Audi Q7: test drive sur les routes des Alpes bavaroises

Audi Q7: test drive sur les routes des Alpes bavaroises

 

La deuxième génération de l’Audi Q7, apparue en 2015, est un véritable succès commercial avec 400 000 unités vendues entre son lancement et fin 2018,  presque autant que la première génération écoulée à 500 000 exemplaires entre 2006 et 2015. Son facelift est donc important, même primordial, pour la marque aux quatre anneaux. Nous avons pris la route entre Munich et Berchtesgaden dans les Alpes bavaroises du tout nouveau Audi Q7 dans sa version 50 TDI de 286 chevaux afin de constater son attractivité et ce qui fait sa force et peut-être ses faiblesses.

Jamais un restylage n’aura été aussi important avec un nouveau bouclier et une nouvelle calandre octogonale Singleframe structurée par six lames verticales dont le contour a subi une cure d’amaigrissement.

La signature lumineuse est également modifiée avec la technologie HD Matrix LED en option (1300 euros) qui permet de disposer de l’éclairage laser tandis que les flancs intègrent un nouveau profil dynamique.

A l’arrière, le jonc chromé souligne les blocs optiques aériens dont la signature est également modifiée. Le pare-chocs est revu en profondeur pour mieux s’intégrer avec le profil dynamique du Q7. L’ensemble affine visuellement le SUV avec plusieurs options à la clef: peinture non intégrale (bas de caisse et pare-chocs non laqués en plastique grainé anthracite), la peinture intégrale unie, la peinture intégrale contrastée (bas de caisse et pare-chocs laqués en gris Scandium) selon les versions de série ou en option.

Le SQ7 profite également de ce restylage avec l’adoption de 4 sorties d’échappement et un look plus agressif.

Laissez tomber les gris, noir et blanc, ce bleu Navarre est magnifique sur notre SUV chaussé en 22 pouces (3450 euros), qui n’a, du coup, pas grand chose à envier au SQ7 en terme de look au final. En finition Advanced, Avus ou Avus extended, l’écart sera cependant plus conséquent avec une manque de sportivité, plus typé luxe et confort que sport. A vous de choisir, surtout les jantes car les 19 et 20 pouces n’auront pas du tout le même effet que les tailles au-dessus.

Avec 7 modes de conduite sélectionnables sur l’Audi drive select, chacun trouvera son mode adapté à la situation avec une hauteur de caisse ajustable sur 90 mm (+50 mm/-40 mm). Sur cette photo, le SQ7 est en mode Dynamic au plus bas et notre Q7 en mode Offroad au plus haut). Et si en plus vous cochez l’option Adaptive Air Suspension Sport, vous serez encore plus bas de 15 mm par rapport à la suspension Adaptive Air.

De quoi profiler le Q7 pour l’autobahn et profiter d’une bonne garde au sol pour les chemins.

Notre Q7 se compose d’une multitude d’options qui fait grimper son tarif de 80 930 à 109 705 euros: fonction massage et ventilation pour sièges avant, jantes Audi sport 22 pouces, pack Assistance Route (assistant de de conduite adaptatif incluant assistant de conduite en embouteillage, assistant de maintien de la vitesse adaptatif, avertissement de franchissement de ligne incluant l’assistant de freinage d’urgence, assistant d’efficence, assistant de changement de direction assistant d’évitement d’urgence, assistant de feux de route), pack Assistance Ville (assistant de croisement, assistant de changement de voie, avertisseur de sortie, alerte de trafic transversal arrière, Audi pre sense rear), toit panoramique en verre, assistant de vision nocturne, Bose Sound System avec son 3D, éléments de l’habitacle inférieurs et supérieurs en cuir, version 7 places, clé Audi connect, pack qualité de l’air, Audi Virtual Cockpit Plus, ouverture et fermeture assistées des portières, pack éclairages ambiance LED multicolore, Audi Phone Box, pack assistant stationnement, crochet d’attelage incluant le dispositif de stabilisation, projecteurs HD Matrix LED avec Audi Laser Light, cuir Valcona avec embossage « S » sur les dossiers avant et surpiqûres design losanges/sièges Sport « S », bois de frêne gris, climatisation automatique confort 4 zones et éclairage au sol avec projection….ouf vous pouvez respirer. On arrive donc au prix de base du SQ7 qui s’échange contre 112 300 euros.

