Audi et la conduite autonome – Présentation des 5 niveaux

Audi et la conduite autonome – Présentation des 5 niveaux

La technologie actuelle permet à une voiture de rouler en toute autonomie sans avoir besoin d’un conducteur, offrant à tous ses passagers de faire d’autres activités que de conduire et faire attention à la route. Mais pour différentes raisons, le niveau 5 ne peut pas être introduit sur nos routes. Quelques rares constructeurs automobiles comme Audi ont commercialisé des voitures du niveau 3. Mais connaissez-vous les différents niveaux de la conduite autonome?

L’aide à la conduite n’est pas une nouveauté. Il faut remonter en 1962 pour voir l’apparition d’un premier équipement : le régulateur de vitesse lancé par Mercedes et introduit de série en 1975. Au fil des décennies, de nouveaux équipements ont fait leur apparition pour faciliter les conducteurs et apporter plus de sécurité : les systèmes ADAS (Advanced Driver Assistance Systems : systèmes avancés d’aide au conducteur) comme le régulateur adaptatif, les caméras, l’aide au maintien dans la voie, les détecteurs d’angles morts, … La conduite autonome a ainsi pu voir le jour.

Niveau 0 : aucune assistance
Le conducteur est le seul maître à bord, la voiture ne peut pas interagir avec la conduite. Il est continuellement responsable du contrôle longitudinal et latéral.

Niveau 1 : l’assistance au conducteur
Le conducteur garde en permanence le contrôle du volant ainsi que de l’accélération et du freinage, alors que certains assistants rendent le voyage plus confortable, comme le régulateur de vitesse adaptatif permettant de maintenir une distance de sécurité avec la voiture de devant et freinant le véhicule en cas de ralentissement.

L’ACC (Adaptative Cruise Control) est apparu pour la première fois sur l’Audi A8 en 2003, permettant de garder une distance de sécurité avec la voiture la précédent.

Niveau 2 : conduite partiellement automatisée
Le système permet à la voiture d’être partiellement autonome dans certains cas comme sur autoroute. Les distances avec les voitures de devant sont aussi maintenues tout en demandant l’activité permanente du conducteur.

L’Audi active lane assist permet par exemple de garder la voiture dans sa voie entre les lignes, comptent les lignes et prévient le conducteur en cas de déviation par des vibrations dans le volant. Cet équipement a été introduit en 2010 dans l’Audi A7 Sportback.

Niveau 3 : conduite hautement automatisée
Le conducteur doit reprendre le contrôle de la voiture sous quelques secondes dans le cas où le système autonome atteint ses limites.

Audi a lancé le traffic jam pilot sur l’actuelle Audi A8 D5, activable via la touche AI qui permet de conduire de manière entièrement autonome sur autoroute jusqu’à une vitesse de 60 km/h (dans le cas d’embouteillages).

Niveau 4 : conduite entièrement automatisée
Dans certaines situations et dans certaines limites, la voiture peut conduire de manière autonome, comme par exemple dans des parkings.

Chez Audi, les fonctions du niveau 3 sont améliorées et rendues plus robustes afin notamment de pouvoir laisser la voiture se débrouiller toute seule sur autoroute. Pendant de longues périodes sans obstacles, le conducteur peut même faire une sieste. Le système réveillera le conducteur via des alertes afin qu’il puisse quitter l’autoroute à l’approche de sa destination. La voiture est capable de changer de voies, de ralentir, d’accélérer et de complètement s’arrêter si besoin. Il sera aussi possible de demander à sa voiture de se garer toute seule dans un parking et la récupérer de la même manière via son smartphone directement à la sortie.

Niveau 5 : conduite autonome
La voiture peut se déplacer toute seule du point de départ jusqu’à sa destination. Aucune action d’un conducteur n’est requise, permettant à la voiture de ne pas avoir de volant et de pédales.

Il est difficile de savoir aujourd’hui quand les voitures 100% autonomes seront commercialisées, on parle de 2025 sans avoir la certitude. Des navettes autonomes existent déjà sur des parcours définis et bornés. La présence d’une personne à bord pour arrêter le véhicule en cas de problème est nécessaire. Le gros frein provient de l’infrastructure routière actuelle avec de nombreux panneaux peu lisibles (sales, endommagés, manquants), des marquages au sol non optimaux ou absents, …

L’évolution vers l’autonomie totale
Audi fait rouler des voitures 100% autonome sans conducteur sur des circuits, ayant démontré son avance dans ce domaine. Les derniers modèles haut de gamme de la marque aux quatre anneaux (A6, A7, A8, Q7, Q8) sont équipés pour rouler en niveau 3 en Allemagne uniquement mais les législations (différents selon les pays et les questions de responsabilité en cas d’accidents) et l’état des réseaux routiers ne le permettent pas encore à ce jour.

Le passage du niveau 2 au niveau 3 nécessite de nouveaux équipements spécifiques redondants et ainsi sécurisés comme des LIDAR, des caméras et des radars, nécessitant plus de calculateurs et de logiciels embarqués permettant leur synchronisation.

Le passage du niveau 3 au niveau 4 demande de l’intelligence supplémentaire à bord des véhicules via des logiciels embarqués mais étonnamment moins d’équipements supplémentaires. Ainsi cette transition nécessitera une mise à jour de certains logiciels de calculateurs.

Le sujet de la sécurité est la priorité absolue à partir du niveau 4. Conduire une voiture aujourd’hui est déjà très sûr grâce aux nombreux systèmes d’assistance et de sécurité des véhicules modernes : un conducteur humain provoque un accident mortel tous les 600 millions de kilomètres en moyenne. Les systèmes de conduite autonome de niveau 4 et 5 réduiront considérablement le nombre d’accidents. Le système doit ainsi être extrêmement robuste pour cela. Non seulement cela est difficile à réaliser; la vérification est également un énorme défi.

Le niveau 5 se matérialise aujourd’hui uniquement que par des prototypes et des concept cars comme l’Audi Aicon présentée à l’IAA 2017.

La conduite autonome pose des défis majeurs à l’ensemble du secteur automobile : coûts de développement élevés, exigences extrêmement strictes en matière de technologie de capteurs, manque de réglementations claires et de normes régionales hétérogènes.

Pour ces raisons, certains constructeurs automobiles ne veulent pas dépasser le niveau 3, considérant que l’investissement n’est pas rentable. D’autres comme Audi et d’autres marques du Groupe Volkswagen comptent commercialiser dans un avenir proche des véhicules de niveau 3 et 4 et même encore plus tard dans le futur de niveau 5. Pour l’anecdote, les modèles Tesla actuels sont de niveau 2 avec des fonctions du niveau 3, nécessitant d’avoir constamment le conducteur derrière le volant.

La clé de l’évolution des niveaux d’autonomie est la mise à jour des logiciels embarqués, les calculateurs ADAS ayant atteint un niveau élevé de technologie.

Photos : 4Legend.com / Audi

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