Montée du tremplin de ski de Kaipola : l’efficacité de la technologie Audi quattro prouvée à 2 reprises

Montée du tremplin de ski de Kaipola : l’efficacité de la technologie Audi quattro prouvée à 2 reprises

Projet Schanze 2005 : 19 ans après l’exploit légendaire d’avoir gravi le tremplin de ski de Kaipola en Finlande avec une Audi 100 CS quattro avec Harald Demuth au volant, Audi a répété l’exercice en janvier 2005 afin de célébrer les 25 ans de la transmission intégrale quattro. Cette fois-ci, une Audi A6 4.2 quattro de série a relevé et réussi le challenge de gravir la forte pente sans aucune aide que des pneus cloutés et la transmission intégrale.

L’ingénieur Audi Uwe Bleck a répèté un exploit, auparavant détenu en 1986 par le pilote de rallye Harald Demuth. 19 ans plus tôt, Demuth a gravit avec une Audi 100 CS quattro berline rouge le tremplin de ski de Pitkävuori à Kaipola en Finlande (à 300 km au nord d’Helsinki). Cette ancienne publicité fut légendaire et a fait le tour de la planète. Souvenez-vous…

Premier exploit de 1986
L’idée du spot tourné sur le tremplin de saut à ski a vu le jour en 1986. Lors d’essais effectués sur un glacier au Tyrol en Autriche, l’Audi 100 quattro avait gravi une rampe de 39 degrés. Avec ses 37,5 degrés, autrement dit une déclivité de 80 %, la montée du tremplin de Kaipola, en Finlande, représentait un défi à peine moins ambitieux. Le point culminant de ce tremplin est à 57 m du sol.

En 1986, l’Audi 100 quattro développait 136 ch via son moteur 5 cylindres (1,3 tonnes) contre 335 ch pour l’A6 V8 quattro de 2005. Cette dernière pesait tout de même 1.9 tonnes, ce qui n’était pas négligeable!

Le tremplin de saut à ski que l’Audi 100 quattro immatriculée ‘IN – T 335’ a gravi par ses propres moyens est devenu un symbole fort pour la marque aux quatre anneaux. Composé de 5 gros piliers en béton, ce tremplin à ski est constitué d’une piste totalement fait en bois. L’Audi 100 quattro a réussi cet exploit lors du 2ème essai avec Harald Demuth à son volant.

Second exploit en 2005
Pour marquer les 25 ans de la transmission intégrale quattro en 2005, Audi a décidé de remettre ça avec une A6 berline un peu plus puissante via le projet « Schanze 2005 » (Saut à ski 2005).

Kaipola, Finlande, le 24 janvier 2005 à 13h27 : l’expression du visage de Uwe Bleck est probablement la même que lorsqu’il met sa voiture dans son garage ou lorsqu’il part faire les courses. Il est assis au volant et a l’air calme et détendu. Il est difficile de s’imaginer, qu’après avoir gravi des sommets, il a garé son Audi A6 4.2 quattro grise Atlas sur un tremplin de ski à 47 mètres au-dessus du sol à un angle de 37.5°.

Afin de gravir cette pente, l’Audi A6 a du partir du bas de ce tremplin et parcourir la centaine de mètre du tremplin à ski. Un important dispositif de sécurité fut nécessaire pour assurer la sécurité du pilote mais aussi du personnel. La sécurité était mise en avant et rien n’aurait été fait s’il y avait un doute.

Une grue plaça la voiture sur la plate-forme en bas du tremplin où attendaient trois dispositifs de sécurité : un câble d’acier soigneusement dissimulé, un système de freins placé sous la partie avant de la voiture et un filet de protection sur la plate-forme.

C’est le signal pour Uwe Bleck pour commencer son ascension à couper le souffle vers le ciel. En première vitesse, à 4 200 tours par minute et à environ 60 km/h, l’Audi A6 a pris d’assaut le tremplin, prenant l’inclinaison de 80% avec une facilité incroyable.

Plus tard, Bleck a déclaré : « J’aurais pu aller plus vite, même au point le plus raide. »

Neuf secondes plus tard, Bleck est arrivé à la porte de départ du tremplin, à 47 mètres du sol. Il a levé le pied de l’accélérateur et la voiture a avancé comme lors d’un freinage brusque. La vibration de toute la tour du saut à ski s’est ressenti. Et le plus important : le système de sécurité a pris effet immédiatement, l’A6 est maintenu en place en toute sécurité sur le câble en acier.

