Le télétravail chez Bugatti – Kostas Psarris et la région MEA

Le télétravail chez Bugatti – Kostas Psarris et la région MEA

Le lundi 4 mai 2020, Bugatti a redémarré la production dans son atelier après une suspension temporaire résultant de la pandémie du Covid-19. Bien que les hypersportives les plus exclusives soient de nouveau assemblées, de nombreux employés Bugatti continuent à travailler chez eux conformément aux mesures de santé et de sécurité prises par la société. Le travail chez soi est devenu une nouvelle réalité sur tous les sites Bugatti du monde. Kostas Psarris, par exemple, représentant de Bugatti pour toutes les opérations dans la région « Middle East and Asia » et son équipe régionale continuent à gérer les activités à distance depuis chez eux.

Depuis avril 2019, Kostas Psarris est responsable de la représentation régionale de Bugatti. À ce titre, il dirige et surveille les opérations des partenaires de la société au Moyen-Orient et en Asie du Sud-Est et travaille sur la stratégie à long terme, explorant constamment de nouvelles opportunités pour Bugatti. Le confinement général faisant suite au coronavirus est arrivé par vagues pour Psarris et son équipe.

« L’Extrême-Orient ayant été dans un premier temps l’épicentre de la crise sanitaire, nos concessions asiatiques ont dû réagir très rapidement. Ici à Dubaï, par contre, nous ne sommes confinés que depuis quatre semaines, ce qui fait que nous avons eu assez de temps pour nous y préparer », explique cet homme de 38 ans, de nationalité grecque.

Lorsque le gouvernement local a recommandé une distanciation sociale en mars, Psarris et son équipe ont dû trouver une alternative à la première de la Chiron Pur Sport prévue de longue date au Moyen-Orient. En fait, la première mondiale du dernier membre de la famille des Chiron ne s’est pas non plus déroulée comme prévu, puisque le Mondial de l’automobile de Genève a été annulé en raison de l’épidémie du nouveau coronavirus. Elle a été remplacée par une présentation virtuelle, ainsi que des présentations individuelles à quelques clients.

« Comme de nombreux clients étaient impatients de voir les hypersportives en « chair et en os », nous avons néanmoins pu organiser des présentations individuelles du véhicule dans notre showroom à Dubaï – et ce fut un grand succès. »

La situation actuelle ne ressemble en rien à ce que Kostas Psarris a connu pendant ses douze années de service dans l’industrie automobile qui l’ont conduit d’Athènes à Manchester, puis à Dubaï, ces six dernières années. Le manque de présence physique au bureau n’est pas vraiment nouveau pour Psarris et son équipe, habitués à voyager dans la région entière qui s’étend du Japon à Jeddah en Arabie saoudite et même jusqu’au siège de Bugatti en France.

« Une région de 9 514 kilomètres et 5 fuseaux horaires implique de longues heures de travail et il arrive fréquemment que nous soyons obligés de travailler à distance. Et non pas dans le confort de nos maisons douillettes, mais dans les bureaux des partenaires de la marque ou dans les salons d’aéroports et les chambres d’hôtels. »

Ce qui manque à Psarris lorsqu’il télétravaille, c’est le contact personnel avec ses partenaires commerciaux et en particulier avec les clients : « Nous nous estimons très chanceux d’avoir dans notre région certains des clients les plus loyaux de Bugatti, de vrais fans de l’automobile. Nous apprécions de les rencontrer, d’écouter leurs besoins et leurs idées et de leur montrer ce sur quoi nous avons travaillé. Rien ne remplace l’interaction en face-à-face, mais nous essayons le plus possible de travailler avec des solutions numériques. »

C’est ainsi que son équipe a réussi à conclure certaines ventes malgré la situation exceptionnelle. Parmi elles, la vente de la dernière « Edition noire », une édition spéciale de 20 exemplaires de la Chiron Sport, désormais épuisée.

Psarris est conscient que les défis liés au Covid-19 ne finiront pas avec le redémarrage de la production en France ou avec la réouverture des marchés de la région MEA. Le planning de l’année a dû être totalement modifié, car des événements importants sont annulés ou reportés au dernier trimestre 2020 et même en 2021, comme les Jeux Olympiques de Tokyo ou l’Exposition universelle de Dubaï. De même, les voyages d’été en Europe pour de nombreux clients de Bugatti, souvent utilisés pour une visite de Molsheim et des essais routiers de Bugatti n’auront pas lieu cette année.

« Nous devons rebattre les cartes de tous nos plans initiaux et imaginer de nouvelles idées et de nouvelles solutions. Exactement comme nous avons accepté de relever le défi de changer nos habitudes de travail pour un environnement entièrement numérique, nous préparons aujourd’hui des activités en ligne, comme les discussions d’experts pour nos clients, pour qu’ils puissent discuter avec nos ingénieurs et nos designers. » Psarris est convaincu que cette crise conduira à l’innovation, chacun s’adaptant au mieux et sortant du confinement plus fort que jamais.

Selon Psarris, le temps fort de l’année 2020 pour les clients et les journalistes dans la région ne sera pas numérique : « Nous projetons plusieurs événements d’essais routiers avec la Chiron Pur Sport vers la fin de l’année. Quiconque est passionné de voitures comme moi sera époustouflé par les performances de la Pur Sport. »

La dernière dérivée de la Chiron est entièrement consacrée à l’agilité et à la dynamique de conduite. Avec un réglage de châssis entièrement nouveau, des rapports plus courts, une importante réduction de poids et un design aérodynamique modifié, la Chiron Pur Sport améliore son accélération déjà exceptionnelle et les chiffres de sa remarquable flexibilité.

« J’ai hâte de voir les sourires se dessiner sur les visages des conducteurs qui sortent du véhicule après leurs essais routiers. »

Kostas Psarris termine ses réflexions sur le confinement avec quelques mots sur le Ramadan, un mois de jeûne, de prière, de réflexion et de communauté pour les Musulmans du monde entier. Cette année, le Ramadan a commencé le 23 avril et durera exactement un mois.

« Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le Ramadan au Moyen-Orient est un mois très productif pour les affaires, en particulier pour ce qui concerne les relations personnelles avec les clients», explique Psarris. « C’est un temps de réflexion, où le stress que la vie quotidienne nous impose est moindre. Je conserve un délicieux souvenir, non seulement au plan professionnel, mais aussi au niveau personnel, des grands rassemblements de « Iftar », la fête nocturne qui clôt le jeûne. Je souhaite à tout le monde un mois béni de Ramadan malgré ces circonstances exceptionnelles. »

Photos : Bugatti

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