Généalogie des hypersportives signées Bugatti

Généalogie des hypersportives signées Bugatti

La perfection n’existe pas, selon Ettore Bugatti. Pourtant, le fondateur de l’entreprise, designer et concepteur automobile de génie, s’est toujours attaché à proposer des voitures proches de la perfection en matière de conception, de beauté technique, de raffinement, de qualité et de design. Les modèles qui ont jalonné l’histoire de la marque, qu’il s’agisse de la Type 35, de la Royale Type 41 ou de la Type 57, témoignent de cette quête permanente de l’excellence.

Le Coupé Type 57 SC Atlantic illustre à merveille le credo de l’entreprise. Ce modèle unique en son genre, parmi les plus prisés du monde automobile, est un savant dosage de puissance, de sportivité, de luxe et d’élégance. Près de 80 ans après sa sortie des ateliers Bugatti, l’Atlantic constitue aujourd’hui encore un modèle à suivre pour les hypersportives de la marque : la Chiron, la Chiron Sport et la Divo.

La Type 57 SC Atlantic fait l’objet d’un véritable culte parmi les amateurs de belles voitures. La signature stylistique des modèles actuels marque la filiation avec cette illustre aînée. « Ettore et Jean Bugatti étaient des perfectionnistes et des pionniers, à la recherche du meilleur rapport poids/puissance, mettant en œuvre les solutions les plus adaptées pour parvenir à leurs fins. Tous les modèles de la marque témoignent de cette quête de l’excellence, et notamment l’Atlantic. Nous nous attachons à perpétuer cette tradition », a déclaré Stephan Winkelmann, Président de Bugatti. « Depuis toujours, notre ambition est de nous approcher toujours davantage de la perfection, fidèles en cela à l’esprit qui animait le fondateur de l’entreprise, Ettore Bugatti. Nous nous devons d’être à la hauteur de notre tradition et des attentes de nos clients », explique Stephan Winkelmann.

Bugatti : une marque qui développe des concepts révolutionnaires
Les modèles Bugatti sont nés de concepts techniques révolutionnaires et ont su marier luxe et design d’exception. De tout temps, les lignes modernes, fluides et élégantes ont constitué la signature stylistique de la marque. Aujourd’hui, les hypersportives qui sortent de l’atelier de Molsheim se caractérisent par leur performance, leur vitesse et la qualité de leurs finitions.

En 1924, Bugatti a présenté la Type 35, une voiture de course puissante et rapide, d’une ineffable beauté. Sa voie élargie pour l’époque et son arrière en pointe lui confèrent aujourd’hui plus que jamais son caractère sportif. Jusqu’au milieu des années 1930, la Type 35 a remporté plus de 2 000 courses. Son palmarès en course est aujourd’hui encore inégalé.

Outre des modèles ultra-sportifs, Bugatti construit depuis plus de 80 ans des modèles très exclusifs. La Bugatti Royale Type 41 compte parmi les voitures les plus luxueuses, les plus prestigieuses et les plus confortables du monde. La carrosserie réalisée à la main, en partie dessinée par Jean Bugatti, habille avec élégance et faste cette voiture d’exception. Entre 1928 et 1933, la Bugatti Royale a été produite en seulement six exemplaires. Chacun de ces modèles est un chef-d’œuvre de design, avec son moteur huit cylindres en ligne (cylindrée de 12,8 litres) et sa puissance de 300 chevaux.

À partir de 1936, Jean Bugatti réalise le mariage parfait de la voiture de sport et de l’automobile de luxe avec la Type 57 SC Atlantic. Un moteur huit cylindres en ligne avec un compresseur, une puissance de 200 chevaux pour une vitesse de pointe de plus de 200 km/h : le coupé Bugatti est une voiture de sport à la pointe de la technique dotée du confort d’un modèle Grand Tourisme. Son design, sa puissance et la qualité de ses finitions en font un modèle unique. La crête qui part de l’avant, au niveau de la charnière centrale du capot moteur, et qui parcourt le coupé jusqu’à sa poupe constitue une signature stylistique unique. Évoquant un aileron tranchant comme un rasoir, elle divise en deux la carrosserie, dont les panneaux sont assemblés par rivetage. La carrosserie du prototype est en effet réalisée dans un alliage de magnésium et d’aluminium (l’elektron), qui présente la caractéristique de ne pas pouvoir être soudé. C’est la raison pour laquelle les panneaux de la caisse ont été rivetés, formant ainsi la célèbre crête dorsale Bugatti. La Type 57 SC Atlantic est un véritable manifeste de design. Elle a d’ailleurs remporté de nombreuses récompenses dans les concours d’élégance internationaux pour voitures anciennes, notamment celui de Pebble Beach en Californie.

