Essai et utilisation des chaînes à neige Polaire Steel Sock

Essai et utilisation des chaînes à neige Polaire Steel Sock

A l’occasion d’une journée d’essais sur le circuit de glace de Serre Chevalier, j’ai eu l’occasion d’utiliser en conditions réelles les nouvelles chaînes à neige Polaire Steel Sock, en testant notamment leur montage et démontage. Découvrez les avantages de ces chaînes à neige se montant comme des chaussettes textiles.

Début janvier 2019, alors que la neige a du mal à être présente sur la route pour faire des essais hivernaux en montagne, je me suis rendu sur le circuit de glace de Serre Chevalier à côté de Briançon afin de tester certaines chaînes à neige dont les dernières nouveautés du fabricant français Polaire (Joubert Group).

En 2018, j’avais déjà eu l’occasion de découvrir et essayer en avant-première les chaînes hybrides Polaire Steel Sock qui n’étaient pas encore commercialisées et finalisées. La première impression fut très bonne mais je n’avais pas pu les utiliser comme un utilisateur allant par exemple au ski et ni les monter.

Le circuit de glace de Serre Chevalier est un lieu idéal pour tester les chaînes à neige, avec des conditions changeantes tout au long de la journée : sol dur le matin allant jusqu’à de la neige fondue en fin de journée, permettant de tester les chaînes dans différentes situations reflétant bien les conditions rencontrées sur la route.

Présentation de la chaîne
La Polaire Steel Sock est une chaîne à neige mixant la performance d’une chaîne métallique et la facilité de montage d’une chaîne textile. Elle est constituée d’une bande de roulement métallique doublée pour une haute résistance avec un chemin de chaîne continu composé de 6 platines en polyuréthane et de maillons de 9 mm à section carrée en acier haute résistance.

Des systèmes d’auto-tension en caoutchouc intégrés au chemin de chaîne réduisent le décollement dynamique et assure une parfaite adaptation de la chaîne à plusieurs tailles de pneus. La bande de roulement en forme de losange offre un maximum d’adhérence sur la neige et la glace.

Cette chaîne offre un encombrement arrière parmi les plus faibles du marché, idéal pour les véhicules à passage de roue réduits, parfois dits non chaînables.

A l’arrière du pneu, la chaînes est maintenue par une bande élastique plate pour faciliter l’installation et minimiser la centrifugation.

A l’avant, des sangles croisées et un élastique permettent de maintenir la chaîne sur l’avant du pneu.

Cette nouveauté est homologuée Önorm V 5117 et B26, lui permettant d’être utilisée en Europe et notamment en France.

Montage et démontage
Cette nouvelle chaîne à neige offre de nombreux avantages, qui se retrouvent principalement pour les phases de montage et de démontage. Lors de mon essai, je me suis mis dans le cas d’un utilisateur lambda qui vient d’acheter ces chaînes à neige. Après avoir ouvert la sacoche, on découvre la paire de chaînes ainsi qu’une notice indiquant son montage.

Montage (voir-vidéo ci-dessus)
La première action est de vérifier que les chaînes sont en bon état et de lire le manuel d’utilisation (chose que beaucoup d’utilisateurs ne font pas et pouvant amener à des erreurs de montage et à des casses).

L’avantage des Polaire Steel Sock est le fait de pouvoir être monter sur différentes tailles de pneus. Avant leur achat, il suffit de se rendre sur le site Internet du fabricant Polaire pour trouver la bonne référence adaptée aux pneus de sa voiture. Dans mon cas, il s’agit de la monte pneumatique la plus répandue : 205/55 R16, donc la référence 62. Pour certaines tailles il faut ajouter de petits maillons afin que la chaîne soit bien tendue sur le pneu, tout étant bien indiqué sur la notice.

Il suffit ensuite de monter les chaînes sur les pneus avant dans mon cas (voiture traction et information validée dans le livret de bord de la voiture).

Le montage est assez simple et rapide (moins de 2 minutes), similaire à une chaussette qui est moins efficace. Pour cela il suffit de prendre deux bras de la chaîne et de l’enfiler par le haut. Il faut faire passer la bande élastique plate derrière le pneu et descendre progressivement. Il restera une petite partie non enfilée derrière le pneu. L’opération doit être renouvelée sur l’autre pneu.

Ensuite il suffit d’avancer un peu pour installer la partie restante derrière le pneu et vérifier la bonne installation des chaînes. Les chaînes se mettent parfaitement et rapidement en place après quelques mètres de roulage. Après avoir roulé une centaine de mètres, une vérification est nécessaire pour être sûr que tout est bien installé. Un point important à signaler : ces chaînes n’abîment pas du tout les jantes en comparaison avec beaucoup de chaînes « classiques ».