Bon il ne faut pas oublier que pour avoir le SQ7 présent lors de notre essai, il faudra débourser 138 700 euros pour une liste d’options quasiment identique à notre Q7 d’un jour.

Au volant du Q7? j’ai difficilement trouvé plus sympathique et adapté aux routes des Alpes que le mode Dynamic malgré un léger manque d’information dans le volant, nous avons des difficultés pour sentir l’emplacement des pneumatiques sur la route lorsque nous augmentons très fortement le rythme sur des enchainements lents.

Les courbes rapides sont avalées par la direction progressive augmentant le dynamisme. La démultiplication  variable asservie à la direction ainsi que l’assistance asservie à la vitesse vous fait oublier que vous êtes assis dans un grand SUV de 7 places. A très basse vitesse, un demi-tour se fait avec une facilité déconcertante avec 2,4 tours de butée à butée au lieu de 2,9 précédemment à tel point que vous prenez bien plus large que nécessaire les premières fois. Les roues arrière braquent jusque 5° dans la direction opposée aux roues avant à basse vitesse et dans le même sens à haute vitesse. Les barres stabilisatrices actives réduisent les mouvements de caisse tout en améliorant le confort de roulement sur les revêtements irréguliers. Elles sont alimentées par le réseau de bord 48V.

Deux moteurs TDI sont disponibles au lancement du Q7 sur le marché, V6 45 TDI de 231 chevaux et V6 50 TDI de 286 chevaux,  une motorisation essence V6 55 TFSI de 340 chevaux et enfin la version SQ7 V8 TDI de 435 chevaux. La technologie d’hybridation légère de série constitue un paramètre essentiel pour l’efficience des motorisations. En conditions réelles, cette technologie permet de réduire la consommation jusqu’à 0,7 litre aux 100 kilomètres. L’alterno-démarreur à courroie alimente un système électrique de 48 V qui intègre une batterie lithium-ion compacte au sein de laquelle l’énergie est stockée comme lors des phases de freinage par exemple où l’alterno-démarreur permet de récupérer jusqu’à 8 kW d’énergie. Lorsque le conducteur lève le pied de l’accélérateur entre 55 et 160 km/h, l’Audi Q7 récupère l’énergie libérée, continuant sur sa lancée avec un moteur au ralenti, ou coupé durant un maximum de 40 secondes. Lorsque l’accélérateur est à nouveau enfoncé, l’ alterno-démarreur relance le moteur plus rapidement et avec plus de souplesse qu’un démarreur classique. Le système start/stop est lui actif à partir de 22 km/h.

Le plaisir de pouvoir réaliser un essai depuis Munich est de profiter de l’autobahn, encombrée ce samedi matin par la circulation et les nombreux travaux. L’insonorisation est particulièrement impressionnante (cela se confirmera le lendemain lorsque nous avons pris le volant de l’Audi A6 allroad équipé de la même motorisation V6 TDI de 286 chevaux) et l’affiche tête haute est une aide importante dans la circulation tant il est difficile de savoir quel est le régime moteur et votre vitesse de déplacement. Même à la fin du road-trip, je n’avais pas de sensation sans regarder le compteur à vitesse de croisière normale ou même à plus de 200 km/h sur autoroute. Sur l’autobahn, notre Q7 50 TDI avec ses presque 2200 kg à vide est difficile à lancer depuis les plus bas régime malgré un couple de 620 Nm entre 2250 et 3000 tr/min (Le SQ7 s’en sort plus facilement avec 900 Nm entre 1250 et 3250 tr/min) mais une fois dans la bonne plage de régime, il ne manque pas de ferveur pour accrocher les 220 km/h (malheureusement pas les 241 km/h promis compte tenu de la circulation).

