Le dernier des trois reportages consacrés au musée Volkswagen de Wolfsburg nous ramène 40 ans en arrière, à la sortie d’un modèle qui a modifié la vie de plusieurs générations de passionnés: la Golf GTI.
L’histoire de la Golf nous est exposée à travers de nombreux modèles en commençant par l’une des préséries de la Golf 1 GTI reconnaissable à ses sigles dont la typographie ne sera pas reprise en production, nous sommes alors en 1975.
Puis c’est la mise en production en 1976, vendue au prix de 13 850 DM (6900 euros). Petits feux et petits pare-chocs au programme, le succès est au rendez-vous dès la première année, les ventes dépassant les prévisions. Le moteur est un 1600cc de 110 chevaux développé en collaboration avec Audi (Audi 80 GTE) accouplé à une boîte 4 vitesses, remplacé ensuite par un 1800cc de 112 chevaux avec une boîte 5 vitesses quelques années plus tard.
A une époque révolue où VW France avait des idées à propos des prétentions sportives de leurs modèles, ils firent appel à Oettinger pour le développement d’une série spéciale afin de réagir face à la concurrence féroce. C’est l’arrivée dans les concessions françaises de la 16 Soupapes Oettinger: kit carrosserie BBS, jantes ATS, culasse 16 soupapes, calandre 4 phares et 136 chevaux. Environ 1200 modèles seront vendus en France. Chaque jour, un camion de 8 Golf Oettinger quittait l’atelier de Friedrichsdorf in Hessen.
Mais Oettinger avait déjà en tête un gros projet pour la Golf puisqu’en 1981, le sorcier travaillait déjà sur une version 2.0l 16 soupapes de 150 puis ensuite 160 chevaux. Ce moteur équipera aussi la Golf II en 1984 mais avec 170 chevaux: encore plus collector et plus efficace!
Des versions spéciales de la Golf II GTI sont aussi proposées aux visiteurs. Sous son look presque passe-partout si on retire les jantes BBS et les liserets bleu, rien ne donne l’impression que cette caisse 5 portes cache un 16 soupapes et compresseur G60 de 210 chevaux avec transmission intégrale Synchro à seulement 71 exemplaires (dont 1 prototype) vendus exclusivement dans la concession d’Hanovre. La G60 Limited pouvait même voir sa puissance portée à 235 chevaux sur demande à la commande grâce à une poulie différente au compresseur et une cartographie revue. Elle restera la Golf la plus puissante avant l’arrivée de la R32 et son V6 de 250 chevaux!
Et ferait presque passer la G60 pour une citadine.
Les modèles de compétitions retracent également le succès de la Golf GTI. Rheila est un nom quasiment inconnu en France mais en Allemagne, son vert marqua les esprits en Groupe 2 en 1981 (vainqueur du championnat) et 1982. On doit son moteur à la Golf Oettinger, VW France acceptant de céder la technologie de la 16S Oettinger pour l’homologation dans ce groupe.
Pilote officiel Volkswagen Motorsport, Kenneth Ericssan remporta le championnat du monde des rallyes en 1986 en Groupe A avec une Golf GTI 16S.
En 1988, la Golf GTI fait une entrée fracassante au festival Wörthersee en arrivant par les airs avec un parachute.
Ou en allant vite sur l’eau.
Au chapitre « vous avez dit bizarre » vous retirez le F de Golf et vous obtenez la Gol GTI fabriquée au Brésil et équipée d’un 2.0L.
Bon oubliez les formes de la Gol, on préfère celles de la Golf.
Une lignée des GTI, sauf la Golf IV partie pour une autre exposition, réunie toutes les générations.
Toujours pour le Wörthersee mais en 2009, la Golf GTI s’est vue modifiée par des jantes en 19 pouces, des éléments aérodynamiques et une peinture rouge Firespark.
Nous avons terminé ici la visite du musée Volkswagen de Wolfsburg. Comme signalé dans les articles relatant de ce musée, ne vous attendez pas à une mise en scène comme nous avons l’habitude de voir dans les autres musées du groupe. Cependant la qualité des voitures présentes vaut le détour. Comptez 2 heures à déambuler au minium à travers les modèles.
Partie 1: watercooled
Partie 2: aircooled
Suite des photographies: