Porsche 356 Coupé Split-Window de 1950 – Châssis 5310

Porsche 356 Coupé Split-Window de 1950 – Châssis 5310

Les premières Porsche 356 à carrosserie en aluminium et fabriquées à Gmünd sont les plus recherchées et les plus rares. D’autres le sont également comme ce modèle 356 coupé de 1950 à pare-brise en V en 2 parties (Split Window), carrossé par Reuter et possédant un numéro de châssis à 4 chiffres (5310). Cette Porsche 356 a été vendue par Bonhams lors de la vente aux enchères du Grand Palais le février 2019.

Si Ferdinand Porsche créa son bureau d’études techniques au début des années 1930, son nom n’apparaîtra sur une voiture de production qu’en 1948, désignant ainsi l’une des plus grandes voitures de sport de tous les temps : la Porsche 356. Après un début de production d’une petite série d’environ 50 voitures construites manuellement à Gmünd en Autriche et dotées d’une carrosserie en aluminium, Porsche lança la production en série d’un coupé 356 avec une carrosserie Reutter en acier sur son site de Stuttgart-Zuffenhausen, d’abord dans des locaux partagés avec le carrossier Reutter puis, à partir de 1955 dans l’usine de Zuffenhausen.

Œuvre de Ferdinand « Ferry » Porsche et dévoilée au salon automobile de Genève 1959, la 356 découlait de la Volkswagen conçue par son père. Comme l’immortelle « Coccinelle », la 356 utilisait un châssis plate-forme équipé d’un moteur de 1 100 cm3 refroidi par air et des suspensions indépendantes par barres de torsion, mais en délivrant des performances qui n’avaient plus qu’un lointain rapport avec celles de la Coccinelle. Ces progrès étaient dus en partie aux travaux sur l’aérodynamique de la carrosserie effectués par l’ingénieur maison, Erwin Komenda.

Porsche n’avait pas attendu longtemps pour engager sa voiture en compétition et le 11 juillet 1948, le prototype Porsche 356 Nr.1 Roadster remporta sa catégorie à Insbruck. En 1951, une voiture d’usine à carrosserie en aluminium remporta la catégorie 1 100 aux 24 Heures du Mans (arrivée 20ème au classement général) inaugurant ainsi la longue et glorieuse histoire de la marque dans la Sarthe.

Des culasses en aluminium introduites en novembre 1949 firent partie des premières améliorations et un développement permanent allait augmenter progressivement la cylindrée du moteur de la 356 d’abord à 1,3 litre puis à 1,5 litre en 1951. Alors que les moteurs croissaient en cylindrée et en puissance, l’inadéquation de la boîte Volkswagen devint de plus en plus évidente jusqu’à l’introduction de la propre boîte Porsche synchronisée – la Type 519 – en 1952. Cette même année, le pare-brise en V en deux parties (Split Window) fut remplacé par une vitre unique tandis que 1955 marquait l’arrivée du modèle 356 A révisé, caractérisé aussitôt par son pare-brise courbé et ses roues de 15 pouces.

Cette rare Porsche 356 Coupé « Split Window » est équipée du pare-brise en V caractéristique des tout premiers modèles. Le nombre de voitures survivantes de ce type serait d’environ 30 exemplaires. Le châssis n°5310 a été livré neuf en Allemagne et Bonhams estime à quatre seulement le nombre de propriétaires antérieurs. Au milieu des années 1990, la Porsche a été restaurée par le spécialiste de la marque Peter Iversen au Danemark pour le compte du quatrième propriétaire. Plus récemment, des améliorations de détail ont été effectuées pour un coût de 25 000 euros par le propriétaire conseillé par le spécialiste hollandais de la 356 : Robert Brocker.

En 2018, cette rare 356 a été jugée « Most Iconic Car » au concours d’élégance de Zoute et elle a même reçu un premier prix de « Meilleure Restauration » au salon InterClassics de Bruxelles.  Tous ces organes d’origine (châssis, carrosserie, moteur et transmission) ont été conservés. Avec son pare-brise en deux parties et son numéro de châssis à quatre chiffres, cette 356 est un superbe modèle qui a été vendu à Paris au prix de 805 000 euros.

Photos : 4Legend.com

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