Rétromobile 2019 – Bugatti célèbre ses 110 ans via une EB110 GT et un Type 55

Rétromobile 2019 – Bugatti célèbre ses 110 ans via une EB110 GT et un Type 55

Bugatti donne le coup d’envoi des célébrations du 110e anniversaire de la marque à l’occasion du salon Rétromobile 2019. Pour l’occasion, Bugatti exposait 2 modèles emblématiques sur son stand : Bugatti Type 55 de 1932 et Bugatti EB110 Gran Turismo de 1994. Un moteur de la Bugatti Chiron était également présenté.

Rares sont ceux qui ont l’occasion de réaliser leurs rêves ou le courage de saisir cette occasion lorsqu’elle se présente. Ettore Bugatti nourrissait de grands rêves et, en 1909, il prit son destin en main et s’installa à Molsheim avec sa famille pour fonder sa propre entreprise et écrire l’histoire de l’automobile. 110 ans plus tard, après maintes péripéties, Bugatti célèbre avec fierté l’anniversaire de sa création et l’héritage d’Ettore Bugatti. Seule marque automobile de luxe française, elle ne pouvait trouver meilleur cadre que la 44e édition du salon Rétromobile pour le coup d’envoi des célébrations. Sur le stand Bugatti, les visiteurs du Parc des expositions de la porte de Versailles ont pu découvrir deux modèles : la Bugatti Type 55 et la Bugatti EB110 GT.

« La Bugatti Type 55 de 1932 et la Bugatti EB110 Gran Turismo de 1994 exposées ici sont des voitures emblématiques qui symbolisent deux époques de l’histoire haute en couleur de notre marque. Cette histoire fait notre fierté. Nous sommes devenus ce que nous sommes grâce aux succès, mais aussi aux défis qui ont accompagné notre entreprise au cours de nos 110 années d’existence », souligne Stephan Winkelmann, Président de Bugatti qui était présent lors de la soirée presse. « Ces deux modèles légendaires témoignent de notre tradition dans le segment des hypersportives. Ce sont aujourd’hui des voitures de collection extrêmement prisées, dont la cote ne cesse de monter. »

Bugatti Type 55 : un modèle Grand Prix pour la route
Les premiers pas d’Ettore Bugatti, interrompus par la Première Guerre mondiale, le conduisent dans les années 1920 au sommet de la gloire automobile. Dirigée ensuite par Jean Bugatti, le fils d’Ettore, l’entreprise résiste au krach boursier de 1929 et continue à produire certaines des automobiles les plus prisées des années 1930, dont la Bugatti Type 55.

En 1931, la Type 51 remplace progressivement la Type 35, voiture de compétition la plus titrée de l’histoire, dans les courses de Grand Prix. Après avoir conçu le moteur de la Type 51, Jean Bugatti s’attelle aussitôt à la mise au point d’une version routière de la Type 51 : ce sera la Type 55. Avec son exceptionnelle vitesse de pointe de 180 km/h, elle est bien accueillie par les clients à la recherche d’un modèle Grand Tourisme à hautes performances. Sa carrosserie, signée aussi Jean Bugatti, est l’une des plus belles jamais réalisées. Sa peinture bicolore, sa silhouette basse et la ligne pure de ses ailes lui confèrent élégance, mais aussi force et vitesse. Bugatti fabriquera 38 exemplaires de la Type 55, avec des carrosseries de type roadster et coupé.

Exposé au salon Rétromobile grâce à l’aimable prêt de la Cité de l’Automobile – Musée national (Collection Schlumpf) de Mulhouse, la Type 55 roadster (châssis n°55215) fut produit en 1932, puis vendu et expédié aux États-Unis en juillet de la même année. 30 ans après, son troisième propriétaire, John Shakespeare, célèbre collectionneur américain de Bugatti, vend la voiture avec d’autres prestigieux véhicules à Fritz Schlumpf, qui rapatrie en Alsace la Type 55, avec sa livrée bleu et blanc, et l’intègre à la vaste collection qu’il partage avec son frère.

