Un simulateur de course high-tech pour les pilotes Porsche en Formule E

Un simulateur de course high-tech pour les pilotes Porsche en Formule E

A Weissach, le simulateur de course Porsche est l’un des plus récents au monde : un monstre affamé de haute technologie qui se nourrit de données. C’est là que les pilotes d’usine Neel Jani et André Lotterer s’entraînent pour bien gérer l’énergie de leur Porsche 99X Electric de Formule E et perfectionner leur pilotage.

Ressemblant à une araignée géante avec des pattes hydrauliques noires, la structure de trois mètres de haut repose sur une plaque d’acier de dix-neuf tonnes. Le système remplit une grande pièce sans fenêtre.

Les deux pilotes officiels Porsche en Formule E – Neel Jani et André Lotterer – montent à de nombreuses reprises dans le cockpit du simulateur afin de s’entraîner et de maîtriser leur voiture de course. À première vue, la monocoque ressemble à une caisse à savon, mais en fait, elle possède tous les éléments de la nouvelle Porsche 99X Electric qui sont décisifs pour le test sur simulateur.

Perché en hauteur, le simulateur de pilotage offre un grand champ de vision à 180° via un grand écran incurvé reproduisant de manière réaliste (via des images projetées par des vidéoprojecteurs) les différents circuits urbains de Formule E à travers le monde.

Le simulateur reproduit à l’identique l’intérieur de la monoplace électrique et intègre notamment le véritable volant où chaque bouton a exactement les mêmes fonctions que dans la vraie voiture de sport.

Une salle de contrôle – située derrière le simulateur et séparée par une grande vitre de sécurité – permet à des ingénieurs de suivre en temps réels sur leurs ordinateurs les différentes séances de pilotages pouvant durer plusieurs heures.

De l’extérieur, le ballet du cockpit de pilotage de la Formule E est aléatoire avec des mouvements parfois assez brusques afin de bien reproduire les mouvements et les forces G qui ont lieu durant la vraie conduite.

Tout est orchestré au millimètre près permettant de reproduire très précisément chaque piste et ses caractéristiques. Cela permet également de tester différentes configurations de la voiture afin de trouver la meilleure pour chaque course tout en prenant en compte la gestion de l’énergie électrique délivrée par la batterie de 52 kW de la Porsche 99X.

Autant d’énergie électrique que possible doit être disponible à chaque seconde. En mode qualification, le pilote Porsche dispose d’un maximum de 250 kW; sur un seul tour rapide, l’économie a peu d’effet sur l’autonomie.

Durant la course, la batterie est continuellement rechargée grâce à la récupération d’énergie pendant le freinage. Cette récupération d’énergie se fait automatiquement via le moteur électrique sur l’essieu arrière : lorsque le conducteur appuie sur le frein, un système de freinage par câble régule si ou dans quelle mesure le frein hydraulique s’enclenche et lorsque le moteur électrique sur l’essieu arrière décélère afin de convertir l’énergie cinétique en énergie électrique.

La course en monoplace électrique est différente d’une monoplace thermique : de nombreux paramètres entrent en jeux à cause de l’énergie électrique. Cette gestion doit être adaptée en fonction de la situation. Lorsqu’un pilote reste coincé derrière un concurrent, le mode économie est activé alors qu’au contraire le mode boost (avec 35 kW supplémentaires) est disponible deux à trois fois par course pour doubler et prendre de l’avance.

Ces programmes logiciels sont parmi les secrets les mieux gardés des équipes et notamment de Porsche. La télémétrie étant interdite en Formule E, les séances d’entrainement sur simulateur sont très importantes pour parer à tous les cas de figures et permettre aux pilotes d’être les plus efficaces en choisissant eux-mêmes mode le plus adapter à la situation en course.

Photos : Porsche

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