Porsche essais hiver 2017-2018: Porsche Cayenne S

Porsche essais hiver 2017-2018: Porsche Cayenne S

Il y a des choses qui ne changeront jamais, et puis il y a le reste. Voilà comment résumer notre essai du nouveau Porsche Cayenne S réalisé dans le cadre des essais hivernaux organisés par Porsche France dans les trois stations de Val d’Isère, Méribel et dorénavant Megève.

Comme l’année dernière, nous avons privilégié Val d’Isère (voir notre essai de la Panamera 4S en 2017) où l’hôtel le Yule collabore de nouveau avec la marque en mettant à disposition une zone à l’accueil de l’hôtel ainsi qu’un parking.
Une fois la paperasse et les présentations avec le staff de Porsche terminées, nous faisons connaissance avec le nouveau Cayenne S, enfin plutôt connaissance dans le monde réel puisque nous étions à sa présentation officielle au salon de Francfort en septembre dernier. Notre Cayenne était en compagnie de son homologue de l’ancienne génération dont l’arrière prend un sérieux coup de vieux face à la jeunesse et les feux affinés dans le style des dernières Porsche.

Notre instructeur nous explique les changements du SUV en restant fidèle à l’ADN Porsche. L’empattement étant inchangé malgré les 63mm supplémentaires en longueur par exemple.

Dans le coffre, le système Burmester 3D High-End Surround Sound-System transforme l’habitacle en salle de concerts grâce aux 1455 W diffusés par les 21 haut-parleurs et un algorithme spécial. Seul défaut, il prend un peu plus de place que le système Bose de « seulement » 710 W.

 

Puis nous passons à l’intérieur où, dans un premier temps, ma femme et moi prenons place à l’arrière puisque c’est un ami qui débutera l’essai. Notre instructeur nous présente en détails le Porsche Advanced Cockpit lancé l’année dernière sur la Panamera. Son écran tactile full HD de 12,3 pouces s’intègre au centre du tableau de bord et permet ,sur le Cayenne, de supprimer enfin le fameux « une touche = une fonction » dont Porsche était si attaché il fut un temps.
Avec le système Porsche Connect Plus de série, les propriétaires accèdent à divers services en ligne et sur internet dont la navigation en ligne, les informations de trafic en temps réel accouplé avec le PCM.

On entre ensuite dans la liste des options avec la suspension pneumatique adaptative incluant le PASM (Porsche Active Suspension Management) composé de 3 cartographies et 6 hauteurs de caisse différentes, le PDCC Sport (Porsche Dynamic Chassis Control) réduisant les mouvements de roulis et le pack Sport Chrono avec le chrono analogique et numérique…

… ainsi que le sélecteur de modes sur le volant type 918 Spyder avec 4 positions: Normal, Sport, Sport Plus et Individual. Par contre Porsche, faites quelque chose pour ce bouton qui mérite mieux que tout ce plastique noir.

Le mode Individual, permet, comme il l’indique, une sélection personnalisée des réglages tandis que les modes Sport et Sport Plus agissent à des niveaux différents sur le moteur, la boîte de vitesse et le châssis de façon crescendo. J’avoue qu’on peut rapidement se perdre tellement les possibilités et interactions entre les options sont importantes. On rajoute également le bouton Sport Response qui, sur une simple pression, modifie les performances du moteur et de la boîte pendant environ 20 secondes et vous obtenez plusieurs Cayenne en un selon vos désirs et les routes empruntées. Ce que nous n’hésiterons pas à vérifier pendant l’essai bien entendu…

Sortir d’un parking n’est plus un souci avec l’assistant parking avant et arrière avec caméra de recul et vue 360°. On peut au choix regarder différents angles, comme ici la panoramique arrière.

Ou les caméras en latéral, vue avant ou arrière (pratique pour éviter d’endommager les jantes).