Sur le réseau secondaire, il ne faut pas hésiter à rétrograder pour s’amuser un peu mais forcément la consommation va s’envoler en conséquence. La moyenne de la journée dépasse allègrement les 9.5 l/100 pour une consommation mixte donnée par le constructeur de 6,6 – 6,8 l/100km. Le mode Dynamic est de toute façon dédié à ce type de conduite.
Le freinage subit cette conduite sportive, c’est sans mystère qu’il ne faudra pas s’amuser longtemps surtout en descente au risque de faire chauffer le système et de prévoir de longues périodes de refroidissement. Du coup, sur les magnifiques routes des Alpes bavaroises, je n’ai pas ressenti le désir d’avoir le SQ7 entre mes mains pour cette raison car sans surprises plus nous allons vite et plus nous devons ralentir. Les 286 chevaux se sont montrés bien suffisant dans ces conditions, sauf peut-être pour doubler en toute sécurité.

La conduite de nuit est un véritable bonheur grâce à la vision nocturne et détection piéton (2700 euros). Mais petit bémol toutefois, entre l’affichage tête haute, le Virtual Cockpit et le GPS, les yeux sont constamment absorbés par les nombreuses informations données à bord ce qui peut vous donner quelques frayeurs surtout lorsque l’assistant de détection de piéton a détecté une personne se baladant dans le noir le plus complet au bord de la route et que cet assistant se met à sonner. Nous étions en plus derrière une voiture qui n’avait pas détecté le piéton entrainant un retard dans la détection par notre Q7, on se retrouve alors un peu perdu en se demandant quel est le problème et le temps de détecter quel écran vous donne l’information, l’obstacle est dépassé.

Les projecteurs HD Matrix LED avec Audi Laser Light équipant notre modèle d’essai transforme la nuit en journée par l’augmentation considérable de la portée du faisceau à partir de 70 km/h et seulement si la voiture ne détecte pas d’autres sources lumineuses car le risque est important pour les yeux. Pour l’anecdote, il est même impossible de tester la technologie Audi Laser Light avec la valise pour cette raison.

Mylène, qui ne s’intéresse pas forcément aux même détails que moi, a plutôt été attirée par le confort de notre modèle suréquipé. Mais, car il y a bien un mais, elle s’est étonnée de trouver des molettes de réglages d’ouverture de la ventilation de type manuel sur ce magnifique tableau de bord. Elles sont perdues au milieu de cette surface brillante dont l’entretien contre les traces de doigts va s’avérer un véritable casse-tête sans produit adapté. Mais elle a surtout apprécié la fonction massage et ventilation des sièges avant, à utiliser avec parcimonie sous peine de s’endormir mais à rentabiliser compte tenu des 1700 euros à débourser pour l’option.

250 km réalisés sur la journée? Ce n’est rien face à ce que le Q7 pourra vous apporter comme confort malgré des routes parfois difficiles surtout de nuit. Nous voilà déjà arrivés à l’hôtel, l’essai se termine ainsi.

Pour se faire livrer dans sa concession un Q7 aussi équipé que le notre, il va falloir cocher beaucoup d’options ce qui fera forcément monter la note pour se rapprocher du tarif au niveau du SQ7 basique et vous allez surtout devoir prendre quelques leçons pour appréhender l’ensemble des fonctionnalités de ces options. Votre expert produit Audi va certainement se tirer les cheveux lors de la livraison et vous aussi pour toutes les intégrer dans le temps.

Nous remercions Audi France pour son invitation sur ces magnifiques routes entre Munich et Berchtesgaden pour la découverte de ce magnifique Audi Q7 qui gagne en finesse sur plusieurs plans en perdant son look « américain » au profit d’un style plus raffiné. Il enterre ainsi son prédécesseur sans se poser de question ni remord! Rançon du monde moderne, les nombreuses aides à la conduite seront toutefois difficiles à toutes assimiler, personnellement je m’en passe très bien pour garder au maximum le plaisir de conduire, peu importe le véhicule.

Photos: 4Legend.com

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