Exposition « De zéro à 100 » à l’Audi museum mobile – L’histoire des Audi 100 et 200 avec des modèles uniques

Exposition « De zéro à 100 » à l’Audi museum mobile – L’histoire des Audi 100 et 200 avec des modèles uniques

Dans le cadre de l’exposition spéciale «De zéro à 100» (Von Null auf 100), l’Audi museum mobile présente l’un des moments les plus excitants de l’histoire d’AUDI AG : l’entrée du constructeur automobile dans la catégorie premium avec l’Audi 100 puis l’Audi 200. Du 28 mars au 24 juin 2018, les visiteurs peuvent découvrir 15 variantes de ces modèles historiquement importants que le constructeur aux quatre anneaux a créé il y a 50 ans. C’est l’occasion également de se plonger dans l’histoire passionnante de cette famille de voitures Audi qui a sauvé la marque.

L’Audi 100, produite de 1968 à 1997 en 4 générations, a remporté cinq fois le prix «Volant d’or», a été couronnée «Voiture de l’année» à deux reprises et a également été élue «Voiture de l’année» par un jury de journalistes automobiles. Au total, près de 3,2 millions d’unités ont été vendues, ce qui témoigne du succès rencontré par ce modèle qui a permis à la marque Audi de renaître et de devenir l’une des principales marques premium.

Cette exposition est la suite de celle qui a eu lieu en 2016 à l’Audi Forum Neckarsulm : voir article visite de l’exposition de « zéro à 100 » et sur l’histoire de l’Audi 100.

Audi 100 C1 – de 1968 à 1976
La première présentation de l’Audi 100 en 1968 a été précédée par une histoire mouvementée, car son développement a réellement commencé en secret.

Depuis 1958, Auto Union GmbH appartenait à Daimler Benz. En 1964, Volkswagen AG acquiert Auto Union GmbH et empêche l’entreprise de développer de nouveaux modèles.

Après la Seconde Guerre Mondiale, la production des moteurs à deux temps à Ingolstadt a pris fin avec l’arrivée de la première voiture se nommant Audi. Cette voiture de marque Auto Union et de nom Audi sera ensuite appelée Audi 72 (en référence à la puissance de 72 ch). C’est le début d’une nouvelle ère pour Auto Union. D’autres modèles font ensuite leur apparition : Audi 80, Audi Super 90, Audi 60 et Audi 75, tous basés sur la Type F103 en 2 et 4 portes ainsi qu’en break appelé Variant. Ce fut les premiers modèles Audi d’après guerre, basés sur les carrosseries des anciennes DKW F102 produites par Auto Union GmbH et motorisés par un moteur conçu par Mercedes avant la revente d’Auto Union à Volkswagen.

Dr. Ludwig Kraus, alors directeur technique chez Auto Union GmbH et venant de Mercedes Benz, a ignoré cette exigence de ne s’occuper que de ces modèles existants. En 1965, Kraus souhaitait élargir la gamme de véhicules proposés par la marque Audi ressuscitée. Il a vu l’ajout d’un modèle dans le segment premium comme le seul moyen de maintenir à flot la société Auto Union GmbH et de la rendre indépendante à une époque où l’usine d’Ingolstadt était utilisée pour la production de la VW Coccinelle et qui pouvait faire passer l’usine sous bannière VW avec un risque de voir disparaître la marque aux quatre anneaux.

Volkswagen avait à l’époque peu d’intérêt pour la marque mais plus pour cette usine qui pouvait devenir la 6ème usine de la marque afin de produire ses modèles.

Sans en informer Volkswagen et même le directeur d’Auto Union – Rudolf Leiding, Dr. Ludwig Kraus, conscient que la marque Audi ne pouvait pas survivre avec ses restrictions, développa un nouveau modèle en secret. Les ingénieurs d’Ingolstadt n’étaient en effet pas autorisés à développer un nouveau modèle. Il s’agissait du premier modèle Audi a avoir été conçu indépendamment après la guerre. Kraus souhaitait avoir une voiture beaucoup plus large qu’auparavant mais aussi plus légère que les modèles concurrents. Son moteur devait être puissant mais aussi efficient. Les performances devaient aussi être au rendez-vous, associées à une bonne aérodynamique du véhicule.