Le parcours ne nous est pas inconnu et notre instructeur nous permet de jouer avec tous les réglages à tout moment. Le principe est de déceler les différents caractères de notre Cayenne S. Le V6 biturbo 2.9 de 440 chevaux est accouplé à la boîte Tiptronic S 8 vitesses. C’est 100 chevaux de plus que le Cayenne normal et son V6 turbo de 3.0 et un déficit de 110 chevaux comparé au Cayenne V8 biturbo.

Beaucoup de monde en ce dimanche après-midi sur les routes autour de Tignes et Val d’Isère donc pas de folie. On va profiter du confort à l’arrière du Cayenne (ça ne nous arrive pas souvent) avec la luminosité apportée par le toit ouvrant panoramique.

Allez, c’est bien beau mais une fois au bout de Tignes, on prend enfin le volant. Réglages électrique du siège Sport adaptatif ok, réglage de la colonne électrique ok, on peut mettre gaz. La route est piégeuse avec des zones humides, des zones sèches et de la neige par endroits, de quoi faire peur à quelques touristes mais certainement pas à nous et au Cayenne sur les jantes Cayenne Turbo Design en 21 pouces. Malgré les pneumatiques hiver, la taille n’étant pas forcément adaptée aux conditions, mais le choix de Porsche France est de miser sur le style pour les essais.

Pas de grande folie non plus au volant, il y a toujours autant de monde mais les dégradations de la route nous permettent de comprendre les différents réglages du châssis. Le barrage de Tignes s’offre à nous, la route dégagée, notre instructeur me demande de passer en mode Sport Plus et de garder une accélération constante sur la longue courbe. La route est froide, ça glisse mais on y va et surprise ça passe fort….et sans effort en mettant très peu d’angle au volant.

Les roues arrière directrices proposées pour la première fois sur le Cayenne apportent la stabilité et l’agilité nécessaire au SUV. Compte tenu de la vitesse de passage, on peut parier que les roues arrière étaient orientées dans le même sens que les roues avant (à faible vitesse, les roues sont orientées dans le sens inverse des roues avant). Avec le Servotronic Plus (direction assistée asservie à la vitesse), vous ressortez de la courbe avec un Cayenne de plus de 2000 kg + les 4 passagers comme une balle tout en gardant à l’esprit que les conditions sont quasiment hivernales. Tout simplement bluffant!

Testons maintenant les capacités de notre Cayenne sur une route moins large et plus pentue. Compte tenu de la vitesse peu élevée que nous allons prendre du fait de la neige tassée, du verglas et des épingles, notre instructeur active le mode Mud du PCM avec le blocage de différentiel. Normalement, ici, avec des pneumatiques en 315 de large (à l’arrière), nous devrions avoir quelques difficultés mais il n’en est rien. On peut même s’amuser en mettant un peu de volant et du gaz pour aider le Cayenne à passer les épingles avec une légère glisse. Constat très intéressant une fois au bout de cette petite route fortement enneigée, à aucun moment, même en faisant quelques petites dérives, l’électronique ne s’est présentée pour nous remettre dans le droit chemin si l’on peut dire.

Dernier test avant de rentrer à l’hôtel, nous mettons les deux roues côté passager dans la neige et les deux côté conducteur sur du sec et mettons la pédale de l’accélérateur au fond. Comment expliquer le rendu? C’est très simple, j’ai dû demander deux fois si j’avais bien deux roues dans la neige, le Cayenne passe les 440 chevaux en ligne!

On constate aussi qu’avec l’échappement d’origine, le moteur n’est pas très sonore. Ca se discute cependant sur ce type de véhicule.

Voici ce qui termine notre essai. Nous remercions l’hôtel le Yule de Val d’Isère, la personne de l’accueil de Porsche France ainsi que notre instructeur Fabian.
Ah j’ai failli oublier, quelles sont les choses qui ne changeront jamais? le compte-tours central à aiguille analogique et la clef à gauche du volant, tradition oblige.

Photographies de l’essai:

 

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