500ème course DTM – rétrospective d’Audi en DTM

500ème course DTM – rétrospective d’Audi en DTM

Lors de la 500ème course du DTM au Lausitzring, le dimanche 25 août 2019, Audi pourrait peut-être remporter une victoire rapide dans le championnat des constructeurs. Retour sur des décennies de participation d’Audi en DTM.

Audi a marqué 710 points en douze courses et son plus proche rival, BMW, 426 points. Si son avantage augmente de 20 points ce week-end, la marque occupera la première place et sera hors de portée de ses rivaux avant les deux courses restantes les week-ends au Nürburgring (14/15 septembre) et à Hockenheim (5/6 octobre).

« Traditionnellement, le titre de pilote a la valeur la plus élevée en DTM », déclare Dieter Gass, responsable de l’Audi Motorsport. « Mais le titre constructeur est également très précieux. C’est un indicateur fort pour le travail de toute l’équipe et aussi pour celui qui a la meilleure voiture. Nous sommes très satisfaits des performances de notre Audi RS 5 DTM et du nouveau moteur 4 cylindres turbo de deux litres. »

Auparavant, Audi avait déjà remporté sept victoires en DTM au Lausitzring, mais devait également accepter une manche avec zéro point lors de la course de samedi dernier. La séquence télévisée du retournement spectaculaire de René Rast est inoubliable. « L’accident semblait pire de l’extérieur qu’il n’était », déclare René Rast. « Mais le fait que je n’ai pas pu participer à la deuxième course dimanche a pu me coûter le titre. Après tout, il ne me manquait que quatre points. »

Actuellement, Rast, avec 206 points, est en tête du classement des pilotes. Son coéquipier Audi, Nico Müller, qui est le seul pilote à avoir marqué des points dans les douze courses cette année, le devance de 37 points. Marco Wittmann, en tant que meilleur pilote BMW, a un déficit de 59 points.

Le Lausitzring, dit Rast, n’est pas exactement son circuit préféré. « La piste est très technique et ne pose pas un défi de conduite particulièrement intéressant. Néanmoins, le Lausitzring est un bel établissement et le circuit offre tout ce dont vous avez besoin en tant que pilote de course : virages lents, virages rapides et longue ligne droite sur laquelle nous avons de bonnes chances de dépasser avec DRS et Push-to-Pass. C’est pourquoi les courses au Lausitzring sont généralement très bonnes. Et depuis la tribune principale, les spectateurs ont une vue de presque toute la piste. »

Les pilotes Audi DTM partagent leurs expériences DTM les plus marquantes
La 500e course DTM de dimanche marque également une étape importante pour le leader du classement René Rast. « Enfant, j’étais à l’aérodrome de Diepholz », se souvient le pilote Audi. « C’était au début des années 1990, l’époque avec Klaus Ludwig et Kurt Thiim, et un moment décisif pour moi. Plus tard, j’ai disputé des courses dans le cadre du programme d’appui du DTM pendant de nombreuses années et j’ai toujours rêvé de devenir moi-même pilote DTM. Quand ce rêve est devenu réalité du jour au lendemain, j’avais déjà abandonné mes espoirs. » Il évoque son souvenir marquant : « Ma première victoire à Budapest en 2017 et, bien sûr, mon titre. »

La première course de DTM à laquelle son rival le plus proche, Nico Müller, a été personnellement témoin lors de cette manifestation a été la finale de la saison 2005 au Hockenheim. « À la télévision, je regardais le DTM. Mon point culminant personnel a été définitivement Norisring 2016 – ma première victoire, pour laquelle je me suis battu. Monter sur le podium, à la maison devant de nombreux fans, était vraiment inoubliable. C’était la récompense de beaucoup de travail acharné et je me sentais super cool. »

Mike Rockenfeller, actuellement cinquième du classement, a connu sa première course en DTM en tant qu’enfant au Nürburgring. « C’était au milieu des années 1990, dit Rocky. Alfa Romeo courait contre Mercedes. Il pleuvait et toutes les voitures avaient leurs phares allumés. Je ne connaissais rien de ce genre sur mon circuit Carrera et j’étais totalement fasciné. Malgré tout, même dans mes rêves les plus audacieux, je ne pouvais pas imaginer courir plus tard en DTM. Mon premier test DTM en 2007 a été un moment très spécial. Je conduisais presque exclusivement en GT et le passage de Porsche à Audi a été un grand pas pour moi. À ce moment-là, je ne pensais pas que cela prendrait si longtemps pour gagner des courses en DTM et devenir champion. C’est pourquoi ma victoire en titre à Zandvoort en 2013 était encore plus douce, surtout après avoir failli prendre une longueur d’avance. »

Robin Frijns, qui en est à sa deuxième saison en DTM actuellement à la sixième place du championnat des pilotes, rêvait depuis longtemps du DTM avant de devenir pilote DTM au début de 2018. « La série a une longue tradition et représente une course passionnante – exactement ce que j’aime. Quand j’ai appris que j’allais faire partie de l’équipe Audi, j’étais ravi et sans voix. » Son point culminant personnel jusqu’à présent a été la dernière course à Hockenheim en 2018. « Je suis parti de la dernière place sur la grille et je suis arrivé cinquième à la fin. J’ai ravitaillé tard et j’ai ensuite réussi à attaquer à nouveau et à dépasser de nombreuses voitures. C’était très amusant. »