Par pure chance et malgré toutes les précautions prises par la petite équipe conduite par Kraus, Rudolf Leiding a découvert le travail de cette voiture en trouvant un modèle à l’échelle 1:1 cachée derrière un voile dans la Stilhalle de l’usine d’Ingolstadt (un endroit dédié au design). Après quelques craintes des potentielles conséquences de la direction de Volkswagen à Wolfsburg et ses premiers ressentis, il a reconnu le potentiel de ce véhicule et était très emballé pour le produire. « Nous allons en produire 300 000 unités! » dit-il.

Mais avant cela, il fallait absolument le feu vert du directeur de Volkswagen, Dr. Heinrich Nordhoff, afin de poursuivre le design et le développement de cette nouvelle voiture.

Leiding a ainsi invité Nordhoff à examiner la voiture à Ingolstadt. Ce dernier, après avoir observé longuement la nouvelle Audi dans les moindres détails, a déclaré : « M. Leiding, feu vert pour cette voiture. » L’histoire d’Audi allait pouvoir se poursuivre grâce à l’Audi 100 C1.

Le développement de l’Audi 100 a ainsi pu continuer sous la dénomination officielle F104 jusqu’à ce que la voiture fut prête pour sa production en série.

L’Audi 100 C1 fut présentée officiellement à l’automne 1968 et très rapidement elle rencontra le succès en se vendant très bien. Sa production à Ingolstadt remplaça celle de la VW Coccinelle permettant à la marque aux quatre anneaux d’avoir son indépendance vis à vis de Volkswagen.

Très vite, la capacité de l’usine d’Ingolstadt a été repoussée à ses limites et Auto Union a transféré toute la production de l’Audi 100 à l’usine de Neckarsulm en 1970 et de 1970 à 1971 également à l’usine VW de Wolfsburg avec 24 645 exemplaires produits. La première série C1 fut fabriquée à 827 478 unités de 1968 à 1976 en 3 carrosseries : coach à 2 portes, berline à 4 portes et en coupé via la 100 Coupé S.

Du côté des motorisations, l’Audi 100 C1 proposaient 3 cylindrées : un 1,8 litre décliné en 80 ch, 90 ch, 85 ch, 100 ch; un 1,6 litre de 85 ch et un 1,9 litre de 112 ch et 115 ch.

L’exposition accueille les visiteurs en son centre par deux modèles de première génération : une Audi 100 LS automatic Coach C1 bleue de 1972, exposée sur une plateforme tournante permettant de l’admirer à 360°.

A ses côtés se trouve un modèle quasi unique car non produit en série : l’Audi 100 LS Cabrio de 1969 fabriquée par Karmann pour tester le concept de cabriolet sur la base de l’Audi 100. Ce cabriolet était exposé au salon de Francfort 1969 sur le stand Karmann avec sa soeur, une autre Audi 100 Cabriolet. Il existe d’autres cabriolets sur la base de l’Audi 100 C1, mais ils ne sont pas officiels et ont été réalisés à partir de modèles Coach.

Un troisième modèle de la génération C1 représente l’une des attractions principales de cette exposition : la voiture électrique Audi 100 EEP de 1976 mettant en avant un certain nombre d’innovations techniques pour son époque.

Le dernier modèle de première génération est emblématique : l’Audi 100 Coupé S de 1971 dotée d’une rare teinte blanche. Le design de l’Audi A7 Sportback a d’ailleurs été inspiré par cette voiture.

