Test drive Audi A1 40 TFSI 200 chevaux: Chronos contre chrono

Test drive Audi A1 40 TFSI 200 chevaux: Chronos contre chrono

Après avoir essayé la nouvelle Audi A1 dans sa version Turbo Blue Edition avec son 3 cylindres de 116 chevaux (voir notre article Test drive Audi A1 Turbo Blue Edition: que pour le look?), il fallait absolument que je creuse le sujet à propos de son châssis, c’était sans compter sur la proposition de Damien Penon, responsable commercial du terminal Audi Jean Lain de Grenoble, de découvrir les routes du Vercors au volant de la nouvelle Audi A1 40 TFSI de 200 chevaux. Impossible de dire non!

Avec sa finition S line, notre Audi A1 brille de mille feux en gris Chronos métallisé avec les arches de toit et le pavillon noir Mythic (en option).

Avec les coques de rétroviseur extérieur en gris platine spécifique au 40 TFSI.

Parmi le choix des jantes possibles sur cette finition, nous retrouvons les Audi Sport 7 branches en 18 pouces, celles qui vont le mieux, à mon avis, sur cette Audi A1 même si les 5 branches en Y bronze s’accordent également bien avec le gris Chronos, surtout avec le sigle Audi sur les portes arrière assorti.

D’origine sur la 40 TFSI, nous retrouvons le pack performance dynamique avec les étriers laqués rouge, l’actionneur de son, l’Audi Drive Select et les amortisseurs commutables.

Je me languis de prendre le volant après avoir fait le tour, surtout que les routes du Vercors sont propices au châssis sport et aux autos vivantes. Au démarrage, le 4 cylindres se réveille doucement. C’est aujourd’hui la plus puissante des nouvelles Audi A1 avec ses 200 chevaux disponibles entre 4400 et 6000 tr/min et 320 Nm entre 1500 et 4350 tr/min assurant le 0 à 100 en 6.5s. Pour comparaison, la S1 de l’ancienne génération donnait sa puissance jusque 6000 tr/min également et 370 Nm à partir de 1600 tr/min pour un 0 à 100 donné en 5.8s.

Comme à mon habitude maintenant, je pars en mode Efficency du Drive Select afin de rentrer dans la circulation et sans surprise, par rapport au 3 cylindres 116 chevaux, le 2.0 est bien plus onctueux sans forcément nécessité de monter dans les tours. Et après quelques kilomètres pour sortir de ville, c’est enfin la délivrance, j’appuie sur le bouton Drive Select pour un essai Dynamic.

La route est sèche grâce au soleil mais il faut toutefois veiller aux changements d’adhérence dans les zones ombragées. Tout de suite, je reconnais le son si spécifique du 2.0 TFSI, même quelque peu amélioré à travers l’actionneur de son à l’intérieur de l’habitacle. Ce son, en montant dans les tours, est addictif et met dans l’ambiance qui va bien avec nos routes alternant longues lignes droite et enchainements de virages. Il y a cette résonance qui me plaît et donne envie de mettre l’aiguille du compte-tours en haut.

La première montée en direction de Lans-en-Vercors se fait en mode découverte. Malheureusement, notre Audi A1 n’est pas équipée des palettes au volant (en option), ce qui me gênait déjà sur la 116 est encore plus flagrant ici en conduite virile. Vous pouvez très bien laisser la boîte en automatique ou passer en séquentielle mais, par moments, vous aimeriez bien juste descendre un rapport au volant pour arriver sur le frein moteur ou pour engager un dépassement sans devoir se poser la question de savoir s’il faut pousser le levier vers l’avant (ce qui passe le rapport supérieur) ou vers l’arrière (pour rétrograder).

En attaque à 100% ou plus, le mode séquentiel pourra remplacer les palettes au volant puisque cela se rapproche de la gestuelle d’une boîte manuelle tout comme le mode automatique sera suffisant sur une conduite coulée ou avec un peu de rythme mais pour moi les palettes sont indissociables de la S tronic sinon il vous manque quelque chose pour jouer.

Le moteur se montre particulièrement généreux jusque 6000 tr/min alors que la boîte passe les rapports à 6200 tr/min, ainsi vous ne ressentez pas vraiment la descente de la courbe de puissance sur ces 200 tr/min d’écart, il vous met dans l’ambiance sur ces routes de rallye et vous n’avez qu’une seule envie, engager le rapport supérieur.

Et les trains roulants dans la bataille? Ce que nous avions ressenti pendant l’essai de la Turbo Blue Edition se confirme excepté le fait que la 40 TFSI pèse 1335 kg environ (1200 kg environ pour la version 30 TFSI 116 chevaux). Cet écart se justifie principalement par l’ajout d’un cylindre et les modifications pour supporter la puissance supplémentaire. On ressent ainsi une petite différence sur le pouvoir directionnel face au 116 chevaux sans pour autant avoir une enclume sur le train avant. Par contre, forcément avec 200 chevaux sur le train avant d’une citadine, on se prend parfois des retours de couple avec le train avant qui recherche l’adhérence si on accélère sans avoir le volant en ligne, surtout avec, comme à mon habitude, le contrôle de trajectoire complètement désactivé comme il se doit sur une auto avec des prétentions sportives.

Sur sol humide, il faut doser un peu la pédale d’accélérateur sous peine d’être contre-productif sur le chrono….ah pardon pas de chrono, nous ne sommes pas sur un rallye malgré l’ambiance.

Le train arrière suit l’avant sans broncher à tel point qu’on ne sent pas ses limites sauf sur les zones bosselées avec quelques phases sensibles au rebond. Lors d’appuis fortement prononcés, il stabilise la voiture mais surtout ne relâchez pas l’accélérateur car la sentence pourrait vous coûter cher.

Je ne suis pas du genre à parler de la monte pneumatique dans mes articles car nous avons chacun nos préférences, cependant j’ai trouvé les Bridgestone Turanza T001 équipant notre Audi A1 en deçà de ce que peut donner une Michelin Pilot Sport 4, ce qui pourrait améliorer la prise de grip dans certaines conditions. Le T001 étant plutôt dédié pour un usage polyvalent alors que le Michelin, typé sport, permettrait à l’A1 d’accrocher l’asphalte et, je pense, limiter les pertes d’adhérences sur les sorties de virages.

Je suis rentré à la concession avec la sensation très agréable d’avoir passé une très bonne journée à son volant avec toutefois, comme au retour de l’essai de la Turbo Blue Edition, cette impression qu’Audi devrait revenir sur sa position de ne pas proposer de quattro et une version survitaminée S1.

Nous remercions le terminal Audi Jean Lain de Grenoble, plus particulièrement Damien Penon, responsable commercial, et les experts Audi Clément et Thomas Arcangeli, pour l’organisation de notre essai sportif.
Photos: 4Legend.com

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