On ne peut pas dire que Volkswagen fasse une grande publicité à propos du musée de la marque, préférant communiquer à propos de l’Autostadt. A vrai dire, une simple mention sur le plan d’accès au parc fait simplement référence au musée. Et pourtant les 5000 m² du musée ouvert le 25 avril 1985 dans le bâtiment d’une ancienne usine de vêtements expose plus de 130 voitures ou prototypes de la marque.
Devenu fondation à but non lucratif en 1992, le musée revient sur l’histoire de Volkswagen sans réelle mise en scène. Il accuse clairement son âge alors que le groupe exhibe fièrement sa réussite avec l’Autostadt à quelques mètres de là dans une architecture contemporaine. Certes les autos sont magnifiques mais elles ne respirent pas, tout est serré et les fiches techniques et informations bien trop simples. Je ne vais pas dresser un portrait trop négatif sur le musée mais les autos méritent mieux que cette décoration d’un autre âge.
Lorsque vous avez passé l’accueil et sa petite boutique, vous accédez d’abord à un couloir composé de tableaux relatant l’histoire de la marque et là une deuxième interrogation vous vient à l’esprit: Volkswagen essaye-t-il d’oublier son passé? Certes pas glorieux jusqu’en 1945 et le sauvetage réalisé par le major Hist tombé sous le charme de la petite Volkswagen, il n’existe quasiment pas d’informations sur la conception de la marque et de l’usine construite à partir de 1938 sous la propagande d’Hitler. Volkswagen essaye clairement de cacher son passé à tel point que l’une des rare KDF-Wagen, premier nom de la Coccinelle, est appelée Porsche dans le musée.
Alors oui nous allons dans un musée automobile pour voir de belles automobiles, mais nous y allons aussi pour apprendre des informations, positives ou négatives, sur la marque et les modèles.
Le musée est organisé en trois parties. Face à l’entrée, une exposition à thème est le point central du musée, à droite les VW refroidies à eau (watercooled) et à gauche les refroidies par air (aircooled).
Nous sommes accueillis par les générations de la Golf, deuxième best-seller de la marque après la Cox, apparue en 1974 sous le dessin de Giugiaro.
Le modèle exposé au musée est une LS de 1975 jaune brillant avec ses équipements chromés.
De nombreux prototypes plus ou moins bien réussis sont exposés aux côté des véhicules de série.
Déjà en 1986, Volkswagen étudiait la mobilité urbaine avec son VW scooter, très proche du XL1.
La marque étudie également depuis longtemps la conduite autonome et le montre à travers plusieurs véhicules robotisés à l’instar de cette Golf GTI 53+1 qui est capable de rouler seule jusque 240 km/h après avoir reconnu le parcours à faible vitesse.
Les modèles Motorsport ne sont pas oubliés. l’Iltis du rallye Paris Dakar de 1980 de Freddy Kottulinsky est exposé dans son jus.
Signe que le musée mériterait une meilleure présentation, la Volkswagen W12 Nardo est installée dans un coin du musée sans informations à propos de ses records sur la piste de Nardo.
Le Scirocco, première traction avant de VW dessinée par Giugiaro.
Passat de 1973 basée sur le châssis de l’Audi 80. Ce modèle est reconnu comme la plus ancienne Passat au monde.
Construite pour le festival autrichien Volkswagen de 1983, cette Golf cabriolet est équipée pour naviguer.
Cette Golf 2 rallongée et sans toit a servi pour la visite de l’usine.
Malgré un désordre dans l’historique des présentations, le musée concentre une grande partie des modèles de Volkswagen qui mériterait réellement un bâtiment et une mise en ambiance plus soignée.
Suite des photographies:
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