Impressionnants tests des étriers de frein Bugatti imprimés en 3D

Impressionnants tests des étriers de frein Bugatti imprimés en 3D

En janvier 2018, Buagtti avait annoncé avoir fabriqué le premier étrier de frein imprimé en 3D au monde, en utilisant comme matériau le titane. Fin 2018, Bugatti dévoile la vidéo d’une séance d’essais de ce nouvel étrier dans des conditions de freinage à très hautes vitesses, autour de 400 km/h, faisant jaillir des étincelles et faisant rougir le disque de frein en carbone céramique.

Bugatti utilise actuellement les freins les plus puissants au monde sur sa nouvelle Chiron. C’est pourquoi les étriers de frein ont été entièrement repensés à cet effet. Constitués d’un alliage d’aluminium haute résistance, ils sont forgés à partir d’un seul bloc. Avec huit pistons en titane sur les étriers avant et six sur les étriers arrière, ce sont également les plus grands étriers de frein utilisés à ce jour sur un véhicule de série. L’étrier de frein de la Bugatti Chiron est fabriqué selon des principes bioniques inspirés de la nature. Sa nouvelle architecture permet d’obtenir un poids d’étrier minimal avec une rigidité maximale. Sur le plan de la conception et du fonctionnement, il s’inspire de ce qui se fait en compétition automobile.

Avec le nouvel étrier de frein en titane produit par impression 3D, Bugatti va encore plus loin et explore de nouveaux territoires. Le titane est surtout utilisé comme alliage de formule Ti6AI4V dans l’industrie aéronautique et aérospatiale pour la réalisation de composants soumis à de très fortes sollicitations mécaniques, comme les suspensions de trains d’atterrissage, les ailes d’avion ou des pièces de moteurs d’avion ou de fusée. Ce matériau présente des propriétés qui lui confèrent un net avantage en termes de performance par rapport à l’aluminium.

Même sous forme de pièce fabriquée par impression 3D, sa résistance à la traction est de 1 250 N/mm2, ce qui signifie que cet alliage de titane peut être soumis à une traction légèrement supérieure à 125 kg par millimètre carré sans provoquer de rupture du matériau. Le nouvel étrier de frein en titane mesure 41 cm de long, 21 cm de large et 13,6 cm de haut, et pèse tout juste 2,9 kg, contre 4,9 kg pour l’étrier en aluminium utilisé actuellement. Bugatti a pu ainsi alléger son étrier de frein de plus de 40 %, tout en bénéficiant d’une capacité de charge supérieure.

Du fait de la résistance extrêmement élevée du titane, il était jusqu’ici très difficile, voire impossible de fraiser ou de forger une telle pièce à partir d’un seul bloc et de l’usiner à la manière d’une pièce en aluminium. La solution est venue d’une imprimante 3D extrêmement puissante, qui a en outre ouvert de nouvelles perspectives de fabrication de structures beaucoup plus complexes, et donc beaucoup plus rigides et solides que celles obtenues par des procédés traditionnels.

Afin de tester ce nouvel étrier qui sera surement installé sur la Bugatti Divo et la Chiron Sport, le constructeur a fait vivre une séance de torture à cette nouvelle pièce et l’a filmée. Le processus était de fixer cet étrier sur un disque en carbone céramique entrainée par une puissance machine, faire tourner le disque jusqu’à une vitesse de 400 km/h et effectuer de nombreux freinages.

A force, le disque chauffait pour dépasser les 1 000°C, devenant très rapidement rouge vif. Des gerbes d’étincelles étaient projetés dans l’air autour de l’étrier lors des freinages à très hautes vitesses.

Il est clair que cet étrier qui nous est présenté après les tests semblent avoir passé avec succès ces épreuves.

Photos / Vidéo : Bugatti

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