Audi 100 C2 – de 1976 à 1982
La seconde génération de l’Audi 100, dénommée également Type 43, fruit du travail du directeur technique d’Audi – Ferdinand Piëch, est apparue à l’automne 1976, adoptant un nouveau design plus long et anguleux, de nouvelles motorisations et une nouvelle version inédite dénommée Avant. Comme pour son prédécesseur, l’Audi 100 C2 était également produite dans les usines d’Ingolstadt et de Neckarsulm.

La nouvelle Audi 100 a été conçue pour le marché européen et avait pour vocation d’être un véhicule familial pouvant être utilisé à travers le monde avec différentes déclinaisons. L’Audi 100 C2 et sa déclinaison 200 (plus puissante et plus luxueuse) ont permis à la marque Audi de se développer aux États-Unis.

La sécurité et le confort définissent ce nouveau modèle et étaient au cœur de son développement. Les dimensions des Audi 100 C2 ont sensiblement augmenté tout comme leurs poids, débutant à 1100 kg pour le modèle de base.

La nouvelle Audi 100 (phase 1) fut lancée en 3 versions : 2 portes, 4 portes et Avant. Le modèle de base était motorisé par un 4 cylindres de 1588 cm3 développant 85 ch. Ce moteur est issu de l’Audi 80, lancée en 1972. Ce moteur, conçu par Franz Hauk, était auparavant utilisé au sein du Groupe VW sur de nombreux modèles. Dans l’Audi 100, ce moteur permettait d’atteindre 160 km/h.

Le nouveau moteur de 2,0 litres à 4 cylindres était une évolution du 1,8 litres de l’ancienne génération d’Audi 100. Sa conception était très moderne pour l’époque, lui permettant de développer 115 ch et de propulser la 100 à 179 km/h.

Deux nouveaux moteurs ont fait leur apparition : le 5 cylindres de 2,0 litres à carburateur développant 100 ch sur la 100 S et le 5 cylindres de 2,1 litres développant 115 ch sur l’Audi 100 5S. Puis plus tard, un autre moteur est apparu : le 5 cylindres de 2,2 litres à injection K-Jetronic de 136 ch, remplaçant le traditionnel carburateur. Un moteur à 6 cylindres était aussi dans les cartons, mais il arrivera plus tard sur une prochaine génération d’Audi 100.

Le design de cette seconde génération était plus anguleux, pas très sexy mais lui donnant plus d’élégance. Les surfaces vitrées sont plus importantes, offrant une grande luminosité à l’habitacle. A l’intérieur, les équipements sont plus nombreux et la voiture fait plus habillée.

Côté sécurité, la voiture a fortement progressé, offrant à ses passagers plus d’absorption d’énergie en cas de crash. Le châssis a également fortement évolué pour une meilleure tenue de route, notamment grâce à des nouvelles suspensions du type Mc Pherson.

Une nouvelle version break de chasse, appelée Avant, a fait son apparition en 1977. Il s’agit de la première utilisation de ce nom qui désigne les breaks chez Audi.

Pour la première fois, une motorisation diesel est apparue en 1978 avec l’Audi 100 5D dotée d’un moteur à 5 cylindres de 2,0 litres de 70 ch.

Avec toutes ces motorisations, différentes boîtes de vitesses manuelles (4 et 5 rapports) et automatiques (3 rapports) furent disponibles.

En 1979, une seconde version de l’Audi 100 C2 apparaît avec un nouveau design, un habitacle retravaillé dont la finition est en forte hausse.

Un peu plus tard, fin 1979, Audi a souhaité monté en gamme avec l’Audi 200 qui adoptait un design spécifique et deux motorisations plus puissantes. L’Audi 200 5E embarquait un moteur à 5 cylindres issu de l’Audi 100 haut de gamme développant 136 ch. La version haut de gamme, l’Audi 200 5T, avait un 5 cylindres turbo développant 170 ch et permettant d’atteindre 202 km/h, ce qui était une vitesse très rapide pour l’époque.

L’Audi 100 Type 43 fut un véritable bestseller, avec 195 012 exemplaires produits juste en 1977, la première année complète de production. Au total, 851 126 modèles furent produits durant 6 années, soit plus que la première génération.

