Epoqu’Auto 2018, un rendez-vous manqué

Epoqu’Auto 2018, un rendez-vous manqué

Cela fait quelques jours que j’hésite à écrire cet article parce que derrière un salon il y a des femmes et des hommes qui organisent, prennent du temps pour que nous puissions nous retrouver autour de cette passion commune qu’est l’automobile et ça risque de les décevoir car malheureusement la 40ième édition du salon lyonnais n’a pas brillé selon les passionnés, voici mon analyse et ressenti largement partagés par de nombreux visiteurs et acteurs du salon ce week-end là, beaucoup ayant réduit, nous y compris, leur temps de visite par rapport aux autres éditons par déception.

1 => le manque de place: tout d’abord l’erreur est de ne pas ouvrir suffisamment de hall ce qui limite considérablement la surface d’exposition du salon. Les exposants et clubs ont été priés de réduire au maximum leur surface de stands pour que tout le monde puisse rentrer. Tous étaient considérablement serrés, il y avait peu d’espace pour respirer et pouvoir faire convenablement le tour des voitures, chaque m² étant compté, et pourtant nous étions présent le samedi, pas le dimanche. Un salon où l’on respire est un salon agréable ou nous avons plaisir de déambuler dans les différentes allées.

2 => les vendeurs de pièces: la place fut trouvée pour les vendeurs de produits de foires qui n’ont, à mon sens, rien à faire dans ce salon par la piètre qualité de leurs discours et des produits vendus. Mais ce ne sont pas les seuls, à mon avis, à avoir un discours en décalage avec le principe de ce salon normalement tourné autour de la passion de l’automobile ancienne et son état d’esprit. J’ai été éffaré par les paroles de certains vendeurs de pièces de voitures anciennes dont le seul regard vous donne cette impression que le mot PASSION a disparu de leur vocabulaire en vendant très cher des pièces seulement payable bien entendu en argent liquide. Heureusement, tous les vendeurs ne sont pas à mettre dans le même panier mais la majorité Les clients sont seulement considérés comme des portefeuilles et non des passionnés à la recherche de la pièce pour terminer leur restauration. Par la même occasion, la surface donnée à ces vendeurs est immense par rapport à celle donnée aux clubs, cette année il fallait chercher encore plus encore les quelques voitures et les quelques clubs parmi ces brocanteurs.

3 => les vendeurs auto: ces brocanteurs ne sont pas les seuls à donner une image malsaine à l’automobile ancienne puisque certains vendeurs ayant pignon sur rue ont un discours tout aussi nauséabond en donnant des prix à la tête du client, et parlent sans une seule pointe de passion. Nous avons en face de nous des commerciaux par toujours au fait de leurs produits et non des passionnés dont la parole apporterait une certaine confiance et donc un plus dans la vente. Bref la passion disparait d’année en année des allées de ce salon.

4 => absences de modèles sur l’exposition Lamborghini: c’est un point de détail mais il faut en parler. Pour terminer avec les aspects négatifs de cette édition, notons l’absence de plusieurs modèles Lamborghini pourtant indiqués dans le communiqué de presse comme par exemple la Centenario ou la Sesto Elemento (et ce n’étaient pas les seuls). J’imagine que le manque de place n’est pas étranger à cela,  mais imaginez-vous faire le déplacement pour une de ses autos et qu’au final vous ne puissiez pas l’approcher. Aucune explication n’a été donnée pour justifier ces absences.

Heureusement le tableau n’était pas que négatif, nous pouvions trouver, avec de la chance, quelques beaux spécimens dans les allées du salon, entre les trop nombreux vendeurs de pièces, comme ce Coupé 5 cylindres transformé en S1. Plutôt bien réalisée, cette replica a attiré les regards et nous a bien plu par la qualité du travail réalisé.

Le club NSU , à son habitude, tenait un stand avec quelques beaux modèles représentatifs de la marque et ses membres jamais avares de discussions sur les modèles exposés.

Les Porsche sont particulièrement présentes chez les vendeurs, en restauration.

Ou en version terminées.

Avec quelques spécimens particuliers comme cette 993 Turbo modifiée par RUF deux ans après sa sortie de concession.

Un Speedster, rare dans cette couleur.

Très peu d’Audi comme d’habitude, mais la zone Youngtimers exposait une 200 quattro.

Le travail présenté par certains professionnels est juste magnifique comme sur cette 356 AT2.

Renault Classic présentait une belle lignée d’auto en version compétition ou civile.

Tout comme Lamborghini malgré quelques autos absentes et un espace insuffisant.

L’exposition Panhard retraçait l’histoire de la marque.

Mais cela ne m’a pas permis d’oublier tous les points négatifs dont je parle en début d’article. J’espère sincèrement que le salon saura faire oublier cette 40ième édition décevante. C’est bien la première fois que je rentre de ce salon dans cet état d’esprit, tout en sachant que certaines éditions précédentes avaient été tout simplement exceptionnelles.
Photos: 4Legend.com

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