Exposition spéciale 50 ans de la Lamborghini Countach au MUDETEC

Exposition spéciale 50 ans de la Lamborghini Countach au MUDETEC

A l’occasion du cinquantenaire de la Lamborghini Countach, le constructeur de supercars italiennes a organisé une exposition temporaire spéciale au sein de son musée MUDETEC à Sant’Agata Bolognese. La star présente uniquement durant quelques jours était la Lamborghini Countach LP 500 de 1971 spécialement construite pour un client et collectionneur.

2021 est une année spéciale pour le MUDETEC : ouvert en 2001, le musée Lamborghini situé à l’entrée de l’usine de Sant’Agata Bolognese fête ses 20 ans. Avec une exposition remaniée permettant aux visiteurs de découvrir l’évolution de la marque italienne, de la 350 GT à la Sián, le MUDETEC célèbre comme il se doit les 50 ans d’un modèle mythique : la Lamborghini Countach.

De 1974 à 1990, 1 999 Lamborghini Countach de cinq séries différentes ont été produites, représentant un modèle qui, en plus d’être exposé sur les murs de la chambre de toute une génération et mis sur le devant de la scène dans des dizaines de films, a permis à Lamborghini de survivre aux années les plus difficiles de son histoire et de devenir légendaire.

Ce cinquantenaire est mis en avant au premier étage du musée via l’exposition temporaire de 3 modèles représentatifs accompagnés d’un châssis tubulaire.

Lamborghini Countach LP 500 de 1971
En mars 1971, Lamborghni a créé l’évènement en dévoilant au Salon automobile de Genève 1971 sur le stand de la Carrozzeria Bertone le prototype de la remplaçante de la Miura : la Lamborghini Countach LP 500. Sa présentation a été si réussie que de nombreux clients ont été séduits et ont souhaité l’acheter. Lamborghini a compris le message afin de développer un premier modèle de série qui est arrivé quelques années plus tard en 1974 via la LP 400 Periscopio.

Les belles lignes épurées et futuristes de la Countach ont été conçues par Marcello Gandini, directeur du design de la Carrozzeria Bertone. Gandini était également responsable de la décision d’utiliser les portes en élytre si caractéristiques des modèles 12 cylindres de la marque au taureau de combat. La LP 500 était une voiture sensiblement différente de la Countach de série produite à partir de 1974. Elle avait un châssis de plate-forme plutôt qu’un cadre tubulaire utilisé en production. Ce prototype est motorisée par un V12 atmosphérique de 4 971 cm3 (unique en son genre), des entrées d’air en forme de branchies de requin et à l’intérieur, une instrumentation électronique sophistiquée.

A la demande d’un client, Lamborghini – appuyé par son département Polo Storico et Pirelli pour les pneus – a récréé en 2021 le showcar détruit en 1974 pour des crash-tests nécessaires à l’homologation de la voiture de série.

Cette « nouvelle » Lamborghini Countach LP 500 est exposée jusqu’au 15 novembre 2021 au Musée MUDETEC de Sant’Agata Bolognese avant d’être livrée à son propriétaire.

Lamborghini Countach LP 400 Periscopio de 1975
La Countach LP 400 a fait ses débuts officiels au Salon automobile de Genève en mars 1973 avec la voiture châssis #1120001. C’était un prototype très similaire dans son intégralité à celui qui devait alors être la voiture de série. Par rapport à la Countach LP 500, la LP 400 se distingue d’un point de vue technique, principalement en adoptant un cadre treillis tubulaire au lieu d’une structure autoportante. La carrosserie est faite d’éléments en aluminium, et non plus de panneaux d’acier. Elle a subi toutes les modifications esthétiques et techniques qui ont été jugées nécessaires lors de son développement.

La Countach de production avait un cadre en acier tubulaire de diamètre différencié et était complétée par une base plate en fibre de verre et des panneaux en tôle pour «fermer» le moteur et les compartiments à bagages. Extrêmement rigide, elle offrait de nombreux avantages également en termes de masse et est resté pratiquement inchangée pendant toutes ses années de production.

Les premières Lamborghini Countach avait un équipement spécifique qui a ensuite disparu : le système Periscopio (périscope) permettant de voir l’arrière par le rétroviseur central via une ouverture dans le toit.

Le moteur de 4 litres (3 929 cm3), équipé de six carburateurs double corps Weber 45 DCOE, développait 375 ch à 8 000 tr/min pour atteindre une vitesse de pointe proche de 300 km/h. La suspension était dérivée de celle des voitures de course, avec des triangles de différentes longueurs, des ressorts hélicoïdaux, des amortisseurs hydrauliques et une barre stabilisatrice à l’essieu avant et, à l’essieu arrière, des trapèzes supérieurs et des triangles inférieurs, avec double amortisseur réglable pour chaque roue , et barre anti-roulis. Ses freins étaient de type disque, auto-ventilés et équipés d’un nouveau type d’étrier conçu pour la course. Considérée par beaucoup comme la version la plus pure du design de Marcello Gandini, la LP 400 est aujourd’hui la version la plus recherchée par les collectionneurs. Elle a été produite à 152 unités de 1974 à 1977.

Lamborghini Countach 5000 Quattrovalvole
La version Quattrovalvole (QV) de la Countach se distingue par une évolution du moteur 12 cylindres, d’une cylindrée de 5,2 litres et équipée d’une culasse à quatre soupapes par cylindre. De nouveaux carburateurs – six Weber DCNF sont positionnés verticalement et non plus en position horizontale. La version destinée au marché américain, quant à elle, disposait d’une injection électronique Bosch KE-Jetronic combinée à un convertisseur catalytique et à une récupération des fumées de gaz.

La puissance augmentée est passée 455 ch à 7 000 tr/min contre 375 ch pour la LP 400. La voie avant a été augmentée de 4,4 millimètres et les modifications esthétiques ont été minimales : un nouveau capot moteur comportant une plus grande protubérance nécessaire pour contenir les nouveaux carburateurs verticaux.

En 1988, la Lamborghini Countach 5000 Quattrovalvole a également reçu des jupes latérales qui ont rendu son apparence encore plus moderne. La version US est reconnaissable non seulement par ses répétiteurs latéraux, mais aussi par son profil de pare-chocs appliqué sur le panneau arrière et son pare-chocs avant surdimensionné. Le QV a été la première Lamborghini de série à utiliser un matériau composite, dans ce cas pour le capot moteur. Un total de 631 modèles Quattrovalvole ont été produits jusqu’en 1988.

Châssis tubulaire nu d’une Lamborghini Countach LP 400
Le design de la Countach, une voiture avec des performances extraordinaires pour son époque, a nécessité le développement d’un nouveau châssis de la part de la R&D d’Automobili Lamborghini. Le choix s’est porté sur une structure tubulaire, typique des voitures de course de cette époque, composée de tubes étroits en acier soudés à la main, ce qui limitait le poids à seulement 150 kilogrammes. Cette configuration sera maintenue dans les décennies suivantes car elle s’avère être une solution particulièrement valable.

Le cadre spatial de la Countach, construit par la société Marchesi de Modène, présente une grande rigidité en torsion et est assez léger. Il est composé d’une série de tubes de petit diamètre qui logent l’ensemble moteur et boîte de vitesses dans une sorte de « berceau » arrière. La boîte de vitesses est située devant le moteur, presque à l’intérieur du cockpit (cela explique la présence du tunnel central volumineux entre les deux sièges).

Un châssis tubulaire nu d’une LP 400 était ainsi exposé aux côtés des 3 Countach afin de bien mettre en avant la structure de la supercar emblématique.

Photos : 4Legend.com

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