Quatre modèles de cette seconde génération d’Audi 100 sont présents à l’exposition. Le premier est une Audi 100 GL de 1977, motorisée par un moteur 1,6 litres de 85 ch.

Le second modèle est l’emblématique Audi 100 Avant GLS de 1978, développant 115 ch via son moteur essence de 2,0 litres.

En 1978, Audi a fait sensation en présentant une Audi 100 5D « Weltfahrt » qui a fait le tour du monde, parcourant environ 30 800 km. Cette voiture de record, sponsorisée par le manufacturier allemand de pneumatiques Continental, fut conduite par 4 personnes (Jörg Bensinger, Bodo Grosch, Hans-Joachim Grabe, Anton Hauf) qui se sont relayées du 21 août 1978 au 25 octobre 1978, soit durant 66 jours. La voiture est partie d’Ingolstadt pour traverser l’Europe et l’Asie jusqu’à Singapour, puis a pris la direction de l’Australie puis de l’Amérique du Sud puis enfin le nord de l’Afrique dont le Sahara, l’Espagne, la France et l’Allemagne. La voiture se reconnaît par sa couleur beige, ses plaques de désensablage servant aussi de pare-chocs et ses autocollants promotionnels en collaboration avec Continental.

Le dernier modèle est l’Audi Forschungsauto de 1981, un véhicule de recherche permettant de tester un design révolutionnaire pour l’époque et un certain nombre d’innovations techniques. C’est le fruit du concours « Auto 2000  lancé par le ministère allemand de la recherche et technologie.

Audi 100 C3 – de 1982 à 1991
La troisième génération de l’Audi 100, la C3 ou Type 44, a été lancée en 1986. Suite à la crise pétrolière apparue à la fin des années 1970, les petites voitures avec des moteurs de faibles cylindrées ont commencé à être lancées. Audi, souhaitant continuer à proposer une grande berline de luxe, a développé une voiture plus aérodynamique, plus efficiente en carburant, plus confortable et plus grande : l’Audi 100 C3. Grâce au travail des ingénieurs d’Audi basés à Ingolstadt et à Neckarsulm, l’Audi 100 Type 44 consomme 25% de moins que sa devancière, un challenge qui a demandé un énorme travail sur de nombreux domaines : gain de poids en utilisant des matériaux plus légers, optimisation des moteurs et des boîtes de vitesses, meilleure aérodynamique de la carrosserie entièrement galvanisée.

La forme aérodynamique de l’Audi 100 C3 avec ses grandes surfaces vitrées a fait sensation lorsque la voiture fut présentée pour la première fois à l’automne 1982. Son coefficient aérodynamique, testé en soufflerie, était de 0,30, bien avance par rapport à son époque. Cette voiture fut également très bien accueillie à son lancement. Cette nouvelle berline de luxe, déclinée en berline dès son lancement et en break (Avant) à partir de 1983, avait de nombreux avantages notamment en terme d’espace intérieur, de performances et de consommation de carburant. La version Avant proposait en option un banquette dos à la route dans le coffre pour 2 passagers, permettant de transporter 7 personnes, un solide argument de vente pour les familles nombreuses.

La direction et la suspension avant provenaient de la génération précédente tandis que l’arrière recevait un nouveau train améliorant la conduite et la tenue de route de l’Audi 100. Malgré l’augmentation de la taille de la voiture, son poids n’avait pas grimpé.

Les moteurs ont été retravaillés afin d’offrir plus de couple à bas régimes, permettant de réduire la consommation de carburant avec une plus grande compression du moteur. La boîte de vitesses manuelle à 5 rapports a été généralisé avec un rapport plus long.

Le modèle de base était motorisé par un 4 cylindres de 1,8 litre développant 75 ch, lui permettant d’atteindre 165 km/h, avec une consommation moyenne de seulement 7,5 litres (un excellent chiffre pour l’époque).

