Avec la Bugatti EB 218, le Groupe Volkswagen a présenté au salon automobile de Genève 1999 un nouveau véhicule fascinant – une voiture qui a établi de nouvelles normes techniques et esthétiques. L’EB 218 fait suite à la conception et aux normes techniques de l’étude Bugatti EB 118, qui a été présentée au Mondial de l’Auto de Paris 1998. La Bugatti EB 118 a été conçue par Giorgetto Giugiaro d’ItalDesign sous contrat avec Volkswagen et a été perfectionnée pour en faire cette luxueuse berline à quatre portes. Elle se démarquait par son moteur W18 de 6,3 l développant 555 ch et par sa transmission intégrale.
Un hommage à Ettore Bugatti
De 1909 à 1940, Ettore Bugatti a construit environ 7 000 Bugatti, de rapides voitures de course et des voitures de tourisme dérivées. Chaque Bugatti qui quittait la manufacture de Molsheim était un authentique chef-d’œuvre, une pièce unique, créée suivant les aspirations personnelles du client.
Une Bugatti se distingue par l’harmonie de ses proportions et un amour du détail confiant au perfectionnisme. La Bugatti EB 218 reprend à son compte ces vertus du passé et leur donne de nouveaux développements.
Un design inspiré du passé
Le passé de Bugatti est à l’origine de l’EB 218, le nom du dernier modèle de la marque Bugatti de l’époque, qui établissait des normes avec l’harmonie de la technologie et de l’esthétique. La Bugatti EB218, répondant à toutes les exigences automobiles et à tous les souhaits de confort, donne un nouvel accent au nom de Bugatti.
La Bugatti EB 218 suit essentiellement les exigences de design et techniques du concept car coupé Bugatti EB 118. Elle a été fabriquée par Italdesign via Giorgetto Giugiaro pour le compte de Volkswagen, et qui a ensuite été développée en une berline à quatre portes distinctive.
Elle a le style d’une voiture moderne, mais la forme rappelle des éléments de design importants des modèles Bugatti classiques, tout en conservant son propre caractère. Pour ce concept car, Giugiaro s’est fortement inspiré d’une précédente berline : la Bugatti EB 112 conçue à 3 exemplaires dans les années 1990.
Avec l’EB 218, les dimensions et le langage de conception des voitures Bugatti classiques sont transposés à la fin des années 1990. La forme, avec ses éléments caractéristiques, rappelle les Bugatti des années 1930 : la Type 50 « Profilée », la Type 57S « Tank » qui remporta Le Mans en 1937 ou encore la Type 57 « Atlantic ».
Cet alignement avec les lignes concises des voitures de tourisme de l’histoire de la marque Bugatti rend cette berline unique.
Le résultat est une forme de carrosserie à l’esthétique unique avec des proportions bien équilibrées malgré sa grande taille : 5,375 mm de long, 1 900 mm de large et un empattement de 3335 mm. L’apparence puissante et sportive du véhicule est soulignée par la voie large et le long empattement avec un porte-à-faux court.
L’élégante carrosserie repose sur une structure Space Frame en aluminium. Le revêtement extérieur en aluminium de la carrosserie est fini en bleu nacré « Blu Notte Perlato ».
Le design Bugatti se retrouve également dans les jantes harmonieuses en magnésium brillant, chaussées de pneus en 285/50 R 18. L’emblème Bugatti « EB » se trouve sur le cache central.
Une mécanique hors-norme
Les ingénieurs automobiles – et notamment au sein du Groupe Volkswagen – ont souvent de grandes idées. Mais seules les meilleures prennent place dans une Bugatti.
Le nom du modèle Bugatti EB 218 fait référence au moteur 18 cylindres, le premier du genre à être utilisé dans un véhicule de tourisme. Le premier moteur 18 cylindres de l’histoire automobile avec injection d’essence directe impressionne par la facilité de mise en œuvre de son énorme puissance. Les trois rangées de 6 cylindres sont disposées en forme de W. Résultat : un moteur extraordinairement compact et d’une prodigieuse douceur. Chaque rangée de six cylindres est elle-même déjà parfaitement équilibrée. Les 18 bielles forgées ont un maneton commun pour chaque groupe de trois. La puissance est transmise par l’intermédiaire d’un engrenage frontal au milieu du vilebrequin. et via une boîte automatique à 5 rapports.
L’injection d’essence directement dans la chambre assure une combustion hyper-efficace. Le moteur de 6,3 litres développe 555 ch (406 kW) à 6 800 tr/min. Un couple de 650 Nm lui assure de fabuleuses reprises. Grâce à la transmission intégrale et à un châssis en aluminium avec essieu à quatre bras, la précision de conduite et le confort sont d’un niveau difficile à égaler. Résultat : un objet de passion et de fascination. Cette grande berline pesant 2 176 kg peut atteindre une vitesse maximale de 300 km/h.
Intérieur confortable et luxueux
Les lignes harmonieuses de la carrosserie se prolongent dans l’intérieur confortable et élégant pouvant accueillir 4 personnes. Les instruments sont de forme ovale et le tableau de bord est encadré dans le meilleur cuir de l’époque. L’affichage multifonction est situé sous l’horloge, qui est à commande électrique et pivote sur le côté. Les boutons des palettes de la boîte automatique sont situées sur le volant.
L’aspect noble de l’intérieur est souligné par du bois de noyer clair et des applications métalliques équilibrées. Les sièges avant portent la marque EB sur les appuie-tête à réglage électrique. Les sièges arrière, qui ont également des repose-pieds, sont extraordinairement spacieux et confortables.
L’ensemble de l’habitacle est recouvert d’un cuir de soie spécial de couleur Biscuit. L’équipement supplémentaire comprend un système de navigation, un téléphone et la possibilité de réception par satellite. Un écran TV et vidéo est intégré à l’arrière. Une télécommande et une glacière intégrée avec des verres ajoutent une touche spéciale à la Bugatti EB 218.
Un panneau mobile dans le coffre y contribue également. Il transporte les bagages à l’arrière du coffre et assure non seulement un haut niveau de confort lors du chargement, mais également une utilisation efficace de l’espace.
La fin de l’ère des berlines
Au final, cette étude de berline restera unique. Les prochains concept cars de Bugatti se sont orientés sous l’impulsion de Ferdinand Piëch et du Groupe Volkswagen vers un coupé sportif donnant naissance à la Veyron.
Photos : Italdesign / Wikipedia
