Prototype Audi e-tron quattro de 2011 sur base d’Audi A5 Coupé

Prototype Audi e-tron quattro de 2011 sur base d’Audi A5 Coupé

L’Audi e-tron quattro allie avec fascination sportivité et efficacité. Basé sur une Audi A5 Coupé, ce prototype a été conçu en 2011 suivant les technologies d’Audi sous la forme d’un système hybride parallèle rechargeable. Un moteur électrique supplémentaire entraîne l’essieu arrière et permet de répartir les forces sur les deux roues. Cette approche permet d’exploiter les capacités de la nouvelle transmission intégrale, ainsi partiellement électrique.

Les composants de la transmission
L’Audi e-tron quattro (à ne pas confondre avec le SUV électrique de série, le terme e-tron étant auparavant utilisé par Audi pour identifier des modèles hybrides) dispose d’une transmission parallèle hybride complétée par un deuxième moteur électrique. Le compartiment moteur abrite un moteur essence très performant – le 2,0 TFSI développe une puissance de 211 ch (155 kW) et un couple de 350 Nm entre 1 500 et 4 200 tr/min. Le moteur électrique avant est placé juste derrière. Ce moteur synchrone à aimants permanents développe une puissance de 45 ch (33 kW) et un couple de 211 Nm.

Un embrayage à sec, souple et intelligent, relie le moteur électrique au TFSI et à la boîte automatisée à quatre vitesses. Cet élément permet au moteur de combustion et au moteur électrique avant d’entraîner les roues avant.

Une batterie au lithium-ion permet de stocker l’énergie électrique. Cette batterie est placée dans le tunnel central, solution optimale pour le centre de gravité, et stocke jusqu’à 9,4 kW d’énergie dont 6,5 kW peuvent être utilisés. L’Audi e-quattro est un véhicule « plug-in », c’est-à-dire que la batterie peut également être rechargée à partir d’une prise. La recharge dure environ 2 heures avec du courant à usage domestique de 230 volts. L’électronique de puissance qui transforme le courant continu de la batterie en courant alternatif pour les moteurs électriques se trouve dans le compartiment moteur pour le moteur électrique avant et dans le logement de la roue de secours pour le moteur électrique arrière.

Le système de gestion de la commande utilise, en fonction du régime choisi, la source de propulsion optimale. En conduite normale, l’e-tron quattro est conçue pour une efficacité maximale. Dans le trafic interurbain ou sur autoroute, le système hybride de propulsion sur l’essieu avant est actif. Lorsque le conducteur accélère, le moteur électrique de l’essieu arrière vient s’y ajouter, ce qui le rend très efficace du fait de la relation directe grâce à un engrenage planétaire à un étage et à frottement optimisé. Si, sur une chaussée glissante, l’adhérence baisse sur un essieu mais qu’elle est nécessaire pour une performance optimale de la dynamique transversale, le couple moteur est acheminé vers l’essieu correspondant en fonction des besoins en quelques fractions de secondes.

Le potentiel de récupération du véhicule dépend du rapport passé sur la transmission de l’essieu avant. Ici aussi, le guidage du couple fait partie du schéma global. Lorsque le conducteur freine dans un virage, les moments de récupération peuvent être répartis librement sur les deux roues arrière par le biais du guidage du couple. On peut ainsi accroître la récupération maximale et améliorer sensiblement la sécurité au niveau de la conduite dans des situations critiques.

Les deux moteurs électriques ont également pour avantage de se laisser commander de manière très fine par le biais du système d’antipatinage sur les chaussées glissantes. L’e-tron quattro est ainsi une voiture très sûre et confortable.

La machine synchrone à aimants permanents, située à l’arrière, développe plus de 81 ch (60 kW) et un couple de 300 Nm ; elle forme un tout cohérent avec le différentiel et englobe une boîte de vitesses à simple démultiplication. Des deux côtés du différentiel logé dans le rotor du moteur électrique se trouvent des engrenages de superposition à commande électrohydraulique. Comme sur le différentiel sport qu’Audi propose en série sur certains de ses modèles, ils permettent une répartition dynamique des forces motrices, ce que l’on appelle le guidage du couple.

Lorsque le conducteur choisit le mode dynamique, les engrenages de superposition répartissent les couples du moteur électrique. Lorsque le véhicule s’engage ou accélère dans un virage, l’essentiel du couple est dirigé vers la roue externe ; l’e-tron quattro est alors collée au plus près de la trajectoire. Ceci permet de prévenir tout survirage ou sous-virage, le véhicule prend les virages avec une accélération transversale maximale, comme sur des rails.

Les régimes
Le conducteur de l’Audi e-tron quattro a devant lui quatre cadrans numériques configurables au choix. Ces écrans lui fournissent des informations détaillées sur l’alimentation énergétique du véhicule.

A une vitesse ne dépassant pas 100 km/h et sur un trajet maximal de 40 km, l’e-tron quattro fonctionne uniquement en électrique. Seuls fonctionnent les deux moteurs électriques sur l’essieu avant et arrière. Lorsque le conducteur accélère fortement, ils peuvent fournir conjointement quelque 110 ch (81 kW) sur une courte période. A plus grande vitesse ou lorsque le trajet est plus long, le moteur à combustion est le principal moteur. Combinée à celle du TFSI, la puissance cumulée du système est de 314 ch (231 kW).

Lorsque le conducteur lève le pied de l’accélérateur, la technologie électrique située à l’arrière fait fonction de générateur et récupère l’énergie. Le moteur TFSI est découplé de la transmission, ce qui prévient toute perte d’entraînement. Lorsque le conducteur freine, les deux moteurs électriques se chargent conjointement de la décélération. La gestion de freinage sophistiquée est extrêmement confortable et à peine perceptible pour le conducteur. Les freins sur roues ne fonctionnent en parallèle que si le conducteur freine plus fort ou s’arrête.

La récupération d’énergie dans l’e-tron quattro est particulièrement efficace car les freins sur l’essieu arrière sont actionnés par un système électrique innovant. Par l’intermédiaire d’une boîte de vitesses, des petits moteurs électriques agissent sur des pistons qui pressent les plaquettes sur le disque. Les freins électromécaniques fonctionnent parfaitement avec le moteur électrique arrière qui réagit très rapidement. Leur actionnement électrique rapide garantit un réglage très précis du contrôle de trajectoire (ESP).

La carrosserie
Malgré ses composantes électriques, l’Audi e-tron quattro pèse à peine 1,6 tonne. Elle doit cette légèreté à la construction ultra-légère utilisée par Audi. La carrosserie est pour l’essentiel en aluminium, complétée par des éléments en plastique renforcé par des fibres de carbone. Ces matériaux abaissent le poids de la carrosserie de plus de 100 kg. Le moteur à combustion relativement léger, la boîte compacte à quatre vitesses et de nombreuses autres mesures de détail ont également un impact positif. Les concepteurs ont simulé en détail le comportement de la carrosserie en cas de collision, notamment eu égard aux dimensions de la batterie dans le tunnel central – typique pour l’approche globale suivie par Audi en matière d’électromobilité.

Photos : Audi

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