À l’instar de son père Ettore, Jean Bugatti s’est beaucoup inspiré de l’architecture, de la sculpture et du design mobilier pour réaliser ses chefs-d’œuvre automobiles. Pour la famille Bugatti, les voitures sont bien plus qu’un moyen de locomotion : chaque modèle est une œuvre d’art.

Manifeste de design par Jean Bugatti
Le design et les arts jouent un rôle essentiel chez Bugatti depuis la création de l’entreprise en 1909. Ettore Bugatti est né dans une famille d’artistes italiens, dans la région de Milan. Son grand-père Giovanni Luigi était un célèbre sculpteur, son père Carlo était ébéniste, créateur de mobilier d’art, décorateur et architecte d’intérieur. Son frère Rembrandt était un sculpteur animalier de renom.

Ettore Bugatti se destinait également aux beaux-arts, avant de se consacrer aux arts appliqués et à la technique. Il a étudié la sculpture à l’école des beaux-arts de Milan. Enfant, il a fait un apprentissage dans un atelier de fabrication de bicyclettes. Peu de temps après son apprentissage, il a conçu un tricycle motorisé. Ses créations portent la signature de la famille Bugatti. En effet, toutes ces créations techniques ont une ambition artistique. Avec un souci permanent de l’esthétique, Ettore Bugatti conçoit des moteurs et des pièces automobiles avec une exigence stylistique. Il attache également une grande importance au poids et à la puissance de la voiture.

Technique et esthétique
Les modèles Bugatti se distinguent aussi par l’esthétique de leur groupe motopropulseur. C’est notamment le cas pour la Royale Type 41 et pour la Type 57 SC, modèle Atlantic. Bugatti a porté à un niveau jamais atteint les exigences esthétiques pour les composantes techniques et les critères de qualité pour la sélection des matériaux. Même sous le capot moteur allongé, le huit-cylindres se distingue par une esthétique irréprochable, en adéquation avec le raffinement de la carrosserie.

« Les modèles fabriqués à la main sont des œuvres d’art automobiles. La silhouette est parfaite, les lignes sont claires, l’Atlantic en est un parfait exemple », déclare Achim Anscheidt, designer en chef chez Bugatti. Les modèles actuels, la Chiron, la Chiron Sport et la Divo, sont restés fidèles à cette exigence esthétique. « Si chaque composante flatte le regard, la performance n’en reste pas moins essentielle. Ce principe s’applique notamment à la célèbre ligne Bugatti, la courbe en C qui se dessine à partir du montant central », explique Achim Anscheidt. Cette ligne Bugatti est également un hommage à Ettore Bugatti.

Aujourd’hui, la ligne en C permet à l’air de pénétrer dans le compartiment moteur pour assurer la combustion et le refroidissement du groupe motopropulseur de l’hypersportive. Son moteur est un 16-cylindres de 8 litres doté de quatre turbocompresseurs. Il délivre une puissance de 1 500 ch (1 103 kW) et un couple de 1 600 Nm. La voiture abat le 0 à 100 km/h en 2,4 s. Elle atteint 200 km/h en 6,1 s et 300 km/h en 13,1 s.

Exigences maximales dans le choix des matériaux
La conception de la carrosserie permet de tirer pleinement parti de la précision et de la performance du moteur. Selon Ettore Bugatti, chaque composante doit tendre vers la perfection sur le plan esthétique et technique. Il s’agit ainsi de définir des lignes claires et de concevoir des formes d’une grande beauté. « Une Bugatti n’a pas les mêmes attributs qu’une voiture de série produite en un grand nombre d’exemplaires. Elle doit être une icône, un modèle authentique qui sera perçu dans 50 ans comme un monument de la construction automobile », explique Stephan Winkelmann. La calandre Bugatti en est une parfaite illustration. Ettore Bugatti y a travaillé pendant des décennies. La calandre en fer à cheval Bugatti porte mal son nom, car elle doit sa forme à l’œuf, et non au fer à cheval. Pour Carlo Bugatti, le père d’Ettore, la forme de l’œuf est absolument parfaite. Son fils s’est attaché à adapter cette forme à l’avant de ses voitures.

Pour le choix des matériaux, Bugatti ne fait jamais le moindre compromis. Seuls les matériaux les plus nobles sont utilisés. Les pièces sont assemblées à la main et contrôlées dans l’atelier de Molsheim. Bugatti est une marque qui allie une approche artistique à des innovations techniques issues du sport automobile. « Nos clients perçoivent ce degré d’exigence dans la qualité des finitions, la formidable puissance et le confort exceptionnel », conclut Stephan Winkelmann. Les modèles Bugatti offrent toutes ces qualités exceptionnelles, hier comme aujourd’hui.

Photos : Bugatti

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