Bugatti EB110 : la renaissance et l’entrée dans l’ère moderne
En 1939, Bugatti est encore plus durement touchée que par la grande crise économique de 1929. Jean Bugatti meurt tragiquement en août et la Seconde Guerre mondiale éclate en septembre. Fuyant l’occupation nazie, Ettore se réfugie à Bordeaux. Il ne retournera à Molsheim qu’après la fin de la guerre. Durant la guerre, l’entreprise décline, à l’image de la santé d’Ettore. Ettore ne s’en remettra jamais et décède en août 1947. Son fils Roland prend la relève, mais il n’a ni les compétences, ni les connaissances, ni la chance de son frère disparu. Malgré plusieurs tentatives, il ne parvient pas à redresser la situation et vend l’entreprise au constructeur Hispano-Suiza en 1963.

Durant les décennies qui suivent, la collection de voitures ira principalement entre les mains des frères Schlumpf, déjà mentionnés, tandis que les outils et le savoir-faire de l’entreprise serviront au développement aéronautique. En 1987, l’entrepreneur italien Romano Artioli relance la marque en faisant bâtir une nouvelle usine à Campogalliano, près de Modène. Ses efforts vont donner naissance à la célèbre Bugatti EB110, dévoilée à Paris le 15 septembre 1991, jour du 110e anniversaire de la naissance d’Ettore Bugatti. Dotée d’une transmission intégrale, d’un moteur V12 de 3,5 litres, d’une puissance de 560 ch et d’un couple maximal de 611 Nm, cette Bugatti, capable d’atteindre 351 km/h dans sa version Super Sport (EB110 SS), est la voiture de série la plus rapide de son époque.

Exposée à Rétromobile, l’EB 110 GT (Gran Turismo) (châssis ZA9 AB0 1S0 RCD3 9070) fut construite en 1994. Son parcours l’a menée de l’Europe au Moyen-Orient, puis à nouveau vers l’Europe, où elle se trouve aujourd’hui entre les mains d’un collectionneur.

Le fier héritage de Bugatti : un privilège et une responsabilité
Après avoir produit 139 exemplaires de l’EB110, Campogalliano doit fermer ses portes. Un autre revers que seule une marque forte comme Bugatti pouvait surmonter. Rachetée par le groupe Volkswagen, Bugatti est relancée en 1998. Le retour à Molsheim marque une décision importante : celle de bâtir l’avenir de l’entreprise sur le lieu même où le fondateur avait décidé de construire des voitures d’exception, il y a 110 ans. Et comme à l’époque d’Ettore Bugatti, les véhicules qui sortent de l’atelier de Molsheim sont des modèles d’exception.

Depuis 2005, toutes les hypersportives de Bugatti sont assemblées dans l’atelier ultra-moderne de Molsheim. Les Chiron, Chiron Sport et Divo ont succédé aux Bugatti Veyron 16.4 et à leurs déclinaisons des dix premières années. Bien que différents, tous les modèles ont une caractéristique commune : le formidable moteur W16 quadri-turbo de 8 litres. Tout cela va dans le sens du credo le plus sacré d’Ettore, selon lequel il n’existe rien de comparable sur terre à une Bugatti.

« La tradition se construit avec le temps. Elle se bâtit au fil des ans, au prix d’un dur labeur. Nous sommes particulièrement heureux de donner le coup d’envoi des célébrations de notre 110e anniversaire ici à Paris, dans le pays où l’entreprise a vu le jour. Nous sommes extrêmement fiers de notre histoire, de nos origines et de notre identité française », explique Stephan Winkelmann, Président de Bugatti. « La tradition et l’héritage constituent un immense privilège, mais c’est aussi un appel à aller de l’avant pour défendre le nom et la marque Bugatti et continuer à bâtir un avenir solide et durable. »

Photos : 4Legend.com / Bugatti

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