Deux moteurs à 5 cylindres étaient proposés : un 2,0 litres de 100 ch (vmax de 176 km/h) et le fameux 2,2 litres de 136 ch (vmax de 200 km/h). Une première motorisation diesel était aussi disponible : le 5 cylindres diesel atmosphérique développant 70 ch et ne consommant que 7,1 litres.

A partir du milieu des années 1980, les Audi 100 avaient reçu un catalyseur à 3 voies sur le système d’échappement afin de limiter les émissions polluantes déjà sujettes à des polémiques. Pour la première fois, la transmission intégrale permanente quattro fut disponible sur le modèle haut de gamme doté du 5 cylindres de 136 ch : l’Audi 100 CS quattro.

En parallèle, une version 200 encore plus luxueuse et puissante (berline et break) a fait son apparition en 1984, basée sur l’Audi 100 Type 44. Les moteurs de l’Audi 200 étaient uniquement des 5 cylindres dont la majorité en turbo.

En 1988, les Audi 100 et 200 ont connu un léger restylage extérieur et surtout intérieur avec un nouvelle planche de bord. La cylindrée du moteur à 5 cylindres est passée à 2,3 litres.

En 1989, la famille C3 accueille une voiture étonnante : l’Audi 200 quattro 20V dotée du moteur de l’Ur-quattro 20 V : le 5 cylindres de 2,2 litres développant 220 ch et permettant à la berline de luxe d’atteindre 240 km/h.

Avec cette évolution de l’Audi 100 C3, Audi a introduit un moteur révolutionnaire pour l’époque : le moteur diesel turbo à injection directe : le fameux moteur TDI. Après de nombreuses années de développement, le nouveau moteur diesel consommant beaucoup moins de carburant a été lancé avec l’Audi 100 TDI en 1990. Ce moteur 5 cylindres de 2,5 litres développait 120 ch et permettait à la 100 TDI d’atteindre 200 km/h avec une consommation moyenne de seulement 6 litres au 100 kilomètres.

Les Audi 100 C3 et 200 C3 furent commercialisées aux États-Unis sous les noms 4000 pour l’Audi 100 et 5000 pour l’Audi 200. Leurs designs étaient spécifiques au niveau de la face avant avec des pare-chocs avant et arrière plus gros afin de respecter la législation américaine.

Cette génération d’Audi 100 (et 200) a permis de lancer le célèbre slogan d’Audi : Vorsprung durch Technik (l’avancée par la technologie). Au final, 1 002 754 modèles de l’Audi 100 C3 furent produits principalement à Neckarsulm et de 1982 à 1987 à Ingolstadt. L’Audi 200 s’est éteinte avec l’arrivée de la 4ème génération d’Audi 100 (la C4) et notamment avec l’apparition de l’Audi V8 devenant le modèle haut de gamme de la marque Audi, donnant naissance plus tard à l’Audi A8.

Cette troisième génération de l’Audi 100 est bien mise en avant dans l’exposition « De zéro à 100 » avec 5 modèles.

Le premier modèle est une Audi 100 CS quattro berline de 1987, motorisée par l’agréable 5 cylindres de 136 ch et dotée pour la première fois d’une transmission intégrale quattro. Il s’agissait de la version haut de gamme de l’Audi 100.

A ses côtés se trouve la version break de l’Audi 100 « Vollverzinkung » de 1986 dont la carrosserie est entièrement galvanisée grâce à du zinc. C’est une révolution dans l’automobile. Ce modèle entièrement nu permet d’admirer la galvanisation sur la carrosserie et dans l’habitacle.

Un modèle très intéressant est aussi mis en avant : une Audi 200 turbo berline « cutaway » de 1988. Cette version fut présentée lors du restylage de la voiture afin de pouvoir découvrir son conception en découpant de nombreux éléments de la voiture en passant par le moteur et les jantes.

