Le futur de la mobilité est en train de se dessiner et cela n’annonce rien de bon avec l’arrivée d’un changement des habitudes dans les zones urbaines. Porsche l’a bien compris et est en train de se diversifier en dehors de la vente de voitures afin de pouvoir continuer à exister et à faire des profits supérieurs à 15%.
Porsche sait que la mobilité urbaine sera un enjeu important dans le futur et qu’il faut investir dans des entreprises s’intéressant aux futurs modes de transports terrestres et même aériens. Porsche a d’ailleurs annoncé récemment une collaboration avec Boeing allant dans ce sens.
Lutz Meschke, membre du directoire de Porsche AG en charge des finances et de l’informatique a déclaré au média Autocar : « Les villes veulent réduire le trafic. Nous devons donc rechercher des solutions adaptées à notre marque. La mobilité partagée ne suffit pas, elle ne nous apportera pas une part importante des profits. Si vous voulez avoir une part du gâteau, vous devez penser à investir dans d’autres marques ou dans des solutions de gestion du trafic. Il ne suffit pas de parler de voitures Porsche pour s’adapter à la mobilité future. Nous devons penser aux investissements, aux démarrages, afin d’obtenir de la rentabilité dans d’autres entreprises. Aujourd’hui, nos clients sont disposés à acheter deux, trois, quatre Porsche, mais à l’avenir, ils en achèteront peut-être une ou deux et, pour la mobilité en ville, ils utiliseront d’autres services. Nous devons réfléchir à des modèles commerciaux qui peuvent compenser ces pertes potentielles. »
Porsche a déjà commencé sa diversification en investissant dans des start-ups et des sociétés spécialisées dans la mobilité. De plus, il existe déjà outre-Atlantique un service de mobilité Porsche sous forme d’abonnement afin de pouvoir louer une voiture selon son besoin. Ce qui est déjà un « bon point de départ » selon Lutz Meschke, tout en ajoutant que cela ne sera pas suffisant d’ici 5 ans afin de compenser la baisse des ventes de véhicules neufs.
La stratégie de Porsche est aussi de viser un public beaucoup plus jeune, notamment en Asie.
Il a a jouté : « Si 60% des habitants vivront dans les grandes villes, les ventes de voitures dans ces villes seront considérablement réduites. Avec notre marque, nous sommes limités. Ce sera un créneau et nous ne gagnerons pas assez d’argent pour maintenir le niveau de rentabilité à 15% et c’est le problème. Nous devons réfléchir à de nouveaux modèles commerciaux, non seulement avec notre propre marque mais aussi via des investissements. »
Le futur est ainsi incertain pour la vente de voitures avec l’expansion de plus en plus importante des villes et l’exclusion des voitures par de plus en plus de municipalités. Porsche souhaite continuer à vendre ses voitures aussi longtemps que possible mais jusqu’à quand?
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