque aux quatre anneaux sous un soleil de plomb, dans de la boue et sur du gravier.
Chaque Audi doit passer par cinq phases de tests.
1 – Dans une chambre climatique, de l’eau salée est pulvérisée à environ 35 degrés sur la voiture à tester.
2 – Puis cette dernière est exposée à une chaleur humide – jusqu’à 50°C à 100 % d’humidité.
3- Dans la troisième phase, une lumière artificielle simule le soleil du Sahara, qui chauffe le véhicule à près de 90°C. 4 – Par la suite, un choc froid est infligé au véhicule: à -35°C, le véhicule est chahuté sur un banc d’essai pour représenter son comportement sur de mauvaises routes.
5 – La dernière phase a lieu à plusieurs reprises sur la piste d’essai extérieure. Des pilotes d’essai conduisent la voiture sur une route de gravier accidentée, traversent des bains de boue et d’eau salée.
« Le lendemain, tout est recommencé du début », explique Heiko Pries. « Après 19 semaines de tests, nous démontons entièrement la voiture puis nous recherchons de potentielles vulnérabilités. » Il y a toujours la même question à se poser: comment les joints et les soudures, le moteur et l’électronique ont survécu à l’épreuve de l’INKA-test?
Les experts Audi ont développés les tests et adaptent les essais individuels aux demandes croissantes. Le tout nouveau Q7 a du ainsi passer dans une fosse profonde d’un demi-mètre d’eau. Heiko Pries appuie sur un bouton du banc d’essai de la fosse de franchissement. Dans un temps très court, la fosse de franchissement est remplie. Le test peut commencer. Lentement, le Q7 se glisse à travers l’eau, pousse une vague d’étrave en face d’elle. Le Q7 doit dorénavant faire ce chemin durant 19 semaines.
Après avoir passé tous ces tests, soit tout est normal, soit des modifications éventuelles sont apportées pour améliorer les véhicules en production. La majorité des constructeurs ne poussent pas autant les tests qu’Audi car cela revient cher mais au final le client y gagne.
