L’Audi S1 est la seule citadine sportive de sa catégorie à proposer autant de puissance et une transmission quattro (type Haldex). J’avais en tête les fiches techniques des concurrentes en arrivant ce samedi après-midi à la concession Jean Lain Autosport de Chambéry pour prendre possession de notre Audi S1 Sportback 2.0 TFSI d’essai. J’avais quelques heures devant moi pour savoir si son caractère était à la hauteur de sa fiche technique. Alors rigolote la S1?
Aujourd’hui devenue collector, l’Audi A1 quattro sortie en 2012 équipée du 2.0 TFSI de 256 chevaux et limitée à 333 exemplaires dans le monde était précurseur de cette version S1. Moins ostentatoire, la petite soeur S1 dont le châssis n’est pas issu de l’A1 quattro se reconnaît malgré tout facilement grâce à ses pare-chocs et ses échappements spécifiques.
L’extérieur reste assez sage mais notre modèle d’essai est équipé du pack esthétique quattro optionnel permettant de souligner les phares Xénon avec des paupières rouge, les étriers de freins laqués rouge badgés S, les jantes en 18 pouces 5 branches partiellement polie, un becquet spécifique, l’inscription quattro sur le côté et les lèvres de pare-chocs style aluminium.
La calandre au design spécifique des modèles S.
Diffuseur arrière et double système d’échappement avec sorties ovales.
D’origine gris contrastés et partiellement polies, les jantes 18 pouces du pack extérieur quattro 5 branches deviennent noir mat et partiellement polies. Derrière les jantes se cache le système de frein laqué rouge et disques de frein avant avec traitement Geomet D (traitement anticorrosion permettant également une meilleure tenue à la température et améliore l’échange thermique pendant le freinage).
Le becquet spécifique au pack quattro. La suppression gratuite pour un retour au modèle d’origine est possible avec le pack.
La même chose est possible pour les paupières rouge qui soulignent les phares.
Inscription quattro sur les portes arrière sur le modèle Sportback.
Le gris Daytona optionnel souligne les lignes de notre citadine.
Nous sommes accueillis par les seuils de portes S1.
On retrouve tous les détails spécifiques aux modèles S.
La présentation est faite, nous pouvons enfin démarrer le 2.0 TFSI de 231 chevaux et 370 Nm accouplé avec une boîte manuelle 6 vitesses. Le couple, présent entre 1600 et 3000 tr/min nous garantit de bonne relance en sortie d’épingles. La prise en main se fait tout d’abord sur une voie rapide et on se rend déjà vite compte que le moteur est plein partout, il est inutile de jouer du levier de vitesse pour se dégager d’une situation rapidement mais nous avons entre les mains une petite bombe alors ne restons pas sur ce type de route qui ne nous permet pas de profiter du châssis. Cependant, et j’en suis encore étonné, cette entrée en matière n’est toutefois pas inutile car les freins demandent un temps d’adaptation par le peu d’attaque nécessaire sur la pédale pour profiter du freinage.
Le châssis Sport S inclut des amortisseurs avec deux modes de conduite: auto ou dynamique accouplé à l’Audi drive select influençant la réactivité de la pédale d’accélérateur, le son du moteur et la direction. Avec le différentiel électronique EDS, cela promet…
Et effectivement l’Audi S1 se révèle sur les petites routes de montagne. Peut-on l’appeler GTI? Dans un aspect moderne, je vous dirais oui! Le châssis se place sans sourciller et sans sous-virer. Les épingles s’enchaînent à un rythme digne d’une petite bombinette et le couple maximum présent très bas (à partir de 1600 tr/min) évite de se trouver en situation de sur-régime une fois passé le point de corde ou d’être en sous-régime avec des relances longues et chronophages. La boîte de vitesse présente un débattement ainsi qu’une précision suffisante.
De son côté, le châssis équilibré se montre à la fois prévenant sur les changements d’appuis rapides et à la fois joueur lorsque l’on balance le S1 dans une épingle. Notre modèle était équipé de pneumatiques Bridgestone S001 en monte d’origine qui conviennent parfaitement à son châssis. Sur une route trop dégradée, on préférera cependant utiliser le mode de réglage automatique de l’Audi drive select sous peine d’être assez secoué en mode dynamic. Par contre lorsque la route n’est pas trop bosselée, le mode dynamic permet une motricité parfaite sans aucun effet de couple.
Le train arrière participe activement au placement de la S1 lorsque l’ESP est déconnecté au lever de pied, notre S1 se montre alors très agile. Un petit coup de volant et le train avant engage sans sourciller alors que le train arrière pivote sans prendre de retard, nous avons un jouet entre les mains.
En descente de col à un rythme tout aussi important que dans la montée, je n’ai subi aucun problème de freinage et c’est certainement la première fois sur un modèle de série.
le S1 est une auto au caractère bien trempé et n’hésite pas à le montrer à son conducteur sans pour autant vous mettre dans des situations délicates si vous n’avez pas les compétences requises en pilotage. Elle se montre docile si vous la conduisez mais caractérielle quand vous la pilotez et c’est tout ce que nous demandons d’un modèle S. L’absence de la boîte S-Tronic à la commande n’est pas un problème tant le mariage du 2.0 TFSI et de la boîte manuelle est réussi. Je ne répondrais qu’avec une seule abréviation pour répondre à ma question en présentation. Est-elle rigolote notre Audi S1? GTI !
Nous remercions la concession Jean Lain Autosport pour le prêt de notre S1 Sportback équipée en option du pack extérieur quattro, de la peinture métallisée gris Daytona, de la navigation MMI Plus, du parking System Plus et de la sellerie en cuir Nappa fin.
Suite des photographies: