Essais du nouveau pneu hiver MICHELIN Alpin 5 – 2ème Partie

Essais du nouveau pneu hiver MICHELIN Alpin 5 – 2ème Partie

Après vous avoir présenté en détail le nouveau pneu MICHELIN Alpin 5 et vous avoir expliqué pourquoi il est important de s’équiper de pneus hiver, passons à la partie pratique sur divers véhicules et sur le circuit Michelin de Ladoux à Clermont-Ferrand.

Michelin nous a ainsi convié avec d’autres journalistes afin de pouvoir tester ces nouveaux pneus et bien comprendre les avantages de s’équiper de pneus hiver même si nous n’avons pas beaucoup ou pas de neige dans nos contrées. Les démonstrations vécues parlent d’elles-même.

Nous avons eu l’occasion de visiter l’Aventure Michelin, spécialement ouvert pour nous (car fermé le lundi), musée retraçant l’histoire de la société et de la marque. Nous avion déjà eu l’occasion de le visiter en 2011 et d’en faire un article mettant aussi en avant l’Ecole du pneu.

Après avoir eu une présentation sur le pneu MICHELIN Alpin 5 et sur les avantages incontestables d’un pneu hiver, il est temps de prendre part à trois ateliers :

• Atelier 1 : Comparaison de la distance de freinage entre le pneu été et le pneu hiver
• Atelier 2 : Tours sur le circuit mouillé « le Canard » afin de tester l’adhérence en courbe entre le pneu été et le pneu hiver
• Atelier 3 : Différence de tenue de route en courbe sur sol mouillé d’une voiture chaussée de 4 pneus hiver et d’une voiture chaussée de 2 pneus hiver et de 2 pneus été.

Lors de notre venue chez Michelin à Clermont-Ferrand courant février 2014, la température était fraîche mais pas glaciale. Nous avons eu durant le premier jour de la pluie puis le lendemain matin du soleil avec une température autour de 8°C. Ce fut une très bonne chose car cela va vous démontrer que le pneu hiver est efficace à très basse température (autour et en dessous de 0°C) mais aussi autour de 7 – 8°C.

Atelier 1 : Comparaison de la distance de freinage entre le pneu été et le pneu hiver
Nous nous sommes rendus à l’autre bout du circuit d’essais de Michelin à Ladoux afin de tester sur une portion dédiée divers freinages sur route très mouillée.

Michelin nous a mis à disposition deux VW Golf V 2.0 TDI 140 identiques chaussées respectivement de 4 pneus été Energy Saver +  et de 4 pneus Alpin 5 du marché (et non des pneus prototypes).

Le but est de conduire la voiture et de la stabiliser via le régulateur de vitesse à 70 km/h, puis de freiner en situation d’urgence.

Des plots ont été disposés sur le sol à l’entrée de l’aire de freinage fortement mouillée et arrosée en permanence de manière régulière. Un plot noir a été posé au sol afin de marquer la zone de freinage pour que tous les tests soient objectifs.

Premier tour avec la Golf équipée de 4 pneus été Michelin : la voiture s’arrête à une certaine distance matérialisée par un premier plot.

Au second tour, on prend l’autre Golf équipée des pneus hiver Alpin 5. La voiture a une distance de freinage plus courte. Cette nouvelle distance est matérialisée par un second plot. On a par la suite constatée cette différence de freinage : entre 3 et 4 mètres!!! (voir photo ci-dessous montrant la différence entre les 2 plots)

Chaque journaliste a pu le vérifier par lui même. A chaque essai, les mêmes résultats à quelques centimètres prêt étaient constatés.

En résumé : les pneus hiver freinent beaucoup mieux sur route, dite noire, humide en période hivernale par rapport à des pneus été.

Atelier 2 : Tours sur le circuit mouillé « le Canard » afin de tester l’adhérence en courbe entre le pneu été et le pneu hiver
Cet atelier fut un peu plus « fun », dans le sens où nous avions carte libre pour tester les voitures sur cette fameuse piste entièrement mouillée artificiellement en permanence. Mais pourquoi s’appelle-t-elle « le Canard »?

Comme vous pouvez le voir sur les photo ci-dessus et ci-dessous, la piste intérieure ressemble à un canard. Le site de Ladoux possède la piste arrosée la plus longue du monde, surnommée logiquement « le Canard ».

Cette piste possède pas moins de 7000 arroseurs permettant d’avoir un niveau d’eau important à tout moment.

Sur cet atelier, Michelin nous a mis à disposition deux Renault Mégane afin de bien ressentir la différence au niveau du grip latéral dans des courbes plus ou moins prononcées entre les pneus hiver et les pneus été.

La Mégane de couleur gris foncé est équipée de 4 pneus été MICHELIN Energy Saver + (neufs) alors que la Mégane de couleur gris clair est équipée de 4 pneus MICHELIN Alpin 5.

Commençons les tests avec la Mégane équipée des 4 pneus hiver. Aucune consigne n’est donnée mais pour être totalement objectif, il faut faire des tours similaires avec les deux voitures. Certaines courbes ont été prises avec une certaine vitesse afin de tester les limites d’adhérence. Ces mêmes courbes seront reprises de la même manière avec les pneus été.

Passons maintenant derrière le volant de la Mégane chaussée de pneus été. La voiture s’élance sur le circuit. Très rapidement, une différence de grip se ressent sur de petites courbes. Sur la ligne droite du Canard, tout va bien. Mais au freinage en bout de ligne droite, l’ESP se déclenche et on manque de partir tout droit.

La voiture est rattrapée mais rapidement dans les courbes suivantes, les limites d’adhérence se ressentent. On remarque clairement que le grip latéral est moins efficace avec les pneus été dans la plage de température du jour (autour de 8°C). Dans une autre courbe, la voiture est rattrapée par l’efficace ESP. Sans son aide, la voiture serait partie tout droit, dans l’herbe. Idem concernant la motricité : le pneu hiver Michelin a une meilleure motricité.

En condition réelle de circulation, cela aurait été l’accident assuré. Ces essais des deux types de pneus est le plus marquant de tous les tests. J’étais le premier surpris de cette différence non négligeable. Moralité, même en hiver sur route mouillée, le pneu hiver MICHELIN Alpin 5 est beaucoup plus efficace et sûr qu’un pneu été durant la période hivernale.

En résumé : les pneus hiver ont un bien meilleur grip latéral et une meilleure motricité sur route humide en période hivernale par rapport à des pneus été.

Atelier 3 : Différence de tenue de route en courbe sur sol mouillé d’une voiture chaussée de 4 pneus hiver et d’une voiture chaussée de 2 pneus hiver et de 2 pneus été

Ce troisième atelier est le plus révélateur. Il a pour but de démontrer l’extrême erreur et dangerosité de mettre des pneus hiver sur les roues motrices et de garder les pneus été sur les autres roues. En France, la grande majorité des voitures sont des tractions avant et il est loin d’être rare de croiser des voitures chaussées de pneus hiver sur l’essieu avant et des pneus été sur l’essieu arrière.

Les personnes le faisant pensent y faire des économies et n’ont pas idée du risque élevé d’accident sur un sol glissant type neige ou pluie.

Deux nouvelles Peugeot 308 nous ont été mises à disposition. La première Peugeot 308, la grise, est équipée de 4 pneus hiver MICHELIN Alpin 5. La seconde 308, de couleur marron, est équipée de 2 pneus hiver MICHELIN Alpin 5 à l’avant sur les roues motrices et de 2 pneus été MICHELIN Energy Saver + à l’arrière. Pour information, ces derniers sont quasi neufs.

Le but est de faire des tours sur un circuit circulaire trempé, de la taille d’un gros rond-point et de monter à une vitesse de 50 km/h.

Les premiers essais se sont faits avec la Peugeot 308 grise équipée des 4 pneus hiver. A 30 km/h, la voiture reste stable dans sa trajectoire. Puis la vitesse de 50 km/h est atteinte. Toujours rien, la voiture ne dévie pas et ne chasse pas de l’arrière. La conduite est sécurisée. Si on continue d’augmenter la vitesse, la loi de l’inertie prend le dessus et l’ESP se met à corriger la trajectoire, ce qui est normale autour de ces vitesses. En condition normale, on évite d’aller très vite dans une courbe aussi prononcée. En déconnectant l’ESP à 50 km/h, la trajectoire continue à être bonne.

Passons à la Peugeot 308 marron chaussée de pneus mixte (2 pneus hiver à l’avant et 2 pneus été à l’arrière) : la voiture est amenée à 30 km/h sur la piste trempée et on commence déjà à sentir le travail de l’ESP qui corrige de manière répétée la trajectoire. L’arrière du véhicule équipé de pneus été commence à chasser dangereusement. En accélérant progressivement à 50 km/h, le comportement s’est encore plus dégradé : l’ESP est constamment sollicité et on sent la voiture partir. Le tête à queue est inévitable. Il est impossible de faire un tour complet à cette vitesse sans que la voiture parte à la faute.

Etant joueur, l’ESP a été désactivé. A 30 km/h la voiture part très facilement et la trajectoire est impossible à tenir. A 50 km/h, la voiture part dans le décor quasiment instantanément. La démonstration parle d’elle-même. Conduire dans ses conditions sur route ouverte et notamment avec sa petite famille à bord relève de l’inconscience. La conduite est extrêmement risquée et dangereuse.

L’avantage d’avoir essayé cette configuration, c’est le côté ludique et amusant tout en étant en sécurité sur cette aire d’essais. C’est une expérience très intéressante à vivre qui révèle bien qu’il ne faut jamais monter deux trains de type de pneus différents. Le train avant, équipé de pneus hiver, possède un très bon grip, alors que le train arrière, équipé de pneus été, n’accroche pas grande chose en cette période hivernale et humide.

Pour la petite histoire, cette piste est arrosée via un gros camion citerne qui déverse via une rampe spécifique des centaines de m3 d’eau.

En résumé : les pneus hiver se montent par 4 et surtout pas par 2. Le danger est bien réel! La voiture part très fortement à partir de 30 km/h dans les courbes.

Test des MICHELIN Alpin 5 à haute vitesse sur des BMW 335i sur « le Canard »
Après avoir pu bien se rendre compte du potentiel du pneu MICHELIN Alpin 5 et bien avoir été convaincu de l’usage du pneu hiver même s’il n’y a pas de neige, il était temps de se faire plaisir pour des séances de drift à bord de BMW 335i chaussées de ces mêmes pneus.

Le lieu idéal pour cet exercice est « le Canard ».

A haute vitesse, la voiture reste très stable. Il a fallu déconnecter l’ESP pour se faire bien plaisir dans les courbes comme vous pouvez le voir sur la video ci-dessus. Deux BMW ont ainsi été mises à disposition avec des pilotes d’essais Michelin qui maitrisent parfaitement le circuit et qui ont donné de précieux conseils dans la manière d’aborder telle ou telle courbe. Cette expérience fut un vrai moment de bonheur.

En conclusion : Ces essais nous ont bien prouvé que le pneu hiver n’est vraiment pas un luxe mais bien un gage de sécurité, que cela soit sur sol sec, verglacé, enneigé et surtout mouillé. L’évolution du MICHELIN Alpin 5 par rapport à l’Alpin 4 est significative et démontre une nouvelle fois le savoir-faire de Michelin et l’efficacité du MICHELIN Total Performance.

Ces tests balayent les idées reçues comme quoi le pneu hiver ne sert que sur routes enneigées (routes blanches). C’est totalement faux. De plus le pneu hiver, souvent appelé à tort pneu neige ne coûte pas plus cher que de garder ses 4 pneus été.

Certains se disent alors pourquoi ne pas rouler toute l’année en pneus hiver. La réponse est simple :  le pneu été s’use plus vite l’hiver et le pneu hiver s’use plus vite l’été. Chaque pneu a de très bonnes performances selon sa saison. Un pneu hiver en été ne sera pas très performant. Mais alors pourquoi ne pas mettre des pneus 4 saisons. Le pneu 4 saisons aura des performances moyennes tout au long de l’année. Il ne faut pas rêver, un pneu ne peut être bon dans tous types de conditons et durant toutes les saisons. Michelin ne commercialise d’ailleurs aucun pneu 4 saisons en Europe.

Pendant chaque saison, l’autre train de pneu inutilisé n’est pas usé. Pensez à toujours monter les pneus les moins usés ou les pneus neufs à l’arrière sur une traction avant. Sinon vous aurez les mêmes conséquences qu’en montant que 2 pneus hiver. Enfin, on vous a montré que rouler avec deux trains de pneus différents (hiver + été) peut se révéler très dangeureux. Alors foncez de ce pas vous équiper. Votre conduite n’en sera que plus sûre.

Espérons qu’un jour les pouvoirs publics arrêteront de vouloir absolument nous taxer à outrance avec les radars alors que la sécurité routière gagnerait en imposant aux automobilistes de se chausser en pneus hiver comme dans certains pays frontaliers.

Je remercie l’ensemble des équipes Michelin et principalement les équipes du circuit de Ladoux, les responsables Marketing et en particulier Thibault De Meaux pour sa très bonne gestion de l’évènement.

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Passionné de tout ce qui roule, vole et flotte.

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