Loïc Duval, qui occupe actuellement la septième position au classement général, dispute sa meilleure saison de DTM. Il était actif en Formule 3 dans le cadre du programme de soutien du DTM en 2004 et 2005. « Je me souviens particulièrement bien de Zandvoort 2005 », a déclaré le Français. « Avant de rentrer chez moi, j’ai regardé la course DTM du dimanche quand Peter Dumbreck dans une Opel a eu son énorme accident à la fin du dernier virage. Je ne l’oublierai jamais. L’accident était incroyable, mais il était n’était pas blassé. C’était la chose la plus importante. J’ai toujours été impressionné par les courses serrées avec ce type de voiture et je suis heureux de faire partie du DTM moi-même aujourd’hui. »

Jamie Green, qui occupe actuellement la neuvième position du classement alors qu’il n’a pas participé aux deux courses à Misano en raison d’une opération à l’appendice, s’est particulièrement distingué en DTM avec ses quatre victoires au Norisring. Le circuit urbain de Nuremberg est également l’endroit le plus agréable de son souvenir en DTM. « C’était clairement ma victoire au Norisring en 2012 », déclare le Britannique. « Peu de temps avant la fin de la course, j’ai doublé deux BMW, y compris une manœuvre cruciale lors du dernier virage. » Green a également remporté trois victoires au Lausitzring. La première course de DTM qu’il a vue a eu lieu à Donington, en 2003. « C’est ma piste locale. Ce serait cool si le DTM s’y tiendrait encore une fois avant la fin de ma carrière. »

Les points forts du DTM vus par des directeurs d’équipes Audi Sport
Thomas Biermaier
, directeur de l’équipe Audi Sport Team Abt Sportsline, mentionne également une course au Norisring comme son moment le plus marquant en DTM : « C’était en 2002, lorsque Laurent Aiello a dépassé Bernd Schneider lors du dernier virage. Avant cette course, j’étais entré dans le rôle de responsable d’équipe et la pression était très forte. Mais avec de bons arrêts aux stands et une victoire gagnante, le risque a payé pour moi et, en conséquence, a en quelque sorte marqué le début de mon cheminement de carrière chez ABT. Outre de nombreux autres moments, notre premier titre de champion en 2002 à Zandvoort était également inoubliable. »

Ernst Moser de l’Audi Sport Team Phoenix décrit Valence 2011 comme son temps fort au DTM : « Martin Tomczyk dans une voiture de la génération précédente et le nouveau sponsor, Schaeffler, ont remporté le titre au début de l’avant-dernière course avec une saison de rêve. De plus, les voitures alignées sur les grilles de Hockenheim et du Norisring devant une salle comble sont toujours des moments particulièrement impressionnants pour moi – qui produisaient et continuent de produire la chair de poule à profusion et me rendent fier de faire partie du DTM. »

Arno Zensen, directeur de l’équipe Audi Sport Team Rosberg, jette un regard nouveau sur le passé : « Je n’oublierai jamais ma première course en tant que directeur d’équipe du DTM en 1995 à Hockenheim. Avec Klaus Ludwig et Keke Rosberg, nous avions une équipe de rêve et je craignais que nous ne soyons bientôt ridiculisés en tant qu’équipe. Mais dès la première course, en troisième position, nous avons décroché un podium. Le fait qu’en 2017, avec un déficit de 21 points, nous avons participé à la finale à Hockenheim et avec notre recrue, René Rast, nous avons également remporté le titre des pilotes en plus du titre par équipe. Cette expérience, après avoir longtemps rivalisé avec les voitures de la génération précédente dans le DTM, a été formidable. »

Le top 10 personnel du responsable Audi Motorsport
Dieter Gass
, le directeur d’Audi Motorsport dans sa jeunesse, avait l’ambition de devenir lui-même un pilote DTM. « Durant les années de ma participation à la Renault 5 Cup et à la Clio Cup, les courses du programme de soutien du DTM ont toujours été le but », a-t-il déclaré. Cependant, Gass a finalement décidé de poursuivre une carrière d’ingénieur. Ayant gardé le suivi du DTM pratiquement depuis le premier jour, il a compilé une liste personnelle des 10 meilleurs événements qui lui étaient venus à l’esprit à l’occasion de la 500ème course du DTM : « Gagner les trois titres en 2017 à Hockenheim avec René Rast comme champion débutant. Ce fut un moment très spécial, tout comme le premier titre DTM pour Audi en 1990 avec Hans-Joachim Stuck ou la victoire au titre 2013 avec Mike Rockenfeller lors de ma première année en tant que responsable du DTM chez Audi Sport, plus les huit premières places sur la grille en Hongrie, en 2017, ainsi que, plus récemment, la répétition de cet exploit à Brands Hatch qui était jusque-là unique. »

« Il va sans dire que certaines choses critiques me viennent à l’esprit, comme l’accident de René Rast l’an dernier au Lausitzring, l’affaire du vilebrequin en 1992 qui a conduit Audi en DTM pendant de nombreuses années, la bouteille d’eau au Norisring, Barcelone 2007, lorsque toutes les voitures Audi restantes dans la course se sont retrouvées dans la voie des stands et, enfin, Spielberg 2016 et 2017 : deux années de suite et au même tour, un problème de transmission a ruiné la course que Jamie Green menait et potentiellement le championnat, aussi. »

Audi a disputé 304 des 498 courses DTM – y compris les départs avec des pilotes privés avant 1990. 108 victoires, 330 podiums, 99 pole positions, 107 meilleurs tours, les titres des dix pilotes, six titres par équipe et quatre titres constructeur sont crédités à la marque avec les quatre anneaux.

Avant la 500ème course DTM ce dimanche, des points de championnat seront également attribués lors du Lausitzring le samedi. Comme d’habitude, les deux courses débuteront à 13h30, la chaîne de télévision allemande SAT.1 diffusera la couverture en direct de Lausitzring samedi et dimanche à partir de 13h00. La piste de course est située à environ 120 kilomètres au sud de Berlin.

Photos : Audi

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