Démontage (voir-vidéo ci-dessus)
Pour le démontage, il suffit de glisser ses mains derrière le pneu et tirer la bande élastique vers l’extérieur afin d’enlever la chaîne à neige. Ensuite, on recule ou on avance la voiture pour ramasser les chaînes et les ranger dans leur sacoche. L’opération est assez rapide, prenant moins de 2 minutes. Après utilisation, je vous recommande de nettoyer vos chaînes à l’eau tiède afin d’enlever le sel et les laisser sécher afin de les ranger au sec.

Essai (voir-vidéo ci-dessus)
Les essais des chaînes à neige sont assez subjectifs. A force de rouler et de tester ces équipements de sécurité – indispensables lorsque vous roulez dans des conditions hivernales, notamment en montagne même avec des pneus hiver comme j’en ai pour habitude – on perçoit des différences entre différentes chaînes, notamment au niveau du grip, du confort et de leur installation.

Ayant déjà une bonne expérience avec des chaussettes, des sur-pneus (Musher), des chaînes à neige textiles (Michelin Easy Grip Evolution) et des chaînes à neige classiques, les différences se ressentent rapidement.

Les équipements hivernaux sont une aide et même une assurance en cas de mauvaises conditions routières. On ne conduit pas de la même manière avec des chaînes qu’avec des pneus hiver et encore moins avec des pneus été inadaptés au climat hivernal.

La vitesse maximale ne doit pas dépasser les 50 km/h, personnellement je trouve cette limite trop élevée. La conduite sur neige et sur glace se fait généralement autour de 30-35 km/h et demande une certaine habitude et notamment de l’anticipation. Cette surface glissante est assez traitre, notamment en virage.

Avec des chaînes, notamment les Polaire Steel Sock, dès le premier virage, l’accroche se ressent immédiatement sur le train avant, là où elles sont montées. L’arrière, même équipé de pneus hiver, se délestent sur des virages serrés. C’est assez flagrant. La prudence est ainsi de mise dans certaines épingles, notamment sur les routes de stations de sports d’hiver.

Que le sol soit recouvert d’une épaisse couche de neige ou sur un sol de neige tassée voire verglacé, l’accroche est toujours au rendez-vous.

En terme de freinage, la voiture met plus de temps à s’arrêter que sur chaussée sèche, même avec des chaînes. Les distances sont tout de même satisfaisantes et rassurantes si un imprévu survient devant. Le fait de laisser une bonne distance de sécurité avec la voiture devant soi est aussi primordiale.

Quand je compare ces chaînes avec le Michelin Easy Grip Evolution, je ressent une légère différence en terme de grip et notamment en virage. Ces nouvelles chaînes sont en métal, offrant une meilleure accroche et le chemin de chaîne doublé y joue pour beaucoup. Les chaînes textiles, elles aussi fabriquées par Joubert Group, ne sont pas homologués partout en Europe au contraire des Polaire Steel Sock.

Ainsi si vous souhaitez les utiliser en France, c’est bon, mais pas en Allemagne ou en Autriche par exemple. Ces nouvelles chaînes sont plus haut de gamme et offrent une meilleure adhérence. Si je pousse la comparaison plus loin, la différence est encore plus grande avec les chaussettes et les Musher. Sur sol verglacé et sur de la neige bien tassée, les chaussettes se comportent très bien. Sur de la neige frâiche, les chaînes sont beaucoup plus efficaces.

Idem pour l’usure qui est moindre avec les chaînes maillon en acier que les chaînes textiles et les chaussettes et dérivés.

En terme de confort, je trouve les chaînes à neige à montage frontale plus agréables à l’utilisation que les chaînes classiques et cette nouveauté. Malgré une forte couche de neige et de verglas, elles se ressentent plus, notamment au début. Après, on s’y fait. C’est le seul défaut que j’ai réussi à leur trouver.

Quand on les compare avec les chaînes haut de gamme à montage frontale (autour de 350 euros), conçues à l’origine pour les véhicules dits « non chaînables », elles sont un peu moins performantes, ce qui est normale et s’explique par un chemin de chaîne moins fourni en éléments d’accroche. La différence de performances se confirme lors des essais réalisés avec des appareils de mesures embarqués, type VBox. Pour 100 euros, ces chaînes offrent des performances supérieures à des chaînes à neige équivalentes de nombreux concurrents.

Conclusion
Cette chaîne est un très bon compromis entre la chaussette à neige et la traditionnelle chaîne à neige à maillons de 7 et 9 mm. Elle allie facilité de montage et de démontage à des performances maximales, un bon rapport qualité prix (prix de vente conseillé de 99 euros) et une garantie de 5 ans. Elle est livrée avec une sacoche de transport, quelques accessoires comme des gants ainsi que d’une notice d’utilisation assez claire.

Elle est également homologuée pour pouvoir être utilisée en France mais également à l’étranger, notamment en Europe.

Un grand merci aux équipes du circuit de Serre Chevalier et de Polaire / Joubert Group pour m’avoir pu réaliser cet essai dans les meilleures conditions.

Photos / Vidéo : 4Legend.com

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Passionné de tout ce qui roule, vole et flotte.

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