Parcourir 1800 km entre Francfort et le port de Monaco en passant par les plus belles routes du rallye Monte-Carlo et en seulement 4 jours, c’est l’objectif des 80 participants du 21ième rallye AvD Histo Monte.
Réservé aux véhicules classiques, ce rallye nous a réservé quelques belles rencontres et surprises. Tout a débuté quelques jours avant le passage en Savoie où un ami m’envoie l’affiche du rallye. Le programme est alléchant et la liste des autos inscrites particulièrement intéressante.
Mais surprise dans la liste avec la présence de Walter Röhrl sur une Audi quattro A2 de 1983 prêtée par Audi Tradition.
Le jeudi soir, lors de la halte du rallye dans la ville d’Aix-les-Bains en Savoie, Cédric Debroux et son père, Patrick, nous attendent au bar de l’hôtel dédié au repos des participants. Walter vient de partir dans sa chambre mais il doit redescendre. Nous restons donc et profitons pour faire connaissance avec Peter Reischl, ami du pilote allemand et organisateur de l’événement certainement le plus connu dans le monde des passionnés de la quattro, quattrolegende en Autriche.
Walter Röhrl descend enfin et vient à notre rencontre pour discuter avec ses quelques fans présents sur place. En fait seulement nous ce qui fait de cette rencontre un moment de partage unique.
Après quelques photos et autographes, Walter nous quitte mais nous continuons notre visite par le parking fermé puisque l’Audi quattro nous y attend. Il s’agit d’une A2 ex-Michèle Mouton mais avec une boîte de vitesses et un moteur 5 cylindres turbo de quattro d’origine.
On constate ainsi la préparation de l’auto et les imposantes bavettes très utiles compte tenu du climat.
Et les éclairages additionnels à l’avant. La quattro est présentée dans les conditions du véritable rallye Monte-Carlo à l’époque.
Avec la visite du parking, on remarque rapidement qu’il ne s’agit pas de la seule quattro inscrite au rallye à l’image de cette UR 10V de 1983 de l’équipage Dietmar Gornig et Stephan Hinze.
Ou encore cette 80 de 1983 de Gerhard Jakob et Nico Wolf.
Mais visiter un parking c’est bien, aller voir les autos au bord de la route c’est mieux. C’est ainsi que nous bravons le froid le lendemain matin à 1500m d’altitude au Mont Revard, premier col de la journée après le départ donné depuis la mairie d’Aix-les-Bains.
Il est 7h45 lorsque la première voiture passe. Nous entendons déjà le bruit du 5 cylindres turbo de cette UR quattro de l’équipage N°1 urquattroteam, vainqueur de l’édition 2016.
Le passage est normal comparé à celui de la Scuderia Classico avec la Cox de 1954 du Dr. Hans-Wilhelm Dercks et Dr. Wolfgang Dunkel donc le travers sur le parking est juste pour nous faire plaisir.
C’est d’ailleurs une chose que je retiens de ce rallye. Nous avons pourtant l’habitude d’être sur le bord des routes des rallyes historiques mais je n’ai jamais autant été salué ou klaxonné par les participants.
L’ambiance est excellente. Certains rallyes français où rien n’est accessible et où certains pilotes ont tellement le melon que l’on peut se demander comment le casque peut encore aller devraient prendre exemple sur la simplicité de ce rallye avec pourtant quelques guests.
Quelques Porsche participent au rallye à l’instar cette 356 A Coupé de 1957 de Ewald et Gaby Sprey.
Puis j’entends clairement arriver une auto dont le son tranche fortement avec le calme de la nature. Walter Röhrl arrive avec son copilote Dirk Johae du magazine allemand Motor Klassik. La quattro est en approche.
Walter rentre dans ses oeuvres.
Quel plaisir pour les yeux et les oreilles.
Passage de la Porsche 911 T coupé de 1967.
Et de la 912 coupé de 1969, où comment inventer des virages dans les lignes droites.
Et ne nous privons pas doublons le chasse-neige, la neige est meilleure devant.
Plutôt rare sur les rallyes, une Porsche 928 S4 de la team Wicke Deutschland.
La plus récente des quattro avec une décoration Audi sport pour ce modèle 1991 passant sous la neige tombante.
Il n’y a pas que les UR comme le prouve cette 200 turbo de 1986.
Le rallye ouvre les portes aussi à des modèles plus récents avec cette 80 berline de 1992.
Décoration Boss pour cette 911 Carrera.
Le soleil fait son apparition avec la Porsche 968 Martini.
Nous n’avons pas trouvé plus rose que cette UR peinte en rouge à l’origine.
Plutôt rare le GT 5E de 1980.
Les participants du rallye ont continué leur route jusque Cannes ce jour là en passant par le circuit glace de Serre Chevalier. Le lendemain, le col de Turini était au programme pour le plaisir de Walter Röhrl avant de descendre pour une dernière étape jusque Monaco.
Nous remercions Patrick et Cédric Debroux pour les informations et la visite dans l’hôtel ainsi que Walter Röhrl pour avoir pris du temps avec nous.
Suite des photographies:
