Porsche Carrera GT jaune – Un rare modèle mis en vente par Bonhams

Porsche Carrera GT jaune – Un rare modèle mis en vente par Bonhams

La Porsche Carrera GT est la supercar du constructeur de voitures de sport allemand la plus spectaculaire mais aussi la plus difficile à maîtriser. Son moteur V10 issu du sport automobile a fait en partie sa légende. La majorité des exemplaires produits sont gris ou noirs. La teinte jaune est l’une des plus rares et c’est justement l’un de ses exemplaires (n°0926) qui a été proposé à la vente à Monaco par Bonhams, ne s’étant pas vendu.

Connu sous le nom de «Project Code 80», le programme de développement d’une supercar avait commencé après la victoire de Porsche au Mans avec la 911 GT1 en 1998. Bien que quelques dizaines de GT1 aient été adaptées pour une utilisation sur route, quelque chose de plus pratique devait être nécessaire pour production en série, bien qu’il ait toujours été prévu que la technologie de pointe de la 911 GT1 soit transférée sur le nouveau modèle.

En 2000, le véhicule concept Porsche Carrera GT (roulant) a été présenté aux journalistes devant la pyramide du Louvre puis quelques heures plus tard sur le stand du constructeur de Stuttgart au Mondial de l’Automobile de Paris. Suite à un accueil extrêmement favorable, Porsche a donné le feu vert à un développement d’une version de série.

La Porsche Carrera GT a été conçue à partir d’une feuille blanche, n’ayant rien à voir avec la 911 de l’époque ni du Boxster. Cette voiture était avant tout une vitrine technologique de la marque avec une motorisation ayant des gênes issus de la course automobile. C’est un noble moteur V10 à quatre cames de 5,5 litres développé quelques années auparavant pour une voiture de course devant courir au Mans, dont le projet a été arrêté : la Porsche LMP 2000 9R3 de 1999.

Comme sur la 911 GT1, le projet Porsche Carrera GT intègre une monocoque en fibre de carbone, alors à la pointe de la technologie. Les ingénieurs de Porsche se sont donnés un ensemble supplémentaire de problèmes à résoudre en étendant l’utilisation de ce matériau à la structure de support du moteur. Le développement d’un embrayage multidisque de petit diamètre incorporant des matériaux composites céramiques a permis au moteur V10 d’être monté bas dans le châssis, entraînant un centre de gravité plus bas que ce qui aurait été possible avec un six cylindres à plat. Pour la production de série, la cylindrée du V10 est passée à 5,7 litres, produisant une puissance 612 ch à 8 000 tr/min. Porsche a retenu une unique transmission manuelle à six vitesses, accolée au moteur V10.

La voiture a été présentée à la presse à Paris via le pilote de course Walter Röhrl qui a également participé à son développement en la testant sur divers circuits dont le Nübrurgring.

Dans un souci de stabilité à grande vitesse, la carrosserie arrière intègre un aileron qui se déploie automatiquement à environ 120 km/h jusqu’à sa vitesse de pointe d’environ 320 km/h, se rétractant lorsque la vitesse redescend à 80 km/h.

La suspension de la Carrera GT est issue d’une voiture de course, avec des bras de suspension de longueur inégale tout autour avec des amortisseurs à gaz montés horizontalement actionnés par des poussoirs et des culbuteurs. Ses freins sont également développés pour les circuits de course, composés d’étriers en aluminium à six pistons saisissant des disques en carbone céramique de 15 pouces de diamètre qui sont plus résistants à la chaleur et 50% plus légers que des équivalents en acier. Afin d’économiser du poids, Porsche a conçu des jantes en magnésium forgé (19 pouces à l’avant et 20 pouces à l’arrière). A cette époque, seuls l’ABS et l’assistance électrique de la direction équipaient la voiture. Aucune autre aide à son maniement délicat n’était présente, rendant la voiture très sportive à conduire mais aussi très dangereuse pour un conducteur novice.

Lorsque la Porsche Carrera GT a été mise en vente en 2004, elle ressemblait très fortement à la voiture du salon automobile de Paris 2000, mais elle était subtilement différente d’innombrables façons. L’une des différences évidentes était le toit de la Carrera GT, une caractéristique qui manquait sur le prototype ouvert, qui se compose de deux parties qui pouvaient être retirées pour être rangées dans le coffre à bagages avant. À l’intérieur, les sièges baquet sont en fibre de carbone gainée de cuir tandis que le pommeau du levier de vitesses est en bois, rappelant l’utilisation improbable de ce matériau traditionnel sur la légendaire Porsche 917 de course.

Bien qu’elle a un tempérament sportif, des équipements de confort sont présents comme la toute dernière technologie de télécommunications mobiles embarquées de l’époque et un système de navigation par satellite «Porsche Online Pro» intégrant un système audio Bose, un téléphone mains libres et une connectivité Internet. Un ensemble de cinq bagages était inclus dans la spécification sans frais supplémentaires, même si, peut-être étonnamment, la climatisation était facultative.

Porsche n’a fabriqué que 1 270 Carrera GT en moins de 2 ans (dont plus de 600 pour les États-Unis), soulignant ainsi l’exclusivité de la voiture. Chaque exemplaire est numéroté, embarquant une plaque numérotée sur la console centrale.

Ce modèle jaune Fayence de juillet 2005 est le n°0926 (châssis WP0ZZZ98Z5L000266), livré neuf en Allemagne. Porsche ne proposait que 5 teintes pour sa Carrera GT.

Cette voiture se démarque par son intérieur en cuir noir et divers équiempents : la climatisation, le contrôle automatique de la température, les rétroviseurs électriques, les vitres électriques, le verre tinté, le lecteur CD, le système audio Bose, l’ordinateur de bord, airbags conducteur et passager, alarme, contrôle de traction, direction assistée, verrouillage centralisé avec télécommande.

Achetée en Allemagne en 2015 par le vendeur actuel, cette Porsche Carrera GT n’a parcouru que 14 870 kilomètres au compteur et n’a pratiquement pas roulé depuis son acquisition.

Malgré un prix de vente pas trop haut estimé entre 790 000 et 850 000 euros, la voiture proposée à la vente Bonhams à Monaco le 23/04/2021 n’a pas trouvé acquéreur. Elle sera ainsi surement remise en vente lors d’une prochaine vente aux enchères.

Photos : Bonhams

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