Saviez-vous que James Bond aimait avant tout la marque automobile Bentley, bien plus qu’Aston Martin? Cela peut paraître surprenant vu le nombre de modèles Aston Martin mis en avant dans différents films de l’agent secret. Dans les romans de l’écrivain britannique Ian Fleming, le papa de James Bond, l’espion préférait les Bentley, en ayant possédé trois dont la Type R des années 1950 en tant que dernier modèle.
Différents modèles Bentley
La première Bentley de James Bond était une Bentley 4½ Litre cabriolet grise de 1930 apparue dans les premiers romans de Ian Fleming : « Casino Royale » – Bentley 4½ Litre, « Vivre et laisser mourir » – Bentley 4½ Litre, « Moonraker » – Bentley 4½ Litre & Bentley Mark VI de 1953.
A partir du roman Thunderball de 1961, il a mis James Bond en avant au volant d’un autre modèle du constructeur de Crewe : la Bentley Continental Drophead Coupé Type R de 1954 ayant inspiré l’auteur de la saga James Bond.
La dernière Bentley est apparue en 2018 dans le dernier roman James Bond : une Continental GT.
Bentley 4½ Litre de 1930
Ian Fleming mentionnait dans ses premiers romans la Bentley originelle de James Bond sous le nom Bentley Mark IV, un modèle qui n’a jamais existé dans la réalité et qui semble avoir été inventé par le romancier.
La voiture officielle de James Bond dans les romans d’Ian Fleming était une Bentley 4½ Litre décapotable grise de 1933 (dans la réalité un modèle de 1930, date de la fin de la production du modèle). La voiture était motorisée par la 4,5 litres avec un compresseur conçu par l’ingénieur Charles Amherst Villiers. Dans les romans, aucun gadget n’a été installé; c’était le véhicule personnel de Jamaes Bond qui est mentionné dans Casino Royale comme étant un passe-temps sur lequel Bond aime travailler. Son seul armement, dans les romans, est un revolver Colt 45 Army Special que Bond conserve dans sa boîte à gants. Dans Moonraker, la nouvelle version de la Bentley Mark IV a été détruite lors d’une course poursuite. La Bentley est également le tout premier véhicule Bond vu dans la série de films, bien qu’il ait été montré très brièvement lors de la première scène de Bond dans Bons baisers de Russie. Le seul gadget connu pour être inclus était un téléphone de voiture, qui en 1963 était très rare.
Dans Casino Royale, la Bentley de 1933 (en réalité de 1930) était décrite comme presque neuve, James Bond l’ayant faite stocker durant la Seconde Guerre Mondiale.
Bentley Mark VI de 1953
Bond achète sa deuxième Bentley – de 1953 – vers la fin du roman Moonraker. Comme sa précédente Bentley, la Bentley Mark VI est grise avec un intérieur en cuir bleu foncé. Après ce livre, elle n’a plus jamais été mentionnée.
Bentley Continental Type R de 1954
Ian Fleming (1908 – 1964) était passionné d’automobile et suite à la vision de la Bentley Type R à carrosserie Chapron à Londres lors de l’écriture du roman, il aurait par la suite demandé à James Bond de confier son propre coupé Bentley Continental Type R gris fictif à HJ Mulliner afin de le convertir en une biplace décapotable, la drophead. Dans le livre, Jamaes Bond a acheté la voiture dans un état d’épave, changeant le moteur de 4,5 litres à un 4,9 litres.
La voiture réelle ayant inspirée Ian Fleming était à l’origine un fastback à carrosserie Mulliner qui a été converti en un coupé drophead en 1956. Mulliner a été approché à l’époque pour effectuer la conversion, mais comme les coûts ont été jugés trop élevés par son propriétaire, le projet n’a jamais passé la phase de conception, et le carrossier français Henri Chapron a été chargé d’effectuer les travaux à la place.
La voiture finale de Chapron ne ressemblait pas entièrement au travail de conception élégant de Mulliner, de sorte que l’arrière de la voiture a été réincarné par un propriétaire ultérieur en 2005 selon les spécifications originales de Mulliner, ce qui a abouti à cette superbe voiture.
Dans le roman « Au service secret de Sa Majesté », la voiture surommée « la locomotive » est réapparue avec un compresseur Arnott contrôlé par un embrayage magnétique. Il a utilisé la voiture dans une course avec la Contessa Teresa di Vicenzo conduisant sa Lancia Flaminia Spyder vers le début du livre. La voiture n’est ensuite pas réapparue.
Bentley Continental GT de 2018
Dans le dernier roman de James Bond « Carte Blanche » datant de 2018 et écrit par Jeffery Deaver, l’action se tient à Dubaï. Le célèbre espion anglais prend le volant d’une Bentley Continental GT à moteur W12.
Passage de Bentley à Aston Martin pour les films
Quand les romans de Ian Fleming ont été transposés au cinéma, les modèles Bentley ont laissé la place à des Aston Martin grises. Dans Goldfinger, l’ancienne Bentley « Mark IV » de James Bond est évoquée quand Q lui présente sa nouvelle Aston Martin DB5 « modifiée » :
Bond : « Où est ma Bentley?
Q : Elle a fait son temps, j’en ai bien peur…
Bond : Elle ne m’a jamais lâché !
Q : C’est M qui l’ordonne, 007. On vous octroie cette Aston Martin DB5 modifiée. »
Photos : Bentley / Bonhams / DR
