La cinquième saison de l’histoire de la Formule E marquait un tournant avec l’apparition des monoplaces de seconde génération, permettant aux pilotes de ne plus changer de monoplace durant la course. Les stratégies changent et les véhicules s’améliorent, mais les objectifs restent les mêmes pour toutes les équipes et plus particulièrement Audi Sport ABT Schaefller… La firme allemande veut au moins conserver son titre constructeur obtenu la saison précédente.
À l’aube du e-prix de Berne et des deux dernières courses de New York les 13 et 14 juillet prochains, le pilote français et champion du monde en titre, Jean-Eric Vergne mène la danse en tête du classement pilotes, mais il est suivi de près par Lucas Di Grassi au volant de son Audi. Le brésilien se trouve à six points du français et cette courte avance promet une fin de championnat haletante.
Le suspense est à son comble
Les règles particulières et régénératrices du championnat de Formule E offrent depuis plusieurs années un scénario fantastique jusqu’aux derniers tours de course de la saison. Pour preuve, si Lucas Di Grassi venait à remporter la course ce samedi 22 juin à Berne, il prendrait la tête du championnat, et ce même si Vergne venait à terminer second.
Le système de points étant le même qu’en F1, les calculs sont aisés. Attention cependant à ne pas oublier que la pole position offre trois points au pilote concerné et que le meilleur tour en course est auréolé d’un point, comme en Formule 1 cette saison (et selon les mêmes conditions : le pilote doit terminer dans les dix premiers). Les deux anciens champions de la discipline sont au coude à coude et semblent aujourd’hui les plus aptes à ramener la couronne mondiale, même si Andre Lotterer, l’ami et le coéquipier de Vergne, pourrait bien vouloir jouer les trublions : il ne se trouve qu’à 16 points de Vergne.
Assouvir la légende d’Audi
La marque d’Ingolstadt, sous l’appelation Audi Sport ABT Schaeffler est d’ores et déjà entrée dans la légende de cette jeune discipline. Lors de la première course de l’histoire de la Formule électrique, Lucas Di Grassi – déjà lui, s’était imposé dans les rues de Pékin. Daniel Abt et Lucas Di Grassi sont toujours là et pérennisent la présence d’Audi dans le monde du sport automobile depuis la première saison, en 2014-2015.
Les deux pilotes aident Audi à faire ce que le constructeur fait de mieux, rechercher l’excellence. La marque allemande tient très à cœur cette discipline et y voit un tremplin pour la production et l’innovation des véhicules électriques de demain. En 55 courses de Formule E, Audi est monté à 40 reprises sur le podium. Un total de 40/55, tout bonnement exceptionnel. Il faudra cependant cravacher lors des trois dernières courses pour que l’équipe allemande conserve son titre constructeur obtenu la saison précédente. DS Techeeta fait une très forte impression depuis le début de la saison et compte 25 points d’avance sur Audi. Une avance confortable mais totalement surmontable en trois courses, sachant que lors d’un week-end parfait, une équipe peut empocher jusqu’à 47 points.
Quel dénouement à New York ?
Jean-Eric Vergne a toutes les cartes en main et a démontré la saison dernière qu’il ne flanchait pas lorsqu’on l’attendait au tournant. Il avait, à New York, assuré une troisième place, indispensable dans sa quête du titre, déjà face à… Lucas Di Grassi. Le français aura aussi sûrement à cœur de briller le jour de sa fête nationale, pour la dernière course de la saison. Il pourrait aussi vouloir imiter d’autres Français présents sur les routes un 14 juillet ! Une chose est sûre : Di Grassi ne lâchera rien et s’il parvient à réitérer sa fin de saison de l’année passée (2 victoires et 2 deuxièmes places dans les 4 dernières courses), le pilote Audi pourrait retrouver son titre mondial à l’issu du GP New-Yorkais.
Si Audi veut obtenir le doublé pilote/constructeur, Daniel Abt devra lui, sortir de sa mauvaise passe. L’Allemand a en effet abandonné à deux reprises lors des quatre dernières courses.
Photos : Audi