Pas moins de trois tests ont été réalisés pour tourner cette vidéo : un premier essai avec la neige et les pneus d’origine, un second avec moins de neige et des pneus hiver, et enfin, un troisième avec moins de neige et des pneus cloutés. Ce dernier test fut le bon!

L’effet dramatique de ce remake est naturellement très proche de l’original de 1986. Et c’était aussi le problème du réalisateur : « La chose difficile pour moi a été de faire un film dont tout le monde connaît déjà la fin, mais de maintenir le suspens », a expliqué Kiefer. Il a résolu le problème avec brio et a conçu la publicité comme une sorte de duel entre le saut à ski et l’Audi A6 en tant que challenger.

Pour faire la publicité, l’équipe de production composée de 40 personnes était présente sur le plateau pendant au moins une semaine en janvier 2005. Mais tout d’abord, le tremplin de saut à ski a dû sortir de son repos prolongé. Auparavant, le tremplin Pitkävuori n’avait vu aucune activité depuis 1994, date à laquelle il a été fermé. Les travaux de réparation de la piste en bois avaient commencé trois semaines avant le début du tournage.

Le mythe du quattro était de retour via cet évènement qui était beaucoup médiatisé. Il reste graver dans la mémoire de nombreuses personnes. Le spot publicitaire «Ski Jump 2005» de 45 secondes a été diffusé à la télévision à partir du 5 mars 2005. Une fois de plus, Audi a prouvé que sa transmission intégrale quattro est exceptionnelle et en avance sur ses concurrents.

Détails de l’Audi A6 4.2 quattro du record et fonctionnement du système de sécurité
Comme avec l’Audi 100 CS quattro en 1986, Audi a utilisé pour cet exploit, une voiture de série (Audi A6 4.2 quattro berline) qui avait une seule modification : le système de sécurité permettant d’arrêter la voiture en cas de manque glissade vers l’arrière via un système de pincement d’un gros câble en acier de 20 mm de diamètre.

Immatriculée ‘IN – A 6772’, l’Audi A6 quattro berline de génération C6 (dévoilée en 2004) strictement de série était motorisée par un V8 essence de 4,2 litres développant 335 ch (246 kW) et 420 Nm via une boîte de vitesses tiptronic à 6 rapports. Comme tout modèle puissant, la transmission intégrale quattro était de série, via le système automatique Torsen à différentiel central.

La voiture avait deux spécificités mineures pour ce tournage : la transmission automatique a été maintenue en première vitesse (la légère perte de puissance qui se produit lors du changement de vitesse aurait rendu impossible de gravir une pente aussi raide) et les pointes de six millimètres des pneus à clous, ce type de pneus étant également utilisés en rallye. Les pneus du record étaient des pneus cloutés Pirelli ASW4-1 P Zero en 145/85 R15 DX.

Garder la voiture en position fortement inclinée en haut du tremplin a nécessité un système de sécurité. Pour résoudre le problème, un ingénieux système a été fixé au saut à ski et au bas de la voiture. Ce «dispositif de sécurité anti-recul» était équipé de trois systèmes indépendants comprenant un circuit de freinage électromécanique et deux freins mécaniques (un serre-câble et deux crochets d’arrêt de position symétrique). L’ensemble du système était situé sur une plaque de base en acier et pesait environ 65 kilogrammes. Il a été installé sur le soubassement de l’Audi A6.

Un câble posé sur le sol était positionné tout le long du tremplin où évoluait la voiture, fixé en haut et en bas. Quand la voiture démarrait, le câble traversait un œillet dans la protection anti-retour fixé sur le berceau moteur en-dessous du véhicule, guidé à travers le guide-câble avec le système de freinage avant de glisser à nouveau sur la piste de ski.

Le système de sécurité était ainsi nécessaire car si la voiture arrivait en haut (sans ce système), elle redescendrait aussitôt, car son immobilisation aurait été impossible dans une inclinaison de 80%. Dès que l’A6 s’arrêtait et que le mouvement de recul débutait, la mâchoire de serrage du frein électromécanique bloquait le câble afin de maintenir ainsi le véhicule sur la très forte pente. Ensuite, la voiture était également sécurisée avec un deuxième câble et lentement remontée avec le treuil électrique.

Une commande hydraulique était également installée au niveau des jambes du siège passager afin que le pilote puisse arrêter immédiatement la voiture en cas de besoin.

Photos : 4Legend.com / Audi – Vidéos : Audi

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