Un véhicule de course est aussi présent, ayant marqué son époque : l’Audi 200 quattro Trans Am de 1988 qui s’est démarquée sur les circuits américains. Cette voiture a remporté la championnat américain Trans-Am en 1988, en étant basée sur l’Audi 200 quattro. Son moteur 5 cylindres turbo développait 510 ch.

L’Audi Duo de 1989 est également mise en avant, avec un moteur 5 cylindres de 136 ch, mais aussi un moteur électrique dans le coffre, ce qui en fait le premier véhicule hybride de la marque Audi. La marque aux quatre anneaux a présenté ce concept sur la base d’une Audi 100 Avant quattro au Salon International de l’Automobile de Genève en mars 1990. L’Audi Duo de première génération (d’autres générations prendront plus tard le relai) avait une autonomie maximale de 40 kilomètres en roulant à 30 km/h en ville.

Audi 100 C4 & Audi 100 A6 – de 1990 à 1997
La quatrième et dernière génération de l’Audi 100, qui deviendra par la suite Audi A6, est apparue en 1990 et se nomme C4 en interne. Il s’agit de la version la plus aérodynamique (cx de 0,29) et la plus luxueuse, permettant à Audi d’assoir son image de constructeur de voitures premium. La rigidité en torsion de la voiture a augmenté de 30% par rapport à son aîné.

La voiture était dynamique et élégante. L’Audi 100 C4 était disponible à la fois en traction et en quatre roues motrices via la transmission intégrale quattro.

Lors de son lancement, 3 moteurs étaient disponibles : le 2,0 litres 4 cylindres (101 & 115 ch) et le 2,3 litres 5 cylindres de 133 ch ainsi que le moteur V6 de 2,8 litres développant 174 ch.

493 202 exemplaires furent produits en 4 ans, principalement dans l’usine de Neckarsulm et un peu à Ingolstadt (29 357 unités en 1990 et en 1991).

Une première version sportive a fait son apparition en 1992 : l’Audi 100 S4 animée par un moteur à 5 cylindres turbo de 2,2 litres, développant 230 ch. C’est le premier modèle de la famille S d’Audi.

En juin 1994, l’Audi 100 évolua peu en design pour devenir l’Audi A6 (ou aussi appelée 100 A6). L’Audi A6 a reçu de nouveaux moteur 4 et 6 cylindres à partir de l’automne 1995. Un nouveau moteur V8 de 4,2 litres est apparu avec l’Audi S6, développant 290 ch. Puis la société quattro GmbH a lancé en juin 1996 l’Audi S6 Plus (berline et Avant) toujours avec un moteur V8 de 4,2 litres, développant 326 ch.

L’Audi 100 (et A6) C4 était l’une des voitures les plus innovantes et technologiques de la famille 100. Au total, Audi a produit 711 829 modèles de 1990 à 1997.

Deux modèles représentant ces deux séries d’Audi 100 C4 et 100 A6 furent présentés. Le premier véhicule est une Audi 100 2,8E de 1992 en version berline. Il s’agit de la version V6 permettant au constructeur Audi de viser des clients premium avec cette motorisation noble.

L’autre modèle est l’Audi A6 2,8 quattro berline de 1995. C’est la version restylée de l’Audi 100 qui a pris le nom d’Audi A6. Il s’agit du premier modèle Audi à utiliser la dénomination « A ». Elle sera suivie en 1994 par l’Audi A4, remplaçant l’Audi 80. Par la suite, l’Audi A6 C5 a pris le relais, faisant disparaître la dénomination Audi 100.

Plus d’3 millions d’Audi 100 produites en 29 ans
Audi a produit de 1968 à 1997 3 174 560 modèles de l’Audi 100, ce qui en fait un beau succès pour le constructeur aux quatre anneaux. D’autres Audi 100 furent produites sous licence en Chine via la joint-venture avec FAW durant de très nombreuses années : les Hongqi CA 7200 et CA 7220.

Photos : 4Legend.com

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